Il y a quelques jours, Gerald Sula, le directeur général adjoint de l’ANME (autorité nationale de maintien de l’environnement), a tiré la sonnette d’alarme sur la dégradation de la qualité des eaux du lac Victoria.
Le lac Victoria, ou Nyanza, est le plus grand lac d'Afrique et (selon les sources) le quatrième ou le deuxième au monde en termes de superficie avec 68 100 km2. Il doit son nom à l'explorateur britannique Speke qui fut en 1858 le premier européen à l'atteindre, et qui le baptisa en l'honneur de la Reine Victoria. Il fait vivre plus de 30 millions de personnes qui vivent sur ses rivages et représente à ce titre un véritable poumon économique pour l'Afrique de l'Est.
Cet immense lac, à la frontière de trois Etat : l’Ouganda, le Kenya et la Tanzanie, est crucial pour l’approvisionnement en eau de la population. Or, la pollution y serait telle que Kampala, la capitale ougandaise pourrait ne plus avoir d’eau potable d’ici peu.
Autrefois symbole d'une importante biodiversité, l'Homme y a introduit dans les années 50, la célèbre perche du Nil, un poisson apprécié notamment par les européens qui a offert des débouchés commerciaux pour les habitants au détriment d’autres activités de l'économie locale. Or, il s’est avéré que la perche du Nil est un féroce prédateur qui a pratiquement épuisé la faune aquatique locale (qui comptait plus de 200 espèces de poissons) tout en accroissant la dépendance des pêcheurs locaux.
Gerald Sula a déclaré : « C’est une vraie crise », toute une partie, au nord du lac est en train de devenir une « zone de mort ». « L'eau est devenue complètement verte avec des algues submergeant toute la zone », a-t-il ajouté.
De plus, tous les marécages, qui, auparavant pouvaient servir de filtre à la pollution, ont complètement disparu à cause du développement industriel et touristique sur les rives du lac. C’est donc une eau «épaisse» qui se déverse directement dans le lac, charriant avec elle son lot de pollution, dramatique pour la vie de la population et l’avenir de la région.
1 commentaire:
Ce n'est pas un commentaire mais l'expression d'une très grande surprise devant le chiffre énorme de 30 millions d'habitants qui vivent sur le rivage de ce lac si réputé de superficie d'environ un gros dixième de la France. Comment peut-on espérer que ses eaux puissent un jour retrouver une qualité convenable?...Ou bien est-ce le moyen pour que devant une évidence très douloureuse pour leurs proches et leurs jeunes enfants, les Hommes puissent enfin comprendre que la nature sait se dépolluer et ainsi pourvoir aux besoins de l'Homme mais dans la mesure du possible.
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