vendredi 30 avril 2010

L’Union pour la Méditerranée prend l’eau

L’Union pour la Méditerranée (UPM) avait pour ambition de surmonter les difficultés politiques en favorisant les projets concrets. Deux ans après sa création, elle ne semble pourtant pas réussir à surmonter les tensions géopolitiques de la région, même sur un dossier particulièrement crucial : l’accès à l’eau. Quelques 290 millions de personnes risquent d’ici à 2025 de manquer cruellement d’eau dans le bassin méditerranéen, 180 millions en manquent déjà et 60 millions de personnes font face à un pénurie chronique. Pourtant, la question du conflit israélo-palestinien vient à nouveau mettre en échec l’adoption d’une « stratégie pour l’eau en Méditerranée ».
L’UPM regroupe 43 Etats : les pays de l’Union européenne, la Turquie, Israël et les pays arabes riverains de la Méditerranée. Elle avait déjà été mise en veilleuse début 2009 suite à l’offensive israélienne « Plomb durci » contre le Hamas à Gaza et n’a pour l’instant connu aucune initiative ou avancée concrète. Le nouvel échec de sa IVe conférence lui laisse présager un avenir plutôt sombre. Réunis à Barcelone pour une conférence sur l’eau, les pays membres de l’UPM n’ont pas réussi à s’entendre sur un plan stratégique. C’est la mention dans le texte des « territoires occupés » qui a bloqué toute poursuite de négociation. Israël a rejeté cette appellation tandis que les pays arabes se sont opposés à la formulation alternative proposée par l’Union européenne de « territoires sous occupation ». 
« Je suis en proie à une grande tristesse car cet échec fait planer le doute sur l’avenir de l’UPM », a déploré son secrétaire général, le Jordanien, Ahmad Massa’deh. Le ministre israélien des Infrastructures, Uzi Landau a, pour sa part, rejeté la responsabilité de l’échec sur les pays de la Ligue arabe : « Nous voulions juste nous concentrer sur des problèmes d’eau et éviter d’entrer dans des thèmes politiques. Mais les pays de la Ligue arabe ont versé dans la pure propagande (…) Ils ont décidé de faire obstruction à la réunion. » 
Le ministre français aux Affaires européennes, Pierre Lellouche, a également reconnu un échec, tout en relativisant : « Le dilemme aujourd’hui est de savoir si l’eau allait diluer la tension politique ou si la tension politique allait polluer l’eau. On a un mélange des deux : j’étais au milieu d’Israéliens, d’Egyptiens ou d’Arabes qui se parlaient quand même… les Israéliens et les Palestiniens travaillent tous les jours au traitement des eaux. Le climat politique est atroce mais l’eau arrive quand même dans les Territoires ». Et il poursuit, se voulant rassurant : « L’UPM est un projet fondamental pour le devenir de la paix dans la région qui n’a rien perdu de sa validité parce que les défis qui sont devant nous sont considérables ». Cependant, l’UPM est-elle véritablement viable si elle ne peut favoriser aucun projet concret en raison des difficultés politiques ? 
Une prochaine réunion est prévue le 7 juin prochain à Barcelone sur la même question mais cette fois-ci en présence des chefs de gouvernement.
Source : Affaires stratégiques

jeudi 29 avril 2010

Eau : dernier rapport de la banque mondiale

Si l’Ethiopie , Haïti et le Niger sont les pays les plus confrontés à la pénurie d’eau, il ne faut pas oublier également les 700 millions de personnes, réparties dans 43 pays, qui sont situation de «stress hydrique», selon un nouveau rapport publié par la Banque mondiale le mois dernier. (http://www.worldbank.org/ieg/water/)
Ces dernières années, près d’un tiers des projets de la banque mondiale ont été liés à l’eau, pour un total de 54 milliards de dollars. Certains, bien sûr, ont été controversés, puisque les barrages, les projets d’irrigation, la prévention des inondations et autres projets de gestion des bassins versants aide souvent un groupe au détriment des autres. Et on voit aussi de nombreux projets échouer une fois construits, parce que le pays hôte n’est pas riche ou assez sophistiqué pour les maintenir.
Le rapport note en effet que «la plupart des pays ayant des problèmes de pénurie grave d’eau sont également si pauvres qu’ils ne sont «pas suffisamment solvables pour emprunter et sortir de la crise de l’eau ».
La banque s’est donné des directives afin d’être plus efficace : Premièrement, elle va soutenir des projets qui donnent l’accès à l’eau à la plupart des gens. Elle va également rechercher des projets préservant les eaux souterraines et permettant la restauration de l’environnement.
D’autre part, elle va accorder plus d’attention aux solutions pour arrêter l’encrassement des stations d’épuration.
Source : NYTimes

mercredi 28 avril 2010

Acidification des océans : toutes les réponses à vos questions

Dans le cadre du projet EPOCA (European Project on OCean Acidification) mené par le CNRS, l’OCB (Ocean Carbon and Biogeochemistry), les scientifiques se sont aperçu que beaucoup de monde n’étaient pas, ou mal, au courant de leurs recherches. En effet, l’étude de l’acidification des océans est assez récentes puisque cela ne fait qu’une dizaine d’années que des articles sont publiés sur le sujet. La communication avec le ‘public’ n’est pas évidente, l’acidification touchant à beaucoup de domaines différents – paléontalogie, chimie, écologie, biologie, sciences sociales, biogéochimie… - et souvent à un niveau très complexe de compréhension.
C’est pourquoi, il n’est pas rare que les réponses aux questions que nous nous posons sur le sujet restent confuses, peu ou pas satisfaisantes.
C’est pourquoi, les scientifiques ont décidé de publier une sorte de ‘Foire aux questions’ qui recense les questions les plus fréquemment posées pour en donner des réponses claires, concises, compréhensibles, mais tout en ne faisant pas de compromis avec l’actualité de la recherche.
Ce document est disponible en plusieurs langues (français, anglais, chinois, allemand et néerlandais) : http://www.epoca-project.eu/index.php/FAQ.html
Source : Insu.cnrs.fr

mardi 27 avril 2010

Une tasse à café coûte 160 litres d’eau

L ‘eau, c'est la vie. Malheureusement, ses ressources sont limitées et la pénurie croissante et la pollution de l'eau appartiennent déjà aux problèmes mondiaux de l'humanité.
‘L’eau, source de conflit potentiel’ est le sujet actuel de réflexion du Professeur John Pinnekamp, directeur de l'Institut de génie de l'environnement d’Aix la Chapelle.
"Il ya beaucoup d'eau sur la Terre, mais seule une petite proportion est disponible" a-t-il déclaré. Environ 97% des ressources en eau se trouve dans la mer, et seulement 2,5 % est de l'eau douce. Parmi ces 2,5%, 70% sont dans les nappes souterraines et dans des glaciers. Seulement 0,4 % est en surface dont seulement 1,6 % dans les fleuves et les rivières.
Le Dr Pinnekamp observe que, bien qu'il soit possible d’utiliser l’eau salée, la dépense énergétique pour la rendre potable reste assez élevée. Les prévisions en termes de croissance estiment que la population mondiale, en 2050, sera d’environ 9 milliards d'habitants. Le problème de la pénurie d'eau risque donc de s'aggraver de façon spectaculaire.
Ce qui va être crucial n'est pas tant la consommation d'eau potable, même si elle reste primordiale, mais l’accès à l’eau à usage agricole. «L'irrigation des terres agricoles représente 70 % des besoins en eau », a déclaré Pinnekamp. Bien que la superficie mondiale de culture agricole va demeurer sensiblement la même, mais l’irrigation va augmenter de plus en plus en lien avec l’intensification des cultures intensives.
De plus, le partage de l’eau est très inégal. Les personnes dans les pays d'Afrique ne consomment que 5 litres par jour quand la moyenne d’un résident américain se situe aux environs de 300 litres. Sans compter que la quantité, la qualité et l’accessibilité à l’eau dans les pays du tiers monde est un problème majeur.
L’OMS estime à 1,7 millions par an les décès dus à l'eau insalubre et les objectifs du millénaire pour 2015 concernant l’accès et l’assainissement de l’eau ne seront vraisemblablement pas atteints.
A côté de cela, une quantité inimaginable d’eau est consommée dans la fabrication de produits, qui n’ont pas de rapport direct avec l’eau. C’est ainsi qu’une tasse de café demande environ 160 litres, une paire de chaussures, 8000 litres, et un camion : 450.000 litres.
La rareté d’une telle ressource apporte naturellement une potentialité de conflit. Comme l’explique le professeur Pinnekamp : « D’autant plus lorsque un fleuve traverse plusieurs pays, comme par exemple le Jourdain qui a, dans la région, une grande signification dans les relations entre palestiniens et israëliens. ». On retrouve une situation similaire avec le fleuve Mékong qui est vital pour le peuple de Chine, du Laos, de Myanmar, de Thaïlande, du Cambodge et du Vietnam.
Pinnekamp voit néanmoins une lueur d’espoir : « Les conflits pour l’eau ont rarement fait l’objet d’interventions militaires. Il semble que jusqu'à présent, du moins, il existe un seuil pour résoudre les conflits. La priorité est donc désormais de favoriser les accords pour la paix», a conclu le Professeur Pinnekamp.
Source : Az-web

lundi 26 avril 2010

Un professeur de l’université de l’Iowa reconnu pour son travail sur l'eau 



Un professeur de l'Université de l'Iowa sera le bénéficiaire d'un prestigieux prix national d'excellence en recherche sur l'eau.
L'Institut national de recherche annoncera la semaine prochaine que le professeur Jerald Schnoor est le lauréat du Prix Athalie Richardson Irvine Clarke. Schnoor est ainsi le premier membre de la faculté à recevoir ce prix qui s’accompagne de 50 000 dollars.
Schnoor, outre son enseignement et sa recherche à l’université, est également le rédacteur en chef du magazine : ‘Environmental Science and Technology’. «Il est important d'écrire et de publier pour faire passer son message, dit-il. C'est une grande partie de mon travail, et cela prend une grande partie de mon temps. »
Cette récompense couronne le travail général de Schnoor, y compris sa recherche sur les pluies acides, le changement climatique, et la qualité de l'eau.
Roy Spalding, le chef du comité de sélection, a déclaré que les candidats ont été évalués sur leurs contributions à la recherche, l'engagement actif dans les questions de l'eau, et son impact sur la société.
«Nous avons reconnu en Mr Schnoor l'une des personnes les plus remarquables dans la science de l'eau », a-t-il déclaré.
« Il ne reçoit pas le prix pour un seul axe de recherche. Il a mené des travaux dans des domaines qui sont tellement différents qu'il est difficile de croire que c'est le travail d’une seule personne.»
Source : Dailyiowan

vendredi 23 avril 2010

Près de 50% des populations urbaines souffrent d’une maladie liée au manque d’eau et d’assainissement

Près de la moitié de la population urbaine en Afrique souffre au moins d’une maladie imputable au manque d’eau potable et de service approprié d’assainissement, affirme Dr Malang Coly, expert de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
‘Les gouvernements sont confrontés à l’énorme défi de veiller à ce que les services essentiels tels que les soins de santé, l’approvisionnement en eau l’habitat et la gestion des déchets solides soient adéquatement assurés pour répondre aux besoins croissants de la population’’, a dit docteur Coly.
Il s’exprimait mercredi au grand terrain des Parcelles Assainies à l’occasion des festivités marquant la Journée mondiale de la santé sous le thème : ‘’Urbanisation et Santé’’.
Ce thème retenu par l’OMS vise, selon l’organisme onusien, à prendre en compte les conséquences de l’urbanisation sur la santé collective à l’échelle mondiale et pour chacun des individus de la planète.
Il s’agit de sensibiliser les gouvernements, les organisations internationales, le secteur privé et la société civile sur les enjeux de la santé liés à l’urbanisation et sur la nécessité d’y faire face par le biais de politique urbaines, l’aménagement urbain et de l’action intersectorielle, précise un document remis à la presse.
L’OMS veut aussi engager des actions portant sur les risques sanitaires liés à l’urbanisation, notamment, les risques environnementaux, l’exposition aux facteurs de risque entraînant des maladies transmissibles et maladies non transmissibles, la violence, les accidents de la route et les situations d’urgence sanitaire.
Le document relève en outre qu’il faut démontrer que des actions et mesures efficaces peuvent être entreprises par les administrations locales pour promouvoir la santé en milieu urbain, et ainsi, créer un meilleur cadre de vie pour les citoyens, un meilleur environnement pour attirer les investissements.
Le Dr Malang Coly a constaté l’accroissement rapide et la prolifération des bidonvilles dans nombre de villes. Il a aussi relevé que le surpeuplement et l’état général de l’habitat dans ces bidonvilles où vivent la majorité des populations constituent une source de préoccupation majeure.
‘’Les pauvres qui vivent dans les zones urbanisés non planifiées souffrent de manière disproportionnée d’un large éventail de maladies’’, adit l’expert de l’OMS.
Selon lui, le régime alimentaire par soin et l’inactivité physique parmi les pauvres en milieu urbain contribuent à accroître le risque de développer des maladies non transmissibles, telles que l’obésité, l’hypertension et les maladies cardiovasculaires.
Source : APS

jeudi 22 avril 2010

Lorient va aider Cayar à traiter ses eaux usées

Le rapprochement entre la ville de Lorient et Cayar, le plus gros port de pêche artisanale du Sénégal, porte sur un projet de traitement des eaux usées au moyen d'un système de lagunage, une approche biologique, intéressante en terme de coût comme d'impact sur l'environnement.
Lancé en 2006, le projet de création d'un système d'épuration des eaux usées est entré dans sa phase opérationnelle. Les premiers coups de pioche ont été donnés début février pour des travaux qui devraient durer quatre mois.
Les services techniques lorientais ont assuré la conception initiale du projet en lien avec différents organismes sénégalais (dont l'ONG Enda). La mise en place et le suivi de l'opération, ensuite, ont été confiés une entreprise de BTP locale.
Après quatre ans d'efforts conjoints, les travaux ont pu commencer. Lancés dans une partie de la ville déjà raccordée au réseau d'eau potable, ils profiteront à près de 6 000 personnes.
La coopération ne s'arrête pas là, puisque maintenant il s'agit de démontrer à la population l'intérêt de ces aménagements, et surtout de la sensibiliser aux enjeux sanitaires, par des réunions publiques et des distributions de prospectus. La santé reste l'objectif premier. En Afrique, selon les derniers chiffres de l'OMS, les maladies liées à un assainissement défectueux, à une mauvaise hygiène ou à de l'eau contaminée, tuent encore 115 personnes par heure.

mercredi 21 avril 2010

La Chine met les pollueurs de rivière à l’ombre

La Chine semble durablement s’être durablement installée dans une politique répressive à l’encontre des « crimes environnementaux ». En effet, alors que nous vous relations dans un précédent post (2 février) la condamnation de 5 individus pollueurs, l’agence de presse Xinhua a annoncé que des individus avaient été interpellés en début de semaine pour avoir déversé des ordures dans une rivière et causé ainsi une pollution massive de l'eau potable de la ville de Chengdu, la capitale de la province du Sichuan.
Les trois hommes, Liu Decheng, Liu Tao, et Li Bo, tous originaires de la ville de Dujiangyan dans le Sichuan, ont avoué avoir déversé quatre tonnes d'ordures solides dans la rivière Baimu, qui est une source d'eau potable pour la ville, précise la police.
La distribution d'eau du robinet de la ville de Chengdu avait dû être interrompue pendant plusieurs heures le 2 avril après le début de la pollution. La distribution avait repris à 23h00.
Samedi 3 avril, au matin, les ordures avaient été repêchées et les tests de qualité menés depuis attestent que l'eau est redevenue potable, indique un porte-parole du service des ressources en eau de la ville.

lundi 19 avril 2010

L’Onema et le Cemagref s’allient pour améliorer la connaissance sur le fonctionnement des plans d’eau Français

Selon un communiqué diffusé à l’occasion de la journée mondiale de l’eau, l’office national de l’eau et des milieux aquatiques (ONEMA), et le Cemagref, institut de recherche en sciences et technologies pour l'environnement, vont conjuguer leurs compétences et leurs savoirs scientifiques et techniques au service des plans d’eau (naturels ou artificiels). L’objectif principal est de produire les connaissances,, manquantes qui sont nécessaires pour restaurer l’état des plans d’eau comme l’exige la directive-cadre sur l’eau (DCE).
Pour répondre aux objectifs de la DCE de restaurer le bon état des eaux ou de préserver les milieux non dégradés d’ici à 2015, la France s’est engagée dans une politique de l’eau ambitieuse qui nécessite de disposer de connaissances étendues sur la ressource en eau et les milieux aquatiques.
La France compte 439 plans d’eau d’une surface supérieure à 50 hectares dont 84 % sont artificiels ou fortement modifiés. A ce jour, les données disponibles montrent que 16% de ces masses d’eau sont en bon état écologique (biologie, macropolluants dont nitrates, phosphore, …) et que 30 % sont en bon état chimique (concentration de substances chimiques ne dépassant pas les normes de qualité environnementale). Cependant, l’état qualitatif n’a pas pu être déterminé par manque de données dans respectivement 45 % des cas pour l’état écologique et 67% pour l’état chimique. Ce défaut de connaissance pour les plans d’eau est très supérieur à celui constaté pour les cours d’eau, qui bénéficient de plus longues chroniques de données.

Afin d’améliorer les connaissances pour mieux comprendre le fonctionnement des plans d’eau et développer les outils permettant de mieux les gérer, l’Onema et le Cemagref mettent en place pour quatre années, dans les locaux du Cemagref à Aix en Provence, une équipe de 12 personnes dédiée à l’hydroécologie des plans d’eau. Ce groupe va se consacrer à quatre types d’actions :
- L’amélioration des connaissances sur le fonctionnement des plans d’eau en fonction de leurs caractéristiques naturelles et des pressions qu’ils subissent. C’est, par exemple, la construction de protocoles et d’indicateurs pour qualifier l’état d’un plan d’eau en termes de biologie (poissons, macro-invertébrés, macrophytes et phytoplancton), d’hydromorphologie (qualité des berges, hydrologie, variation des niveaux d’eau…) et également de chimie (définition des limites acceptables de la concentration de différents macro-polluants par exemple).
- La mise au point de méthodes et d’outils nécessaires aux gestionnaires des plans d’eau afin notamment de procéder à des diagnostics pertinents (identification de l’impact relatif des différentes pressions que subissent un plan d’eau) et de simuler les résultats attendus de scénarii de gestion, permettant ainsi d’éclairer la décision.
- L’appui technique aux acteurs de terrain sur des opérations de gestion complexes (notamment dans le cadre de restauration globale prenant en compte les équilibres chimiques, hydromorphologiques et biologiques) et la capitalisation des retours d’expérience, essentielle pour progresser dans la connaissance opérationnelle.
- La diffusion et la valorisation des connaissances opérationnelles et des outils, ainsi que la formation des gestionnaires.
Après les équipes de Toulouse sur l’écohydraulique et de Lyon sur l’hydroécologie des cours d’eau, le groupe d’Aix en Provence est le troisième pôle d’études et de recherche créé conjointement par l’Onema et le Cemagref.

dimanche 18 avril 2010

Le manque d'installations d’eau dans les écoles menace la vie des enfants

Dans 60 pays en voie de développement, plus de la moitié des écoles primaires n'ont pas d'installations d'eau potable et les deux tiers n'ont pas d'infrastructures d'assainissement, selon un nouveau rapport publié lundi par le Fonds des Nations Unies pour l'enfance, UNICEF, à la conférence internationale sur l'aide humanitaire et de développement à Dubaï.
« Des millions d'enfants dans les pays en voie de développement sont scolarisés dans des écoles où il n'y pas d'eau potable ou des latrines propres », a déploré le Directrice régionale de l'UNICEF pour le Moyen-Orient et le Nord de l'Afrique, Sigrid Kaag. « Chaque enfant a le droit d'être scolarisé dans une école où il y a de l'eau potable, des installations d'assainissement et de l'éducation à l'hygiène », a-t-elle plaidé.
On estime que l'absence de ces installations provoque chaque année le décès de 1,5 million d'enfants de moins de 5 ans qui meurent de la diarrhée. Environ 400 millions d'écoliers souffrent de vers.
Le rapport indique que lorsque le lavage des mains est effectué en milieu scolaire, on observe une réduction de 30% des cas de diarrhée.
L'existence de latrines séparées pour les filles et les garçons facilite la scolarisation des filles et améliore leurs résultats scolaires, estime l'UNICEF.
Selon le rapport, la sensibilisation des enfants sur les gestes d'hygiène adéquats contribue au changement de comportement de la communauté toute entière.
Le rapport recommande l'action immédiate des dirigeants politiques, des directeurs d'écoles, des communautés et des parents et exhorte les gouvernements à augmenter les investissements destinés à l'eau et l'assainissement dans les écoles.
« Fournir des installations d'eau et d'assainissement va contribuer à réaliser les l'Objectifs du millénaire pour le développement (OMD) relatifs à l'accès universel à l'école primaire et à la réduction de la mortalité infantile », a conclu Mme Kaag.
Source : ONU

samedi 17 avril 2010

L’eau française dans un sale état écologique ?

La journée mondiale de l’eau a été l’occasion de faire le point sur la situation de l’eau dans toutes les parties du globe et malgré ce qu’on pourrait penser, la France ne fait pas exception quand on parle de pollution de l’eau…
Lors du dernier rapport publié par le ministère de l’écologie, il s’avère que l’état de nos cours d’eau ne soit pas si brillant que ça. Ce serait en effet plus de 50% des eaux de surfaces qui seraient dans « un état écologique moyen (38%), mauvais (11%) ou médiocre (4%) ».
Mais en contrepartie, c’est plus de 45% des eaux qui sont très bonnes, c’est à dire "en qualité et en quantité suffisante pour assurer un fonctionnement durable des écosystèmes et satisfaire les usages".
Il y a quelques années, a été mis en place par l’union européenne, une directive visant à assainir toutes les eaux du territoire d’ici 2015. Même si certains endroits vont avoir droit à une dérogation en ce qui concerne le délai, la France devrait être parmi les bons élèves lorsqu’arrivera l’échéance.
La secrétaire d’état à l’écologie, Chantal Jouanno déclarait : "On ne sera pas au 100%, mais si on arrive à atteindre nos deux tiers de bon état écologique, on sera dans le peloton de tête européen. Si nous n'avions pas pris les mesures Grenelle, on serait resté en 2015 sur l'ordre de grandeur actuel avec grosso modo 50%".
Le temps est donc maintenant à toutes sortes d’actions pour parvenir à cet objectif : renforcement et amélioration des usines de traitements, des stations d’épuration, communication auprès des entreprises, réduction des pesticides dans l’agriculture …
De nombreux chantiers ont déjà été commencés voire terminés, notamment en ce qui concerne les stations d’épuration depuis 2007, dont plus de 70 % ont été déclarées aux normes au 1er janvier 2010.

Source : L’express

vendredi 16 avril 2010

L’Association internationale de ressources en eau (IWRA) s’installe à Montpellier

L’Association internationale de ressources en eau (IWRA), une ONG scientifique basée aux Etats-Unis, a choisi d’installer son bureau exécutif à Montpellier. Depuis le 1er avril, celui-ci est hébergé par Verseau Développement, une association montpelliéraine.
Verseau Développement est destinée à rapprocher chercheurs, industriels et collectivités territoriales sur le thème de la maîtrise de l’eau. Elle héberge notamment le « Cluster eau », préfiguration du pôle de compétitivité eau dont la communauté scientifique et les collectivités territoriales du Languedoc-Roussillon espèrent obtenir prochainement la création.
Fondée en 1972, l’IWRA a pour vocation de promouvoir la formation et la recherche sur les problèmes de ressources en eau. Cette société fédère 162 membres représentant 45 pays.
En septembre 2008, l’IWRA a organisé à Montpellier le 13e congrès mondial de l’eau. Le partenariat né à cette occasion avec Verseau a contribué à sa décision de déplacer dans cette ville son bureau exécutif, installé jusqu’ici en Afrique du Sud. Deux autres candidatures s’étaient manifestées, l’une chinoise, l’autre indienne.
Notre proposition était fondée sur la cohérence du tissu scientifique régional dans le domaine de l’eau, explique Sébastien Fontbonne, directeur de Verseau Développement. Elle s’appuyait aussi sur la dynamique mise en place autour du projet de pôle mondial de compétitivité eau. L’IWRA est l’un des réseaux de recherche les plus anciens et les mieux identifiés en matière de politique de l’eau. L’accès à ce réseau constituera un atout supplémentaire pour la communauté scientifique montpelliéraine.
Un autre argument a pesé en faveur de l’implantation à Montpellier. L’IWRA est l’un des membres fondateurs du Conseil mondial de l’eau, organisateur du Forum mondial de l’eau dont la prochaine édition se tiendra en 2012 à Marseille. Cette implantation va nous permettre de bâtir un partenariat étroit avec Marseille 2012, dont l’IWRA sera l’un des animateurs-clés, indique Sébastien Fontbonne.
Retrouvez le rapport final du Congrès de Montpellier 2008 à l’adresse suivante : http://www.worldwatercongress2008.org/resource/RES795_IWRA13WorldWaterCongress2008FinalReport_FR.pdf

jeudi 15 avril 2010

Le Vietnam se bat contre les déchets qui polluent les eaux des rivières et des lacs.

Le ministère de la construction de la ville de Can Tho a déclaré il y a quelques jours que c’étaient environ 400 tonnes de déchets non traités qui étaient déversées directement dans les lacs et rivières chaque jour, causant une grave pollution des eaux.
Kim Nguyen Hoang, l’adjointe du chef d'unité du département technique de l'infrastructure, estime que sur les 650 tonnes de déchets solides produits par les parcs industriels de la ville, 63 % ont été déversés dans les cours d'eau de Can Tho. « L'environnement est gravement pollué par les déchets domestiques et industriels », a-t-elle constaté.
L’augmentation de cette pollution entraine un manque de moyens humains et matériels qui permettraient la collecte et le traitement des déchets.
Le ministère s’efforce donc de pallier ce problème en faisant transporter les déchets dans d’autres villes qui possèdent des décharges. Mais là aussi, des actions vont devoir être menées car beaucoup d’entres elles ne sont pas du tout au normes sanitaires.
D’autre part, Nguyen Thanh, vice-président du Comité populaire municipal, a déclaré le financement pour la collecte, le transport et le traitement de plus de 700 tonnes de déchets solides. Le Ministère a estimé que ce sont plus de 60 millions de dollars qui devront être investis dans cette opération d’ici 2020.
Source : Vietnamnews

mercredi 14 avril 2010

Ban Ki-Moon choqué par la catastrophe écologique de la Mer d’Aral

Selon un communiqué diffusé ce week-end par le service d’information des Nations Unies, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est dit choqué dimanche de constater les dégâts environnementaux causés à la mer d'Aral qu'il a survolée dimanche en hélicoptère en compagnie du premier ministre ouzbèke, Shavkat Mirziyoyev.
« Il est clair que c'est l'une des pires catastrophes environnementales du monde. J'ai été choqué », a dit M. Ban. « Cela m'a laissé un profond sentiment de tristesse qu'une mer puisse disparaître de la sorte ».
Il y a cinquante ans, la mer d'Aral était le quatrième plus grand lac de la planète. La superficie du lac a été réduite de 70% principalement à cause du détournement de l'eau des rivières qui s'y jetaient pour des projets d'irrigation agricole.
« C'est un témoignage flagrant de ce qui arrive lorsque nous gaspillons nos ressources communes, lorsque nous négligeons l'environnement, lorsque nous gérons mal l'environnement », a déclaré Ban Ki-moon.
Le Secrétaire général a aussi constaté combien la réduction de la surface du lac touchait directement des « millions de personnes qui ont perdu leurs moyens de subsistance ». « Nous devons travailler collectivement. C'est une responsabilité collective, une responsabilité partagée par les peuples de la région et partagée par les nations du monde ».
Le Secrétaire général a réaffirmé que l'ONU était prête à aider les pays d'Asie Centrale pour résoudre ce problème et améliorer la situation environnementale de la mer d'Aral.
« Nous devons sauver cette planète », a-t-il conclu.
Source : Service d’information des nations unies

mardi 13 avril 2010

Afrique Ouest et Centre: 155 millions d'habitants sans accès à l'eau potable (Unicef)

Environ 155 millions de personnes - soit 39 pour cent de la population - n'ont pas accès à l'eau potable en Afrique de l'Ouest et du Centre, indique mardi le Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef) à l'occasion de la journée mondiale de l'eau.
"A 5 ans de l'échéance de 2015 pour la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (OMD), la situation de l'eau et de l'assainissement reste préoccupante en Afrique de l'Ouest et du Centre", écrit l'Unicef dans un communiqué.
L'Afrique de l'Ouest et du Centre "affiche la couverture la plus faible du monde par des systèmes améliorés d'approvisionnement en eau potable, et le nombre de personnes non desservies était plus élevé en 2008 qu'en 1990", selon l'agence de l'ONU.
"Malgré les efforts consentis par quelques pays, environ 155 millions de personnes - soit 39% de la population - n'ont pas encore accès à l'eau potable en Afrique de l'Ouest et du Centre", selon le texte. La moitié a moins de 18 ans.
"Et les tendances actuelles indiquent que seuls huit pays de la région (Bénin, Burkina Faso, Cameroun, Cap vert, Gabon, Ghana, Guinée et Mali) pourront atteindre les OMD pour l'eau", regrette l'Unicef.
L'amélioration de la couverture en eau potable constatée dans certains pays "s'est laissée distancer par la croissance démographique dans la région (2,7% de croissance démographique pour la période 1990-2007)".
Le nombre total d'habitants de la région sans accès à des sources améliorées d'eau potable a augmenté entre 1990 et 2008, passant de 126 millions à 155 millions.
Dans 5 pays, la couverture en eau potable est inférieure à 50%: Guinée équatoriale (43), Niger (48), Mauritanie (49), République démocratique du Congo (46), Tchad (48) et Sierra Leone (49).
La République démocratique du Congo, le Niger et le Nigeria ont une couverture particulièrement basse dans les zones rurales, respectivement 28, 39 et 42 pour cent.
Mais certains pays méritent d'être cités en exemple pour les progrès qu'ils ont accomplis entre 1990 et 2008. Au Burkina Faso, par exemple, la couverture par les sources améliorées d'eau potable a fait un bond en avant, passant de 41% à 76%, tandis que le Tchad passait de 38% à 50%, selon l'Unicef.
Source : AFP

lundi 12 avril 2010

Une experte du combat contre le choléra remporte le Prix de l'eau de Stockholm

Une experte américaine en santé publique, le professeur Rita Colwell, a remporté, le Prix de l'eau de Stockholm pour son combat contre des maladies liées à l'eau, notamment le choléra, a annoncé le jury.
La scientifique américaine de 76 ans a reçu le prix pour "ses nombreuses contributions importantes au règlement des problèmes mondiaux de santé publique liés à l'eau", a expliqué le jury de l'Institut international de l'eau de Stockholm (SIWI).
Au cours des années 60, Rita Colwell a découvert que la bactérie responsable du choléra pouvait entrer dans un stade dormant pour plus tard reprendre son activité infectieuse, signifiant que même en l'absence d'épidémie, rivières, lacs et océans peuvent continuer à abriter la bactérie mortelle.
"Ces découvertes sont allées à l'encontre de l'idée communément admise selon laquelle le choléra (peut seulement entrer) dans l'environnement (...) via les eaux usées. Grâce à son travail, les scientifiques sont désormais capables de lier les changements dans l'environnement à la diffusion de la maladie", souligne le jury.
Son travail "a jeté les bases de l'évaluation des risques environnementaux et infectieux dans le monde" et "est d'une importance cruciale", poursuit le jury.
S'exprimant en vidéoconférence, Mme Colwell s'est réjouie du prix qui "valide toute une carrière de recherche consacrée à la sécurité de l'eau et à la santé, notamment certains (travaux) initialement controversés qui se sont avérés justes", comme son étude sur le choléra.
L'enseignante à l'université du Maryland et à l'université John Hopkins recevra des mains du roi Carl XVI Gustaf, le 9 septembre prochain, pendant la semaine de l'Eau organisée à Stockholm, son prix assorti d'une récompense de 150.000 dollars (111.000 euros).
Créé en 1991, il est décerné chaque année à des personnes, des institutions ou organisations dont le travail contribue à préserver les ressources en eau, à améliorer la santé des habitants de la planète et à protéger les écosystèmes.
Pour aller plus loin : Article du 29/06/09 : World Water Week in Stockholm

L’eau, problème de sécurité nationale pour Hilary Clinton

Lors d’une allocution prononcée il y a quelques jours, le chef de la diplomatie américaine, Hilary Clinton s’est inquiétée de la situation de l’eau dans le monde. En effet, l’accès à l’eau devient de plus en plus un sujet de conflit. A l’occasion de la journée mondiale de l’eau, elle présentait la bonne gestion de l’eau comme une affaire de « sécurité pour les hommes », et plus encore, de « sécurité nationale ».
Comme on le voit souvent, la pénurie d’eau, la mauvaise gestion, les détournements en amont, tout cela peut devenir une véritable poudrière à l’intérieur d’un état, ou entre des pays frontaliers. Une croissance économique ne pourra se faire dorénavant sans une bonne gestion de l’eau, notamment dans les pays les plus pauvres et les plus touchés par la pénurie. Mais les pays dits ‘riches’ ne doivent pas pour autant se sentir hors de toute action a souligné Hilary Clinton. «Ils doivent prendre conscience que leur image dans le monde dépendra aussi de leur action dans ce domaine. »
Lors de son allocution, elle a présenté les différentes mesures que le gouvernement américain désire mettre en place pour faire face à la situation. Il s’agit par exemple d’augmenter le financement des recherches, des organismes internationaux et d’aider les pays en matière de développement dans ce domaine.

dimanche 11 avril 2010

Trois pays en danger à cause de la pollution des eaux du lac Victoria

Il y a quelques jours, Gerald Sula, le directeur général adjoint de l’ANME (autorité nationale de maintien de l’environnement), a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la qualité des eaux du lac Victoria.
Le lac Victoria, ou Nyanza, est le plus grand lac d'Afrique et (selon les sources) le quatrième ou le deuxième au monde en termes de superficie avec 68 100 km2. Il doit son nom à l'explorateur britannique Speke qui fut en 1858 le premier européen à l'atteindre, et qui le baptisa en l'honneur de la Reine Victoria. Il fait vivre plus de 30 millions de personnes qui vivent sur ses rivages et représente à ce titre un véritable poumon économique pour l'Afrique de l'Est.
Cet immense lac, à la frontière de trois Etat : l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie, est crucial pour l’approvisionnement en eau de la population. Or, la pollution y serait telle que Kampala, la capitale ougandaise pourrait ne plus avoir d’eau potable d’ici peu.
Autrefois symbole d'une importante biodiversité, l'Homme y a introduit dans les années 50, la célèbre perche du Nil, un poisson apprécié notamment par les européens qui a offert des débouchés commerciaux pour les habitants au détriment d’autres activités de l'économie locale. Or, il s’est avéré que la perche du Nil est un féroce prédateur qui a pratiquement épuisé la faune aquatique locale (qui comptait plus de 200 espèces de poissons) tout en accroissant la dépendance des pêcheurs locaux.
Gerald Sula a déclaré : « C’est une vraie crise », toute une partie, au nord du lac est en train de devenir une « zone de mort ». « L'eau est devenue complètement verte avec des algues submergeant toute la zone », a-t-il ajouté.
De plus, tous les marécages, qui, auparavant pouvaient servir de filtre à la pollution, ont complètement disparu à cause du développement industriel et touristique sur les rives du lac. C’est donc une eau «épaisse» qui se déverse directement dans le lac, charriant avec elle son lot de pollution, dramatique pour la vie de la population et l’avenir de la région.

samedi 10 avril 2010

L'OMS et l'UNICEF font le bilan sur les questions de l'eau potable et de l'assainissement

Dans un rapport conjoint publié le 15 mars 2010, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) soulignent que les cibles établies pour 2015 par les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) en matière d'accès à l'eau potable sont atteignables mais que celles relatives à l'assainissement réclamaient davantage d'efforts.
« Nous reconnaissons tous l'importance vitale de l'eau et de l'assainissement pour la santé humaine et le bien-être, ainsi que leur rôle en tant que moteur du développement », a déclaré le Dr Maria Neira, Directrice du Département de la santé publique et de l'environnement de l'OMS.
« La question est maintenant de déterminer la manière d'accélérer les progrès vers la réalisation des OMD et surtout, la façon de franchir une nouvelle étape pour atteindre finalement la vision d'un accès universel », a-t-elle ajouté.
Avec 87% de la population mondiale utilisant des sources d'eau potable, soit environ 5,9 milliards de personnes, le monde est sur la bonne voie pour atteindre ou même dépasser la cible établie dans le cadre des OMD, explique le rapport conjoint intitulé 'Des progrès sur l'assainissement et l'eau potable'.
Toutefois, avec près de 39% de la population mondiale vivant sans installations sanitaires améliorées, soit plus de 2,6 milliards de personnes, le rapport souligne que la communauté internationale n'atteindra pas l'objectif en matière d'assainissement pour près d'un milliard de personnes, si la tendance n'est pas inversée.
L'une des évolutions positives en la matière est la baisse de la pratique la plus risquée en matière d'assainissement, à savoir la défécation en plein air. Cette pratique est sur le déclin dans le monde entier, avec 168 millions de personnes en moins qui y ont recours depuis 1990. Toutefois, elle est encore répandue dans le sud de l'Asie, où on estime qu'elle concerne 44% de la population.
Ce rapport fournit l'image la plus claire à ce jour de l'utilisation actuelle des installations améliorées d'assainissement et des sources améliorées d'eau potable dans le monde. Le rapport est destiné à aider les décideurs, les donateurs, les agences gouvernementales et les organisations non gouvernementales à décider ce qui doit être fait et où concentrer leurs efforts pour atteindre les OMD.
« Nous devons non seulement nous concentrer sur la réalisation des OMD en matière d'eau et d'assainissement, mais aussi sur la nécessité de les réaliser de manière équitable, en veillant à partager les succès remportés avec les groupes les plus vulnérables et les personnes difficiles à atteindre », a déclaré le Dr Tessa Wardlaw, Chef des statistiques et du suivi de l'UNICEF.
Alors que la population mondiale est à peu près également répartie entre les zones urbaines et rurales, la grande majorité des personnes qui n'ont pas accès à l'eau et à l'assainissement vivent en milieu rural.
En effet, sur dix personnes sans installations sanitaires de base, sept sont des habitants des zones rurales. Pour l'accès à l'eau potable, cette proportion atteint huit personnes sur dix. La pauvreté entraîne un écart équivalent.
« Il ne nous reste que cinq ans avant 2015 et une intensification importante des efforts et des investissements dans l'assainissement est nécessaire aujourd'hui », a déclaré Robert Bos, Coordinateur eau, l'assainissement, hygiène et santé à l'OMS.
L'eau insalubre et les carences en matière d'assainissement et d'hygiène causent la mort de près de 1,5 millions d'enfants de moins de cinq ans chaque année et affectent en premier lieu les femmes et les filles.
« Avec près de 884 millions de personnes qui vivent sans accès à l'eau potable et environ trois fois plus qui ne bénéficient pas d'installations sanitaires de base, il est nécessaire pour nous d'agir maintenant, ensemble », a déclaré Clarissa Brocklehurst, Chef de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène de l'UNICEF.
Source : OMS / UNICEF

vendredi 9 avril 2010

Des technologies de pointe pour purifier l’eau

Dans la vallée de Santa Clara va bientôt s’installer une usine utilisant de nouvelles méthodes de traitement afin de proposer aux résidents de South Bay, aux entreprises de l'eau recyclée avec moins de salinité.
Le Conseil d’administration du département de l’eau en février dernier a approuvé deux accords avec la ville de San Jose pour construire une nouvelle usine de traitement de pointe permettant de produire de l'eau hautement purifiée et renforcer la gestion de l'eau recyclée.
Le premier accord, approuvé par le district de l'eau concerne une offre de bail de 40 ans de cinq parcelles de terrains nécessaires à l'installation.
Le second accord est un partenariat entre les responsables des programmes de l'eau recyclée de la ville de San Jose et le département de l’eau de la vallée de Santa Clara. Les entités prendront conjointement les décisions sur l'expansion du système d'eau recyclée, collaboreront sur des études de sensibilisation, et auront la capacité de tirer parti des infrastructures des uns des autres.
La nouvelle usine utilisera trois technologies de pointe : la microfiltration, l'osmose inverse et la désinfection aux ultraviolets.
Cela permettra d’utiliser sur l’eau des méthodes de traitement de pointe pour produire de l’eau hautement purifiée.
Cette eau purifiée pourra être considérée comme quasi-distillée et sera mélangée à l'eau recyclée utilisée habituellement.
Selon le département de l’eau, la nouvelle eau permettrait d'en améliorer la qualité globale, de réduire la quantité de sels, de minéraux et de composés organiques.
On s'attend à ce que cela attire des clients industriels, car l’eau de meilleure qualité peut réduire les coûts de refroidissement.
La construction qui commencerait à l’automne et se terminerait d’ici l’été 2012, serait financée à hauteur de 30 millions de dollars par le département de l’eau de la vallée de Santa Clara, 8,25 millions de dollars par des fonds fédéraux, 3 millions de dollars par l'État, et à hauteur de 11 millions de dollars par la ville de San Jose.
Source : Mercurynews

jeudi 8 avril 2010

Des pluies diluviennes font au moins cinquante morts au Brésil

Les pluies diluviennes exceptionnelles qui se sont abattues sur Rio sans discontinuer de lundi à mardi, ont fait au moins cinquante morts et provoqué le chaos dans cet Etat de seize millions d'habitants. Selon un bilan provisoire, la défense civile brésilienne faisait état de quatorze morts à Sao Gonçalo, neuf à Niteroi – deux villes situées de l'autre côté de la baie de Rio – et vingt-six dans la capitale de l'Etat
Les pluies ont commencé lundi soir vers 17 heures, en pleine heure de pointe, surprenant les habitants qui tentaient de regagner leur domicile. Plusieurs quartiers de Rio de Janeiro ont d’ailleurs été rapidement inondés. Les principales voies d'accès au centre de la ville et de nombreux tunnels ont été coupés en raison d'inondations ou d'importants éboulements de terrain. Le pont de 15 km sur la mer qui relie Rio à Niteroi était fermé en raison de vents forts. Les écoles sont pour la plupart fermées.
Selon les services météorologiques, dans le seul quartier de Sumaré, non loin du célèbre Corcovado où se dresse la statue du Christ, les précipitations ont été plus de deux fois plus élevées en 24 heures que pendant tout un mois d'avril. Face à cette "anomalie climatique", le service "Climatempo" a lancé une alerte "sur des risques de nouveaux éboulements de terrain".
La majorité des victimes sont mortes dans des quartiers de la zone nord populaire, dont trois dans celui du Maracana, où se trouve le temple du football brésilien. Dans ce quartier traversé par la rivière Maracana, des habitants ont même trouvé des poissons dans leurs maisons. Plusieurs vols entre Rio et Sao Paulo ont été annulés, l'aéroport intérieur de Santos Dumont ayant dû fermer à plusieurs reprises en raison de l'intensité des pluies.

mercredi 7 avril 2010

Le Ghana profite de la journée de l’eau pour marquer un grand coup

Le 20 mars dernier, lors de la journée de l’eau, Alban Bagbin, ministre des Ressources en Eau, des Travaux et du Logement a appelé à une révolution des attitudes pour aider à arrêter la détérioration de la qualité de l'eau.


«L'eau potable est un élément essentiel à notre développement socio-économique et elle est essentielle pour la vie et le bon fonctionnement de l'environnement.
«Les causes identifiées de la dégradation de la qualité de l'eau incluent les activités humaines telles que la dégradation des sols, des rejets de déchets d’origines domestique, municipale, industrielle et agricole dans les rivières » déclare-t-il.
«Un bon partage des ressources en eau au niveau sous-régional et régional est également un problème, qui appelle une solution pragmatique, ancrée dans la négociation et le dialogue." 


De son côté, Albert Abongo, député de Bongo, a appelé les Ghanéens à faire tout leur possible pour conserver les masses d'eau du pays.
Source : Ghanaweb

mardi 6 avril 2010

En Irlande, les écologistes critiquent les propositions de protection de l’eau

En Irlande, la semaine dernière, des militants écologistes ont vivement critiqué les projets du gouvernement en matière de protection de l’eau dans le pays.
Ils estiment en effet que les nouvelles propositions sont tout à fait insuffisantes, notamment en ce qui concerne la prévention de la pollution des rivières, lacs et baies.
Un collectif de plus de 24 groupes écologistes ont exhorté le ministre de l’Environnement, John Gormlet, de ne pas signer ces propositions.
"Alors qu’ils sont tenus, selon la loi, d’établir un plan de gestion pour toute l’eau du pays, la situation des côtes est complètement ignorées", a déclaré leur porte-parole, Sinead O'Brien.
"En Irlande, nous avons la chance d'avoir encore quelques-uns des lacs les plus vierges et étendus d’Europe, dit-elle. "Ceux-ci devraient être aussi précieux que les bijoux d’une couronne. Au lieu de cela, même ces derniers joyaux sont ruinés parce que le gouvernement continue d’en permettre la pollution."
Un porte-parole du ministère de l'Environnement, a déclaré que M. Gormley n’avait pas encore vu les propositions, qui sont encore en cours d'élaboration par les autorités locales avant de lui être soumises.
Le porte-parole a défendu l’action du gouvernement en matière de gestion de l'eau. «Plus de moyens financiers que jamais, ont été investis dans les infrastructures de l'eau en Irlande (510 millions d’euros cette année)."
Dans le même temps, le porte-parole de Fine Gael, Phil Hogan a appelé à une réforme radicale de la distribution d'eau.
Lors de la conférence nationale du parti à Killarney M. Hogan a déclaré que « l'infrastructure actuelle de distribution d'eau est en ruine» et a demandé à ce qu’un service public prenne le relais des autorités locales.
Source : Irishtimes

lundi 5 avril 2010

Une ONG suisse développe un système de chloration à domicile

Antenna Technologies, une ONG suisse, a développé un électro-chlorateur qui permet de produire de manière autonome et locale une solution de chlore actif à partir d’eau claire et de sel de cuisine. Le chlore actif permet d’assainir l’eau et de prévenir les maladies hydriques ainsi que la mortalité infantile.

Antenna Technologies travaille plus particulièrement en Afrique et en Asie du Sud pour promouvoir l’utilisation du chlore actif lorsque les habitants n’ont pas d’autres moyens d’avoir accès à de l’eau potable.

Au-delà ce cet outil de potabilisation, l’ONG propose une approche sociale et pédagogique de la problématique de l’accès à l’eau potable en mettant l’accent sur l’information et l’éducation aux comportements adéquats en matière d’hygiène personnelle et domestique.

dimanche 4 avril 2010

Un conflit avec la Chine autour de la gestion des eaux du Mékong

Après le conflit concernant le partage du fleuve Indus entre le Pakistan et l’Inde voici un autre qui s’ajoute, cette fois c’est la Chine qui est mise en cause et ses projets de barrages… Les négociations risquent d’être difficiles avec le géant et ses mégas projets…

Le fleuve Mékong est à son plus bas niveau depuis 20 ans, surtout dans le Nord de la Thaïlande où la population connaît une pénurie d’eau. Les pays membres de la Commission de la rivière Mékong mettent en cause la Chine et sa politique de construction de barrages.

Le 10 mars, la Commission de la rivière Mékong (MRC), composée de la Thaïlande, du Laos, du Cambodge et du Vietnam, a donc rencontré la Chine pour lui demander de coopérer à la gestion du Mékong. La Chine possède quatre barrages s’approvisionnant dans le Mékong et compte en construire quatre autres dans les années à venir.

La Commission souhaitait s’exprimer avec le ministre chinois des Affaires étrangères Dai Bingguo mais elle a seulement pu s’entretenir avec son assistant, Hu Zhengyue. Celui-ci a assuré que la Chine jouait un rôle mineur dans l’exploitation des eaux du Mekong et qu’on ne pouvait pas la considérer comme responsable de la baisse du niveau du fleuve.

Pour montrer sa volonté de régler cette situation, la Chine a invité la Commission de la rivière du Mékong à visiter le barrage de Jinghong dans la province du Yunnan en avril prochain. La Commission espère y voir un encouragement vers une coopération avec la Chine pour s’entendre sur une gestion plus harmonieuse des eaux du Mékong.

Source : Asia Times

samedi 3 avril 2010

33 % des eaux souterraines de l’Inde ne sont pas propres à la consommation

Interrogé par le Parlement, le gouvernement indien a affirmé que les taux de fer et de fluoride dans les eaux souterraines du pays étaient anormalement élevés dans respectivement 254 et 224 districts.

Cet aveu pourrait néanmoins avoir des conséquences importantes pour le gouvernement indien qui avait pris l’engagement qu’en 2012, dans le cadre du 7ème objectif du millénaire pour le développement mis en place par l’ONU, tous les habitants auront accès à une eau potable.

Les états du Rajasthan, du Karnataka et du Gujurat sont les plus affectés. Quant à Mumbaï (Bombay), la capitale de l'État du Maharashtra cinq des ses neuf districts montrent un taux trop élevé de fluoride.

Les experts médicaux et environnementaux ont mis en garde les autorités contre les dangers que ces contaminations peuvent apporter à la population, d’autant que l’Inde est également confrontée à un problème de contamination naturelle à l’Arsenic de ses ressources en eau.

Source : Times of India

vendredi 2 avril 2010

La République dominicaine va devenir un centre de gestion de l’eau de l’Unesco

Les îles caribéennes sont régulièrement touchées par de fortes pénuries d’eau, ainsi la gestion de l’eau devient un défi essentiel pour cette région.
En conséquence de cela, un accord a été signé lors d’une récente visite en République dominicaine d’Irina Bokova, la directrice de l’Unesco dans les Caraïbes avec le gouvernement dominicain visant à conférer à l’autorité hydrique de la République dominicaine (Indrhi) la qualité de centre régional de gestion de l’eau de l’Unesco.

Cette coopération vise à améliorer l’approvisionnement en eau potable dans les pays des Caraïbes.

Cette initiative permettra également au centre de gestion durable des ressources en eau des états des îles caribéennes (Cehica) de coopérer avec d’autres centres internationaux.

Source : Business News Americas

L’Irlande : fin de la gratuité de l’eau… mais fin du gaspillage !

L’Irlande était la dernière exception européenne concernant sa tarification de l’eau, en effet,
depuis 1997, l’eau à usage domestique est gratuite en Irlande, en vertu d’une exception prévue par la directive cadre sur l’eau.

Mais l’Irlande à côté de cela, s’est régulièrement fait tapé sur les doigts par la Commission européenne en raison de la mauvaise qualité de ses eaux : condamnée en 2002 par la Cour de justice de l’Union européenne, rappelée à l’ordre en 2007 et condamnée en 2008. La dernière en date, à l’automne 2009, la Commission européenne a de nouveau mené l’Irlande devant la CJUE à propos de la qualité de ses eaux.

L’Irlande a également été montrée du doigt par le monde, à la suite d’un rapport de l’OCDE en novembre dernier qui lui demande de mettre fin à la gratuité de l’eau, cette dernière empêchant le « développement d’un secteur des services de l’eau performant aux plans économiques, environnemental et social. »

En décembre 2009, le gouvernement irlandais la fin de la gratuité de l’eau à usage domestique. Les consommateurs devront payer l’eau consommée dès que les compteurs seront installés dans les 1,1 millions de foyers du pays. Le gouvernement compte commencer cette opération en 2011 et estime sa durée à trois ans. Les modalités de déploiement, ainsi que les coûts associés et la répartition des efforts financiers n’ont pas encore été dévoilés.

Sineád O’Brien, coordinatrice du Swan (Sustainable Water Network), un réseau d’organisations de protection de l’environnement sur le thème de l’eau, indique que la plupart des membres sont favorables à ce que les consommateurs paient directement l’eau qu’ils utilisent car « les gens n’accordent pas de valeur à l’eau en tant que ressource jusqu’à ce qu’ils la paient, à moins d’organiser une campagne d’information importante », indique-t-elle. « D’un point de vue pragmatique, c’est aussi le seul moyen de faire rentrer de l’argent pour déployer les mesures nécessaires de protection » de l’eau. Le ministre de l’environnement a déjà annoncé qu’il comptait obtenir un milliard d’euros par an grâce à cette mesure.

Une somme non négligeable car l’Irlande, comme de nombreux pays européens a besoin d’investir : les précipitations baissent, la population s’accroît et le réseau de distribution vieillissant montre des signes de faiblesse inquiétants, avec dans certaines parties du pays jusqu’à 58% de l’eau traitée perdue dans le réseau par fuites diffuses.

Source : Le Journal de l’Environnement

jeudi 1 avril 2010

Les universitaires se mobilisent pour réduire la pollution des eaux de la région de Cumbria

Une grande étude environnementale de 2 millions de livres va être effectuée dans la région de Cumbria, pour pouvoir réduire la pollution agricole des rivières.
L'équipe de l'université de Newcastle veut trouver des moyens d'éviter que les déchets agricoles affectent la qualité de l'eau, tout en maintenant les niveaux de production alimentaire.
C’est un grand projet sur 4 ans qui devrait être financé par Defra et l’agence environnementale.
Les chercheurs, dirigés par le Dr Paul Quinn, voudraient modifier les pratiques agricoles modernes.
C’est dans ce sens que Paul Quinn déclarait dernièrement : «Les déchets et le ruissellement des exploitations agricoles sont une menace sérieuse pour nos rivières. Mais si nous voulons résoudre le problème, il faut déterminer les mesures d'atténuation durable qui peuvent être intégrées à la pratique agricole actuelle et trouver le bon rapport coût – efficacité.»
Les zones humides et les étangs, sont quelques-unes des solutions que les universitaires de Newcastle sont en train d’étudier afin d’éliminer les déchets avant qu'ils n'atteignent la rivière. L'équipe de l'université travaillera conjointement avec les agriculteurs et les régulateurs pour établir un système « mutuellement bénéfique ».

Source : BBC

Innovation : Une bouteille d’eau… en papier !



Le cabinet de design américain Brand Image fait dans le “design responsable”, une stratégie win-win-win, selon eux : le consommateur win, les entreprises win et la planète win aussi. Pour illustrer leur concept juteux, ils ont créé la “360 Water Paper Bottle”.
2,7 milliards de bouteilles plastiques sont consommées chaque année aux Etats-Unis, la plupart ne sont pas recyclées, beaucoup échouent dans la nature. Plutôt que de révolutionner le packaging plastique, ils ont cherché à faire du 100% biodégradable et ont créé une bouteille faite en papier, à base de bambou et de feuilles de palme.
L’étanchéité à l’eau et à l’oxygène (pour la conservation) est assurée par une très fine couche de bioplastique en amidon de maïs. Même le bouchon est une capsule en carton (shéma ci-dessus). Reste à trouver la marque qui voudra s’associer au lancement de cette bouteille révolutionnaire.
Source : http://bonnenouvelle.blog.lemonde.fr/2010/03/16/une-bouteille-deau-en-papier/

Conférence sur les impacts de l'exploitation intensive des aquifères

L'Institut Géologique et Minier d'Espagne (IGME) propose un cycle de conférences sur les impacts économiques et environnementaux de l'exploitation intensive des aquifères. La première de ces conférences, intitulée "Gestion des eaux souterraines dans les zones semi-arides, études du Moyen- orient et du sud-est espagnol" a ouvert le débat au sein de la Fondation Gómez Pardo de Madrid où se sont réunis des experts internationaux d'Israël, du Royaume- Uni et d'Espagne dans le cadre d'une convention de collaboration entre le IGME et la Fondation Institut Euroméditerranéen de l'Eau (F-IEA).

L'objectif de cet accord est de renforcer les liens de la coopération scientifique internationale entre les chercheurs de ces trois pays, et d'améliorer les connaissances en matière de ressources hydriques soumises à de fortes pressions. Les zones arides et semi-arides occupent plus d'un tiers de la superficie de la planète et l'eau demeure une ressource stratégique qui conditionne le développement socio-économique des populations.

Dans la plupart des pays, les décisions relatives aux problèmes liés à l'eau et aux eaux souterraines, sont basées sur des registres historiques limités. De plus, il existe peu de rapports scientifiques et les données restent incomplètes ; ce qui rend cette gestion d'autant plus précaire. Il est par conséquent important de développer des stratégies capables d'anticiper les effets possibles face aux différentes utilisations de l'eau.

A titre d'exemple, l'un des experts britanniques a insisté sur la nécessité de développer des modèles intégrés de gestion qui puisse tenir compte de différents aspects qui sont impliqués : hydrologiques, socio-économiques, environnementaux, législatifs, culturels et politiques. Ils se rapprocheraient des "Modèles bayésiens" tel que celui publié récemment dans la revue scientifique "Water Resources Management Journal" par des chercheurs de l'Institut Géologique et Minier d'Espagne (IGME), l’Université de Grenade et l'Université Polytechnique de Madrid (UPM). Il s'agit d'une nouvelle méthodologie pour une gestion efficace et durable des eaux souterraines dans les zones semi-arides qui permettra une valorisation des impacts socio-économiques et environnementaux dans les systèmes hydriques comportant ces caractéristiques.

Cette recherche, dirigée par José Luis Garcia- Aróstegui (IGME) et José Benavente, chercheur de l'Université de Grenade, s'est basée sur l'étude de la région du haut plateau de Murcia. Il s'agit d'une zone isolée des grandes infrastructures hydrauliques du sud- est espagnol, où l'eau souterraine provient de quatre aquifères, qui constituent l'unique ressource en eau disponible pour tous les usages depuis les années 60, où les volumes exploités ont largement dépassé les stocks naturels des aquifères.

Ces travaux supposent une simulation de trois scénarios différents, fournissant différentes options afin d'évaluer les impacts socio-économiques et environnementaux dans les systèmes hydriques souterrains soumis à d'extrêmes pressions. La conclusion de l'étude montre que la récupération de l'aquifère se fait à long terme et qu'elle entraîne des impacts économiques importants.
Source : http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62365.htm
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