samedi 21 février 2009

Zimbabwé et choléra : encore et toujours le scandale



Le choléra est l’une de ces maladies scandaleuses, que nous savons soigner et prévenir, et qui pourtant continue à tuer des milliers de personnes, nous en avons déjà parlé plusieurs fois ici.

La situation aujourd’hui au Zimbabwé, qui courre depuis plusieurs mois déjà, est catastrophique, et menace les pays limitrophes.

mardi 17 février 2009

La relance du Projet pour l’eau californien au cœur des polémiques

En Californie, Chico News & Review revient sur la sécheresse et rappelle que les Lac d’Oroville et de Shasta, qui sont les plus grandes réserves de l’Etat, ne sont remplis qu’à 29% (Vickie Newlin - directrice adjointe du département de l’eau et de la conservation des ressources - parle de « plus importante crise hydrique de l’Histoire de la Californie »).

Dans le même temps, un sondage téléphonique auprès des habitants de South Bay (Carson) datant de l’automne 2008 montre que 75% des personnes interrogées se prononcent en faveur du dessalement des eaux de l’océan comme future moyen d’alimentation en eau potable.

La relance du Projet d’eau (State Water Project) de 1951 qui prévoyait la construction d’un canal qui relierait la Californie au fleuve Sacramento, par les administrateurs et planificateurs du réseau hydrique de l'Etat reste largement controversée.

La polémique sur le State Water Project ne fait que s'amplifier : les régulateurs fédéraux qui ont émis de sérieuses restrictions sur le pompage des eaux du Delta estiment que la Californie doit choisir entre un stockage plus important de l’eau et une diminution de son agriculture.

Pour le juge Oliver Wanger, l’ancien système de pompage était défectueux car il ne protégeait pas assez les différentes espèces de poissons du Delta.

La sénatrice Diane Feinstein a souhaité qu’il existe une approche réglementaire et compréhensive du problème du Delta. Elle a fait parvenir une lettre dans ce sens au département de la pêche de Sacramento et une autre aux administrateurs et planificateurs du réseau hydrique de l'Etat.

Jim Beck - président du comté de Kern - a estimé qu’il s’agit « d’une régulation dangereuse qui impacterait sur le long terme les habitant du comté. »

Tim Treloar - directeur du district de Bakersfield - rappelle que les « tarifs de l’eau ne devraient pas affecter les clients de la Compagnie des Eaux de Californie. »

Cam Noltmeyer - membre du groupe Santa Clarica pour l’environnement - estime que l’administration du delta « force les habitants à se rendre compte des limites des ressources en eau » de l’Etat.

L’économiste Jeffrey Michael critique dans le Pacific Economist l’étude principale qui affirme que le canal périphérique résoudrait tous les problèmes de l’eau et constate que les politiques publiques Californiennes exagèrent le futur nombre d’habitants.

Pour Laura King Moon - directrice adjointe des Contractants d’eau de l’Etat - la bureaucratie n’améliore pas l’écosystème du Delta. Elle estime par ailleurs que de bien pires menaces comme l’ammoniaque relâchée par les usines ne sont pas assez réglementées.


samedi 14 février 2009

La Tunisie est soutenue dans son financement d’infrastructures


Le Conseil d’administration de l’Agence française de développement (AFD) a approuvé le financement pour la Tunisie d’actions d’extension et de réhabilitation des stations d’épuration et des stations de pompage pour un montant de 18,5 millions d’euros et le financement d’un projet d’investissement dans le secteur de l’eau (PISEAU II) de 45 millions d’euros.

Ce financement vise l'amélioration des conditions de vie des citoyens et la protection de l'environnement contre les pollutions hydriques à travers l'amélioration du service de l'assainissement. Il concerne la réhabilitation et l’extension de 19 stations d’épuration et de 130 stations de pompage dans 19 villes tunisiennes de différentes régions du pays.

La Banque africaine de développement a de son côté octroyé un prêt de 22,91 millions d’euros au gouvernement tunisien pour le financement du Projet d’investissement dans le secteur de l’eau – phase 2 (PISEAU II).

Il s’agit du second volet de la Stratégie tunisienne de mobilisation et de gestion de l’eau 2002-2011 qui fait suite au PISEAU I mis en œuvre de 2002 à 2007. Le PISEAU II doit promouvoir une gestion efficiente et intégrée tant des ressources eaux conventionnelles que des ressources en eau non conventionnelles.



vendredi 13 février 2009

Conférence en Jordanie sur la gestion méditerranéenne de l’eaue 22 décembre 2008, a eu lieu une conférence ministérielle sur l’eau, coprésidée par la

Le 22 décembre 2008, a eu lieu une conférence ministérielle sur l’eau, coprésidée par la Jordanie, l’Egypte et la France, avec un double objectif : fixer les lignes directrices d’une stratégie de long terme pour l’eau en Méditerranée. Cette stratégie devrait être approuvée par les ministres en 2010 et soumise aux chefs d’Etat lors du deuxième Sommet pour la Méditerranée envisagé en 2010, et annoncer de premiers projets concrets cohérents avec cette stratégie en vue de mobiliser les instances de gouvernance du Processus et les bailleurs de fonds.

Lors de l’ouverture de cette conférence euro-méditerranéenne sur l'eau, la Jordanie a lancé un appel à la coopération régionale pour mettre en œuvre une gestion durable des ressources en eau au Proche-Orient. A cette occasion, les ministres ont adopté à l’unanimité une déclaration qui prévoit une stratégie méditerranéenne axée sur la préservation de la qualité de l’eau et sur la satisfaction des besoins des populations, grâce notamment à une gestion économe de l’eau dans le secteur économique. En conclusion, Jean-Louis Borloo - ministre français de l’Ecologie - a déclaré que cette conférence ministérielle avait été « un vrai succès aboutissant à un calendrier et à des projets ambitieux dès 2009 » pour la mise en œuvre de la déclaration adoptée.

La Jordanie se montre très sensible à ces problématiques après une année 2008 marquée par une forte sécheresse qui a contribué à la réduction des ressources en eau ; les responsables politiques du pays ont appelé le 26 décembre dernier l’ensemble de la population à prier pour des pluies abondantes.L’absence de précipitations dans les prochaines semaines pourrait avoir de « graves répercussions » sur les récoltes agricoles, notamment dans la vallée du Jourdain. Les autorités ont déjà été contraintes d’arrêter le pompage d’eau à des fins d’irrigation à certains endroits pour assurer l’approvisionnement minimal en eau à la population.

jeudi 12 février 2009

Une belle invention pour fournir de l’eau potable

A Kinshasa, dans la commune de Ngaliema, l'inventeur belge Alain Lorguet a installé une machine fournissant de l'eau potable à 1.000 litres par heure sans produits chimiques.
L'Agence congolaise de presse (ACP) rapporte que selon l'inventeur, les objectifs de son invention consistent à « répondre aux desiderata fondamentaux des populations des pays en voie de développement. » L’inventeur a rappelé que le gouverneur de la province du Katanga, Moïse Katumbi Chapwe, a sollicité une commande pour le lac Moero dans la même province et une autre pour les autorités angolaises.
Pour le moment on ne dispose cependant d’aucun élément sur la technologie développée par M Lorguet. Si quelqu’un dispose d’informations complémentaires n’hésitez pas à nous les faire partager…

mercredi 11 février 2009

Après la performance énergétique, la performance hydrique ?


La Commission européenne (CE) fournira à compter de 2009 une évaluation annuelle sur le manque d'eau à l'échelle européenne alors que l'opportunité d'une directive sur la performance des bâtiments en matière de consommation d'eau est à l'étude. « Un effort considérable reste encore à fournir pour améliorer la gestion des besoins en eau au niveau européen et éviter les gaspillages de ressources hydriques, en particulier dans les zones déficitaires », estime Bruxelles dans un rapport de suivi adopté le 19 décembre dernier.

Le centre commun de recherche de la Commission va créer un observatoire et un système d'alerte précoce des sécheresses qui permettra de publier chaque année « une évaluation de l'évolution de l'étendue et des incidences du manque d'eau et de la sécheresse en Europe. » La Commission a également annoncé le lancement d'une étude « visant à déterminer le bien-fondé d'une directive sur la performance des bâtiments en matière de consommation d'eau », sur le modèle de la directive sur la performance énergétique des bâtiments.

mardi 10 février 2009

Choisir son eau de boisson


On parle beaucoup de l'actualité de l'eau... mais très prosaïquement, quelle eau boire ? « Eau du robinet, eau de source, eau minérale naturelle, plate ou gazeuse ? Toutes les eaux de boisson ont leurs qualités... et parfois leurs défauts », indique dans Nutinews hebdo le Pr Léon Guéguen, directeur de recherche honoraire de l’INRA. Une fois qu’on les connaît, tout est affaire, de goût et de prix : les eaux minérales sont 100 à 200 fois plus chères et les eaux de source 40 à 100 fois plus chères que l’eau du robinet !

Souvent injustement suspectée, l’eau du robinet est probablement le produit alimentaire le plus surveillé ! Les contrôles sont fréquents et rigoureux, les accidents extrêmement rares. L’eau du robinet répond à des normes de potabilité très strictes. Elle est désinfectée et protégée durant son parcours. Sa minéralisation varie selon les régions, mais elle n’est jamais excessive, toujours inférieure à 1.500 mg par litre. Sa teneur en nitrates est réglementée à 50 mg par litre et contrairement à une idée reçue (qui sert d’argument publicitaire pour certaines eaux en bouteille) même le dépassement de cette norme est inoffensif pour les adultes ! Si elle n’entraîne pratiquement aucun risque sanitaire, le goût de l’eau du robinet laisse parfois à désirer :dans certaines zones de distribution, la note chlorée est parfois un peu forte. On conseille alors de mettre l’eau en bouteille et de la laisser un peu ouverte au réfrigérateur et d’y glisser quelques feuilles de menthe ou d’y ajouter un demi citron pressé

L’eau de source a les mêmes limites de minéralisation que l’eau du robinet et ne peut donc mettre en avant de « propriétés minérales » particulières. Elle n’a pas l’obligation d’une composition constante : une bouteille de la même marque peut avoir une composition variable suivant l’eau de source utilisée. Les acheteurs ne savent généralement pas que l’eau de source peut avoir des sources variées...

L’eau minérale est dite naturelle, ce qui ne veut pas dire sans traitement : sa composition peut en effet être modifiée après captage, dans le but de modifier sa teneur en minéraux ou de la gazéifier avec du gaz carbonique. En principe, elle doit avoir des « caractéristiques propres susceptibles d’exercer des effets bénéfiques sur la santé », selon la définition du ministère de la santé. Les eaux minérales sont très diverses et se distinguent surtout par leur minéralisation plus ou moins forte. Certaines peuvent aider à compléter l’apport de sels minéraux dans une alimentation carencée. D’autres ne sont pas plus riches en minéraux que l’eau du robinet ou l’eau de source, voire même moins riches, et ne peuvent guère alléguer d’effets sur la santé. D’autres enfin sont si fortement minéralisées qu’elles demandent des précautions d’emploi, en rapport avec le reste de l’alimentation quotidienne : l’excès en tout peut être nuisible !

En cas d’abus, une eau très riche en sodium pourrait favoriser l’hypertension. Une eau très riche en sulfates, la fuite urinaire du calcium. L’excès de fluor peut être cause de lésions osseuses et dentaires : une trop forte consommation d’eau fluorée peut être plus nocif que bénéfique. L’excès de magnésium a des effets laxatifs et on le soupçonne même de pouvoir favoriser des accidents respiratoires. Les eaux plates ou gazeuses à faible ou moyenne minéralisation ne posent pas de problème. Mais une quinzaine de marques d’eau minérale demanderaient des précautions d’emploi.

L’Académie de médecine estime nécessaire d’améliorer l’étiquetage des eaux minérales pour le rendre plus clair et plus lisible, avec la mention éventuelle de caractéristiques particulières et si nécessaire une mise en garde contre une consommation régulière ou excessive.


source : Nutrinews hebdo

lundi 9 février 2009

Le dessalement, solution pour l'approvisionnement en eau des petites communautés


Le dessalement de l'eau de mer présente l'avantage de pouvoir être mis en œuvre à des échelles industrielles très différentes, en adaptant les unités de production à des besoins allant de ceux d'une métropole à ceux d'une petite communauté. Témoin, le gouvernement de l'île Maurice qui s'engage dans la construction de petites infrastructures pour répondre aux besoins de petites îles de l'archipel.

On prévoit ainsi la construction de petites stations de dessalement d’eau de mer pour un coût global de 1,5 million de dollars sur l’île Rodrigues, qui fait face à d’immenses problèmes d’approvisionnement en eau potable.

Selon le commissaire pour l’agriculture et les ressources hydrauliques de Maurice, les 2 usines dont la capacité est de 250 m3 chacune devraient être opérationnelles en mai prochain.

Il a été également décidé de réaliser des forages et de construire des retenues sur les fleuves pour récupérer les eaux qui se déversent dans la mer.

dimanche 8 février 2009

La gestion de l’eau dans les pays pauvres face au réchauffement

L’ouvrage des auteurs britanniques Hedger et Cacouris « Courants séparés ? Adapter la gestion des ressources en eau au changement climatique » montre grâce à des recherches empiriques menées au Niger et dans le Nord Est du Brésil comment l’adaptation au changement climatique peut être intégré au management de l’eau de telle sorte qu’il profite aux populations les plus pauvres et vulnérables.

Ces pistes de développement trouvent un écho récent au plan international par la conférence ministérielle panafricaine « Eau pour l'agriculture et l'énergie en Afrique : les défis du changement climatique », qui a rassemblé des ministres et hauts responsables de 53 pays africains à Syrte en Lybie, et s’est conclue par une déclaration qui engage les participants à « promouvoir la mise en valeur des eaux en Afrique pour exploiter tout le potentiel agricole et hydroélectrique du continent. » Selon cette Déclaration finale, « la mise en œuvre de programmes intégrés sur l'eau, l'agriculture et l'énergie pour renforcer le développement durable de l'Afrique devrait être considérée comme une priorité. » La conférence a été organisée conjointement par l’Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) et le gouvernement lybien, en collaboration avec plusieurs partenaires, notamment l'Union Africaine (UA), le Conseil des ministres africains pour le développement de l'eau, la Banque africaine de développement (BAD) et la Commission économique pour l'Afrique.




Rapport du CES sur l'eau

Le Conseil économique et social édite un rapport consacré à l’eau

Le CES vient de publier un rapport de Marie-José Kotlicki sur les activités économiques dans le monde liées à l’eau. La gestion de l'eau, tant en France qu'au niveau mondial, est une question majeure.

Si le rapport constate que la ressource en eau est globalement suffisante, il rappelle cependant que 1,5 milliard de personnes n'ont pas accès à l'eau potable, compte tenu de son inégale répartition.

Il analyse l'enjeu stratégique et économique de l'eau (consommation des usagers, particuliers, industriels et agriculteurs, accroissement de la demande à l'international, réduction des inégalités de répartition de la ressource, déséquilibre entre l'offre et la demande).

Il présente les acteurs de la gestion de l'eau et les modes de gestion (régie ou gestion directe, Délégation de service public en France, privatisation), les entreprises spécialisées, les acteurs institutionnels.

Il décrit les activités économiques liées à l'eau, notamment les industries (forage, captage, traitement, distribution, assainissement...), l'hydroélectricité, la récupération des eaux de pluie, le marché des eaux minérales, la recherche, tant publique que privée.

Il conclut sur les atouts, les faiblesses et les perspectives du modèle français et évoque l'aide au développement dans laquelle l'eau reste l'enjeu principal.

Nous en ferons très prochainement un compte rendu.

En attendant, il est possible de le télécharger ici.




samedi 7 février 2009

Les rejets de l'industrie pharmaceutique empoisonnent les eaux en Inde

«Il y a dans ces eaux de quoi traiter chaque jour 90 000 personnes avec un puissant antibiotique.» Joakim Larsson, un scientifique suédois et son équipe, ont fait sensation en novembre, lors d’un important colloque aux Etats-Unis. Ses recherches menées en Inde – 4e producteur de médicaments avec 8% du marché mondial et 22% de celui des génériques – ont montré que les hôpitaux et les particuliers ne sont pas partout les principaux vecteurs de pollution médicamenteuse des eaux.  

Dans les faubourgs d’Hyderabad, une métropole de plus de six millions d’habitants, au sud de l’Inde, a grandi un des principaux centres mondiaux de fabrication de médicaments génériques. C’est à Patancheru que sont fabriqués les génériques à destination de l’Asie, de l’Afrique, mais aussi du Brésil ou de Turquie. A la sortie de l’usine de traitement des eaux de ce complexe biotechnologique fort de 90 usines, le chercheur suédois est allé tremper ses éprouvettes pour analyser l’eau « traitée » avant d’être rejetée dans la nature.

Dans une «soupe» riche de 21 principes actifs pharmaceutiques, il a trouvé «des concentrations inédites de l’antibiotique Cirpofloxacin, un million de fois plus élevées que celles retrouvées dans les effluents des usines pharmaceutiques en Europe». Ce cocktail de médicaments se retrouve dans l’eau que les populations tirent de leurs puits pour la boire, dans les rivières où ils pêchent, dans les trous où s’abreuvent leurs troupeaux.

Joakim Larsson a révélé il y a quelques semaines que l’antibiotique mais aussi l’antihistaminique Cetirizine sont présents à haute dose dans les puits de six villages testés. «Nous n’avons pas accès à d’autres sources d’eau, alors nous buvons», témoigne Mme Durgamma, une mère de quatre enfants qui habite en aval de la station de traitement des effluents.

Avec quelles conséquences pour la santé humaine? Joakim Larsson, dont le programme de recherche sur ce thème court jusqu’en 2013, est prudent.

Il est établi que ces pollutions «sont hautement toxiques pour la vie aquatique et particulièrement pour les micro-organismes comme les bactéries», explique-t-il.

Elles ont déjà entraîné une féminisation des populations de poissons, voire des changements de sexe des populations piscicoles. Mais ce qui le préoccupe, ce sont «les risques d’une augmentation de la résistance aux antibiotiques». La santé humaine serait alors affectée.


Selon le Bureau central de contrôle des pollutions en Inde, Patancheru fait partie des 22 sites dont la situation est jugée très critique. L’organisation écologiste Greenpeace y a mené des actions avec des groupes locaux depuis 2005. «Il y a eu quelques mesures prises depuis pour fournir une eau de meilleure qualité aux villageois et informer la population», relève ­Sanjeev, de Greenpeace Inde. Mais, «les eaux qui sortent de la station de traitement sont toujours contaminées». Joakim Larsson estime également qu’«aucun progrès significatif n’a été enregistré dans la manière dont on s’occupe de ces pollutions là-bas».

vendredi 6 février 2009

Coca, un exemple pour les industriels de l'eau en bouteille ?

Le Centre mondial de l'environnement (World Environment Center, WEC) a décerné sa vingt-cinquième médaille d'or annuelle de la réalisation internationale d'entreprise en développement durable (Gold Medal for International Corporate Achievement in Sustainable Development) à The Coca-Cola Company pour sa mise en oeuvre d'initiatives stratégiques dans les domaines à incidence majeure que sont la gestion responsable de l'eau, l'emballage durable, la gestion énergétique et la protection du climat.

La contribution de Coca-Cola, "rendre à la nature et aux communautés une quantité d'eau égale à celle qu'elles consomment dans toutes leurs boissons et leur production", a été citée par le jury indépendant de la Gold Medal comme une démonstration exceptionnelle de leadership en durabilité. Fondés sur la réduction et le recyclage de l'eau consommée en fabrication et la restitution de l'eau comme une ressource vitale, les efforts se traduisent par d'importants progrès sociaux, environnementaux et économiques. Coca Cola s'est notamment engagé à réduire de 5% la quantité de plastique utilisée pour son packaging et espère à terme atteindre l'objectif 1 litre d'eau consommé pour 1 litre produit.

jeudi 5 février 2009

Pérennité du barrage des 3 gorges


L'agence de communication chinoise Radio Chine Internationale se félicite : la construction du projet des Trois-Gorges entre actuellement dans sa dernière ligne droite. Le projet, dont la plupart des travaux de construction ont été réalisés, pourrait même s'achever un an avant la date prévue, tous les 26 groupes hydroélectriques étant désormais en service.

Mais le barrage des Gorges de Qutang, Wuxia et Xiling, plus connu sous le nom de barrage des Trois Gorges, longtemps cité (par les autorités chinoises, bien sûr) comme un projet s'inscrivant dans une perspective de développement durable, suscite en fait l'inquiétude. Outre les problèmes liés à l'engloutissement de plusieurs villes, à la pollution, aux atteintes à l'éco système, le barrage bouscule et modifie le cycle et la distribution des sédiments... ce qui risque d'affecter son potentiel hydroélectrique !

En amont du fleuve, le Chang Jiang traverse le plateau du Tibet, il se gonfle alors de vase. En raison d'une déforestation et désertification intense, les sols sont friables. Très affaiblies, les berges du cours d'eau sont désormais sujettes à des glissements de terrain du fait des séismes de faible magnitude dans la region. Chaque année, 500 millions de tonnes de vase se déposent dans les gorges du fleuve et son potentiel hydroélectrique pourrait diminuer à hauteur de 50 %. En outre, si l'envasement est trop rapide, le barrage ne pourra pas contenir les risques d'inondation.

En aval, les sédiments jouaient un rôle d'engrais naturel. En raison de leur diminution, le recours à l'agrochimie devrait s'intensifier aggravant la pollution de l'eau du fleuve. Déjà les niveaux de phosphore et d'azote relevés sont vingt fois supérieurs aux normes. En outre, couplée à la faiblesse du débit ,la réduction de l'apport sédimentaire pourrait faire reculer le delta du fleuve et entraîner la remontée les nappes salées.

Afin de remédier à cette situation, la solution consisterait à déplacer les sédiments ailleurs, mais cela exige des moyens considérables. Deux hypothèses sont à l'étude :

-soit les sédiments seront acheminés en aval du fleuve, ce qui représente une opération logistique titanesque, et mobilisera une énergie comparable à celle générée par le barrage.

-soit ils seront valorisés à proximité du barrage. Mais les sediments sont fortements contaminés. L'aménagement du barrage a en effet conduit à l'engloutissement de 1300 mines de charbon, 178 décharges d'ordures, 1500 abattoirs, etc... De fait, les sédiments offrent une variété inégalée de produits nocifs, de métaux lourds, de microorganismes toxiques, etc. Leur éventuelle valorisation en matériaux de construction nécessiterait des traitements chimiques ardus allant de l'encapsulation des métaux lourds à des formulations inédites. Certes des procédés d'épuration existent mais en raison du volume des sédiments des Trois Gorges, l'opération s'avère colossale et au coût exorbitant.

La pérennité du barrage des Trois Gorges dépend des solutions apportées au traitement des sédiments. Longtemps sous-estimée, cette crainte est désormais prise en compte par les autorités chinoises, qui ont prévu un budget de 1,5 milliard de dollars destiné à stabiliser géologiquement la région.

Pour compléter le tableau, on s'aperçoit que l'immense retenue d'eau est fortement émettrice de Co2 et autres gaz (méthane...) provenant de la décomposition des quantités phénoménales de matières organiques englouties. A ce jour, aucune solution industrielle n'est en mesure d'assurer le traitement des conséquences écologiques du barrage.


mercredi 4 février 2009

Solutionner la crise de l’eau : la solution à tous les maux


Tel est en effet le diagnostic de Rafael Fernandez Rubio - professeur espagnol en hydrogéologie – qui publie un article affirmant que dans les campagnes pour la lutte contre le réchauffement climatique, « il faut signaler que le manque d’eau a plus d’effets dévastateurs pour les pauvres que pour les nantis. Il faut également montrer que, si les efforts économiques qui sont proposés pour réduire les apports anthropiques des gaz à effet de serre étaient destinés à satisfaire le ravitaillement en eau pour l’humanité, nous résoudrions le problème de l’eau pour les personnes les plus dans le besoin. » Rappelons que l'accès à une eau traitée et l'assainissement constituent le premier levier pour réduire la mortalité infantile, éradiquer nombre d'épidémies, augmenter l'espérance de vie dans le monde.

mardi 3 février 2009

Maud Barlow veut renvoyer politiques et industriels à leurs responsabilités

Dans son édition de décembre 2008, le magazine The Progressive publie une interview de Maude Barlow - présidente du Conseil des Canadiens et conseillère de l’eau auprès de l’ONU - dans lequel elle réaffirme que « l’eau est un droit humain. » Selon elle, le changement dans la gestion de l’eau ne sera pas du aux responsables politiques mais viendra des masses populaires qui devront « se regarder en face et se mobiliser pour protéger cette ressource. » 
A cette occasion, elle est revenue sur la gravité de la crise mondiale de l’eau et sur l’attitude d’« inexplicable profond déni » des gouvernements nationaux et des dirigeants des organisations internationales. De plus, elle confirme les prévisions de la Banque Mondiale (BM) qui assurent qu’il est possible que « 5 milliards de personnes ne disposeront pas de suffisamment d’eau potable en 2025. » De son point de vue, « il est incroyable que si peu de personnes soient conscientes du problème » mais elle marque son désaccord avec la Banque Mondiale (BM) quant aux solutions à apporter à cette crise et notamment sur la question du recours à la privatisation et à la mise sur les marchés internationaux de l’eau : alors que la Banque Mondiale défend en effet une politique d'investissements privés pour le développement des infrastructures d'accès à l'eau, considérant que les compétences et les fonds nécessaires excèdent la compétence de nombreux états des pays en voie de développement, la conseillère spéciale de l'ONU refuse que soit accordée à l'eau une dimension marchande. Elle a également profité de cet entretien pour réitérer ses critiques envers l’industrie de l’eau en bouteille et « ses dégâts écologiques. » 

dimanche 1 février 2009

La Chine en 2030 pourra-t-elle gérer son eau ?

Les 30 années d'ouverture économique, qui ont bouleversé une Chine autrefois rurale, ont également semé les germes d'une urbanisation massive dans les prochaines décennies avec des mégapoles côtières géantes qui accueilleront un milliard de citadins.
Avec une pollution considérable et une grande vague de migration vers les villes, l'urbanisation en Chine sera un défi titanesque à relever quand celle-ci sera devenue la première puissance économique mondiale.
D'ici à 2025, environ 926 millions de Chinois devraient vivre dans les villes contre 572 millions en 2005 -- une hausse qui correspond à l'ensemble de la population américaine aujourd'hui, selon le cabinet McKinsey & Company. D'ici à 2030, le nombre de citadins atteindra un milliard.
La pollution de l'eau des villes devrait être cinq fois plus aiguë en 2020 si aucun remède n'est trouvé et celle de l'air atteindre des niveaux critiques, ajoute McKinsey. L'approvisionnement en eau sera aussi un défi majeur, auquel seules des solutions industrielles comme le dessalement pourront faire face.
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