mardi 30 novembre 2010

Algérie : deux nouvelles stations de dessalement

La stratégie permettant de sécuriser des stocks d’eau semble être devenue une priorité pour l’Algérie. Le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal, a déclaré le 1er novembre à l’Assemblée Populaire Nationale (ASN) que son département va lancer deux nouvelles stations de dessalement de l’eau potable pour achever le programme tracé avec le ministère de l’Energie et des Mines. Elles seront situées à Jijel et El Tarf.
Sellal a exprimé sa satisfaction sur le niveau des ressources hydriques mobilisées qui devrait atteindre 9,1 milliards de m3 en 2014 – Il est aujourd’hui de 7,1 milliards de m3.
La distribution, actuellement de 162 litres quotidiens par habitant, devrait atteindre 175 litres en 2014. Par ailleurs, les communes ayant régulièrement l’eau sont passées de 45 % en 2000 à 70 % aujourd’hui et seront à 80% d’ici 2014, selon M.Sellal.

Source : Algeriesoir

lundi 29 novembre 2010

Sud-Soudan: des nomades craignent de perdre l'accès à l'eau après le référendum




Au bout d'une piste de terre sinueuse, repose le fief miséreux des nomades arabes Misseriya qui craignent de perdre l'accès vital à l'eau de la rivière voisine en cas de rattachement de la région contestée d'Abyei au Sud-Soudan après le référendum de janvier.

Dans le hameau d'Al-Muglad s'écrit le prochain chapitre de l'histoire du le plus grand pays d'Afrique. Un chapitre peut-être sombre, car il pourrait le replonger dans le chaos à moins à l'approche du référendum d'indépendance du Sud-Soudan, prévu le même jour que celui d'Abyei, le 9 janvier 2011.

Les nomades nordistes Misseriya migrent chaque année depuis plus de 200 ans lors de la saison sèche vers le Bahr al-Arab méridional - "la rivière arabe" -, en quête de pâturage pour leurs troupeaux de vaches. Puis, ils s'enfoncent dans les terres fertiles du Sud-Soudan.

Or ce cours d'eau, baptisée rivière Kiir par les sudistes, coule dans la région contestée d'Abyei, située dans le ventre du Soudan, à la lisière du Nord arabo-musulman, et du Sud, en grande partie chrétien.

Après de violents affrontements en mai 2008, qui avaient fait craindre le retour de la guerre civile Nord-Sud, les deux parties avaient confié leur différend à la Cour permanente d'arbitrage de La Haye.

Celle-ci a réduit la taille d'Abyei au domaine historique de la tribu sudiste des Dinka Ngok, laissant le nord et l'est du secteur, doté de gisements de pétrole, au Nord-Soudan. Les politiques nordistes et sudistes avaient accepté cette décision, mais pas les Misseriya.

"Nous ne voulons pas du pétrole, nous voulons l'eau. Nous avons cinq millions de têtes de bétails. Où vont-elles s'abreuver?" dit Mokhtar Babo Nimir, l'émir des Misseriya, lors d'un entretien dans les bureaux des services de renseignement à Al-Muglad.

Ici, l'émir est roi. La salle aux murs défraîchis est ornée des photos du président soudanais Omar el-Béchir et du père de l'émir, Babo Nimir, preuve de l'importance de l'allégeance tribale dans ce secteur.

Les Misseriya, qui estiment avoir accueilli les sudistes Dinka Ngok sur les terres d'Abyei à partir de la fin du XIXe siècle, se considèrent comme les tenanciers de cette région contestée.

Or le référendum doit décider du rattachement d'Abyei au Nord ou au Sud-

Soudan. La loi accorde le droit de vote aux Dinka Ngok et aux "autres citoyens" d'Abyei, mais ne mentionne pas les Misseriya.

"Si je ne peux pas voter, il n'y aura pas de référendum", prévient l'émir. "Abyei ne peut pas revenir au Sud", tranche le chef Misseriya, tribu responsable de raids sanglants sur les sudistes pendant la guerre civile dans les années 1980.

Si le Sud se sépare et rafle Abyei, les Misseriya risquent de perdre à la fois l'accès au Bahr al-Arab et aux zones de pâturage du Sud.

"Alors notre bétail mourra, et il ne nous restera plus qu'à migrer à Khartoum pour trouver un emploi ou mendier. Il est préférable de mourir que de finir ainsi", estime-t-il, vêtu d'une tunique immaculée et lunettes épaisses accrochées au visage.

Dans un autocar déglingué, des jeunes Misseriya quittent Al-Muglad pour trouver du travail à Khartoum, à 30 heures de route. "Il n'y a pas de travail à Muglad. Et je ne veux pas devenir un gardien de troupeaux, passer ma vie à suivre une vache. De toute manière je n'ai pas de vache", clame Mohamed.

Des négociations, sous l'égide des Etats-Unis, tentent de trouver un compromis pour sauver Abyei des enfers.

"Pour l'instant (au début de la saison sèche) nous n'avons pas de problèmes d'eau et de pâturage. Mais si les négociations échouent, nous ne pouvons pas encore dire ce qui adviendra", dit l'émir.



AFP

dimanche 28 novembre 2010

Inondations au Bhoutan

Les changements climatiques qui sont à l'origine de la fonte des glaces polaires, menacent de faire disparaître les petites îles, et provoquent des sécheresses dévastatrices. Un autre effet des changements climatiques -- que l'on appelle parfois le 'tsunami venu du ciel' -- menace la petite nation himalayenne du Bhoutan.

vendredi 26 novembre 2010

De l'eau dessalée pour sauver Jakarta

Tandis que la capitale indonésienne s'enfonce chaque année de 25 à 30 centimètres en raison de la surexploitation des nappes phréatiques, un hydrogéologue de l'institut technique de Bandung, Lambok M Hutasoit, a une solution : le dessalement d'eau de la mer à grande échelle, lit-on dans le quotidien Kompas. Une étude de son laboratoire montre que, déjà à la fin des années 1990, seuls 5 % des puits artésiens de Jakarta possédaient un permis de forage. Aujourd'hui, l'entreprise Pembangunan Jaya Ancol est en train de développer une centrale capable de traiter 5 000 mètres cubes d'eau de mer par jour pour un coût de 9 000 roupies [80 centimes d'euro] le mètre cube, soit un tarif moins élevé que l'eau douce vendue aujourd'hui aux industries de Jakarta entre 12 000 et 15 000 roupies le mètre cube.

Source : Kompass

mercredi 24 novembre 2010

Tunisie : Mobilisation de 95% des ressources hydriques disponibles à l’horizon 2014

Les pas franchis quant à la mise en oeuvre des composantes du 12e Plan de développement (2010-2014) en matière de mobilisation des ressources hydriques, d’économie de l'eau potable et d'irrigation, ainsi que d’élaboration de l'étude technique ordonnée par le Chef de l'Etat pour assurer les équilibres du pays en eaux en 2050, ont été passés sous la loupe, lundi 18 octobre à Tunis, lors d’une entrevue tuniso-européenne.

En présence d'experts représentant la Banque mondiale (BM), la Banque africaine de développement (BAD) et l'Agence française de développement (AFD), la rencontre a regroupé M. Abdessalem Mansour, ministre de l'Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche et une délégation européenne conduite par l'Ambassadeur de l'Union européenne (UE) à Tunis.

Passant en revue les réalisations et les ambitions de la politique tunisienne, en matière de l’eau, au cours des deux dernières décennies, le ministre a mis en lumière les efforts déployés en Tunisie sur la voie de la préservation des ressources naturelles et la mobilisation des ressources hydriques.

Une mobilisation qui devrait toucher, à l’horizon 2014, les 95% des ressources hydriques disponibles.

Force est de savoir dans ce sens que la prochaine étape sera marquée par le déclenchement d’un plan de transfert des eaux du nord vers le centre du pays. Un plan qui fait partie intégrante des composantes à court terme de l’étude sur la sécurité hydrique à l'horizon 2050.

Laquelle porte également sur l’amélioration de la qualité de l'eau potable du sud à travers la réalisation de stations de dessalement de l'eau de mer à Djerba, Gabès et Sfax d'une capacité de dessalement journalière de 50 000 m3 chacune.

En effet, l’expérience tunisienne en matière de gestion et de valorisation des ressources hydriques, ne cesse de jouir – comme l’a confirmé l’Ambassadeur de l'Union Européenne – d’une attention privilégiée des pays européens, qui reconnaissent l’avant-garde de cette expérience notamment dans le domaine agricole, à la lumière de l’intensification de l'utilisation de l'irrigation goutte à goutte dans les périmètres irrigués du pays.

source : Info-Tunisie

mardi 23 novembre 2010

L'ONG Wateraid repense sa stratégie

L’eau et l’assainissement constitue l’un des secteurs où les Etats africains font un maximum d’efforts pour améliorer les conditions de vie des populations. Avec des fortunes diverses certes, car le bilan global des actions dans le secteur, au sortir de la dernière Assemblée générale des Nations unies tenue en septembre 2010 à New York, reste en deçà des attentes. Et c’est pour contribuer à l’amélioration de la situation sur le terrain, notamment en Afrique de l’Ouest, qu’une importante rencontre de WaterAid, ONG intervenant dans le secteur de l’eau et de l’assainissement, s’est tenu le 5 octobre à Ouagadougou. L’accès à l’eau et à l’assainissement reste un grand défi en Afrique de l’Ouest, au regard des efforts qu’il faut encore fournir pour faire de ces produits de base une réalité pour la majorité des populations de cette partie de l’Afrique. Selon Mariame Dem, directrice régionale de WaterAid, le taux d’accès à l’eau potable y est de 40%. Le taux est de 32% pour ce qui est de l’accès à l’assainissement. Certes, ce ne sont là que des indicateurs au niveau régional, mais ils reflètent dans une certaine mesure la réalité dans chaque pays considéré.

Le Mali par exemple est à 71,7% de taux d’accès à l’eau potable, et à 21% en ce qui concerne l’accès à l’assainissement. Le Burkina n’est pas très loin du Mali, mais doit encore faire des efforts pour être à son niveau. Il y a des disparités d’un pays à un autre au sein de l’espace CEDEAO, mais la nécessité d’améliorer l’offre en matière d’accès à l’eau et l’assainissement s’impose à tous les Etats. Et c’est pour prendre justement en compte cette nécessité et trouver ensemble de meilleures stratégies en vue de contribuer à booster les indicateurs dans le secteur, que les managers de WaterAid se sont rendus en conclave à Ouagadougou. Les participants sont venus de 7 pays de l’Afrique de l’Ouest. Il s’agit du Nigeria, du Niger, du Mali, du Ghana, du Liberia, de la Sierra Léone, et du Burkina. Pour la représentante-résidente de WaterAid Mali, Fatoumata Haïdara, cette réunion de Ouagadougou a été d’une importance capitale en ce sens qu’elle va permettre aux participants d’avoir une dynamique d’équipe, de partager les bonnes pratiques, de prendre des décisions utiles en vue de relever les défis dans le secteur de l’eau et de l’assainissement. Des responsables au siège de WaterAid à Londres ont pris également part à la réunion de Ouagadougou. Ce sont notamment Jerry Adam, directeur du département de l’effectivité des programmes, et Alan Machin, responsable de la collecte des fonds. D’ici à 2015 WaterAid va travailler à mobiliser 100 millions de livres sterling pour la réalisation de programmes dans le domaine de l’eau et de l’assainissement.

Source Wateraid

dimanche 21 novembre 2010

Acheminer de l'eau potable dans les villages de haute montagne du Népal

Des milliards de personnes vivent encore sans eau potable de par le monde. Dans le village de Serachaur à l'ouest du Népal, les femmes devaient faire plusieurs kilomètres à pied tous les jours pour aller chercher de l'eau. Grâce à la Banque mondiale, un nouveau programme d'hygiène publique a permis d'améliorer considérablement les conditions de vie de milliers de personnes des zones rurales du Népal.


samedi 20 novembre 2010

Les Maldives se battent contre leur disparition programmée

Les Maldives veulent devenir un symbole à suivre dans la diminution des émissions de CO2. Même si celles des îles sont minimes à l’échelle mondiale, le pays s’est engagé à devenir neutre en carbone à l’horizon 2020. Avec son altitude la plus élevée à un peu plus de 3 mètres au-dessus du niveau de la mer, il faut dire que le pays est directement touché par la menace de hausse du niveau des océans. Pour réaliser son objectif, la République des Maldives s’est donc associée avec la Compagnie Benjamin de Rothschild, basée à Genève et sa filiale BeCitizen dans le conseil en stratégie environnementale.

Dévoilé hier, l’audit de BeCitizen et financé par la Compagnie Benjamin de Rothschild a fourni les premières pistes pour mettre en oeuvre un schéma directeur. L’audit a aussi montré la dépendance de l’île au diesel, qui représente 15% de son PIB, chiffre qui pourrait quadrupler d’ici 2020 si rien n’est fait. La conception du schéma et le début de sa mise en oeuvre prévus pour 2011 sont estimés à environ un million de dollar selon Hugo Ferreira, directeur général adjoint de la Compagnie Benjamin de Rothschild. Il ne sera pas financé par le groupe financier, ce dernier s’engageant plutôt à trouver le financement nécessaire par le biais de fondations et d’institutions multilatérales. Il donne ainsi en exemple le Danemark qui a fourni un prêt aux Maldives pour ce type de projet.

Comme l’explique Ariane de Rothschild, vice-présidente du Groupe Edmond de Rothschild et présidente de BeCitizen, le groupe met au service de tels projets environnementaux son expertise dans les partenariats publics-privés et dans les mécanismes de financement innovants. Ce qui passe notamment par la micro-finance et par les mécanismes de développement propre (MDP) prévu par les accords de Kyoto. Prochaine étape, la publication du schéma directeur détaillant concrètement les actions à entreprendre pour atteindre la neutralité carbone. «L’atteinte de la neutralité carbone en 2020 est possible, affirme Flora Bernard, directrice associée de Be-Citizen. Cela passe principalement par l’indépendance énergétique du pays, tout en s’assurant que les solutions apportent également d’autres bénéfices environnementaux en termes de stockage de carbone, de gestion des ressources et de préservation de la biodiversité.»

mercredi 17 novembre 2010

Hongrie : la qualité de l’eau demeure satisfaisante

Depuis la coulée de boues rouges toxiques intervenue au début du mois d’octobre qui a tué 9 personnes et blessé 150 autres en Hongrie début octobre, l'Organisation mondiale de la Santé effectue une surveillance rigoureuse de la qualité de l'eau sur la zone touchée.

Dans un communiqué publié le 19 octobre, l’OMS juge que "la qualité de l'eau potable fournie dans les zones touchées est restée satisfaisante (...) Elle ne pose pas de risque de santé à la population". En revanche, une surveillance continue "demeure essentielle pour évaluer les risques".

Une équipe d'experts s'est rendue sur les lieux du sinistre afin de procéder à des prélèvements et apporter une assistance supplémentaire au gouvernement hongrois dans son évaluation sur les conséquences potentielles à court et long termes de la catastrophe sur la santé.

Source : Enviro2b

jeudi 11 novembre 2010

Le président du Conseil Mondial de l'Eau reçu par le Secrétaire général de l'ONU

Loïc Fauchon, président du Conseil Mondial de l'Eau, a été reçu le 19 octobre, à New York, par le Secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-Moon. Ce dernier a rappelé l'importance vitale qu'il accorde à l'accès à l'eau pour tous dans la bataille contre la pauvreté, qu'il s'agisse de produire de la nourriture, de faire disparaître les maladies hydriques ou d'assurer la place des femmes et des enfants dans la société de demain. Il a assuré Loïc Fauchon de son soutien personnel après l'avoir félicité pour avoir fait du Conseil Mondial de l'Eau, en l'espace de quelques années, une organisation internationale reconnue et respectée.

Après avoir rappelé l'action du Conseil Mondial de l'Eau en matière de droit à l'eau et de résolutions de conflits transfrontaliers (Euphrate, Nil, Mékong), Loïc Fauchon a insisté à son tour sur le développement de nouvelles approches à l'échelle de la planète. Il a plaidé en faveur de politiques de régulation de la demande, seules à même d'encourager comportements citoyens et économies d'eau. Soulignant également la nécessité de nouer un lien plus étroit entre eau et énergie, le président du Conseil Mondial de l'Eau a évoqué la création d'un paquet Eau-Énergie-Climat. Un "Fonds mondial sur les ressources rares" alimenté par la taxe sur les transactions financières, viendrait ainsi financer la réalisation d'infrastructures en eau et en assainissement dans les pays les plus pauvres.

Ban Ki-Moon et Loïc Fauchon ont ensuite abordé les axes d'une collaboration future entre les agences de l'ONU et la communauté de l'eau, notamment dans la perspective des prochains grands rendez-vous du calendrier international. Le Secrétaire général des Nations unies a ainsi demandé au Conseil de s'associer à la préparation du Sommet de Rio+20 , et de contribuer à l'émergence d'une croissance verte lors du 6ème Forum mondial de l'eau.

Le président du Comité international de ce Forum, Ben Braga, qui accompagnait Loïc Fauchon aux côtés d'Eun Kyung Park, la présidente du Korea Water Forum, a invité Ban Ki-Moon à venir ouvrir lui-même ce grand rendez-vous, à Marseille, en 2012, dont il a souligné la capacité de rassemblement citoyen.


Source : H2O.net

dimanche 7 novembre 2010

L’Australie part en guerre contre les bouteilles d’eau

En Australie, la population de la petite ville de Bundanoon a interdit la vente de bouteilles d’eau depuis septembre 2009. Pénurie ? Non, un acte volontaire voté par la population.

Voici plus d'un an, cette ville australienne de 2 500 âmes à 150 kilomètres au Sud de Sydney, a été la première au monde à bannir les bouteilles d'eau en plastique. Pour s'approvisionner, les habitants ont le choix entre l'eau du robinet et les quatre fontaines publiques réparties dans la cité.

Cette décision découle de la lutte qui oppose, depuis plus de seize ans, les habitants de Bundanoon à une société d'embouteillage de Sydney, Norlex Holdings. Cette dernière projette de construire une usine de pompage d'eau à Bundanoon, pour ensuite vendre l'eau en bouteille.

Selon un membre de l'association écologiste Do Something, John Doe, « l’exemple de Bundanoon a permis de poser la question à un niveau mondial : pourquoi acheter des milliards de bouteilles d'eau quand on peut avoir accès à une eau du robinet de qualité. »

Logiquement, la décision de Bundanoon fait des émules. Au lendemain du vote populaire de juillet 2009, Nathan Rees, le premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud a demandé que les bouteilles d'eau ne soient plus disponibles dans les bureaux et les agences de l'Etat.

Un an plus tard, en juillet 2010, l'association Do Something aidait un lycée de North Sydney, le Monte Sant » Angelo Mercy College, à se débarrasser des bouteilles d'eau et installer des fontaines publiques.

Auparavant, elle avait déjà effectué un travail similaire avec la banque australienne Westpac. Ainsi qu'avec les villes de Manly, Mosman, Waverley, et Marrickville. Toutes sont dans la banlieue de Sydney et ont installé davantage de fontaines publiques dans les lieux fréquentés.

Bundanoon est aussi très sollicitée, selon Sandra Menteith, coordinatrice du comité Bundy on Tap : « Nous recevons des appels de partout. Ces deux dernières semaines, j'ai été contactée par une ville en Italie, les villes australiennes de Newcastle, Bendigo et Illawara. Même des étudiants, lycéens ou doctorants, s'intéressent à nous. »


Source : Courrier International et Rue 89

lundi 1 novembre 2010

Pour la paix au Proche-Orient, l’eau est plus importante que le pétrole

On a souvent tendance à associer le Proche-Orient avec le pétrole. Mais aujourd’hui, dans les villes, villages et fermes de la région, c’est l’accès à une ressource différente qui devient un casse-tête : l’eau. Il est essentiel de s’attaquer à ce problème non seulement pour assurer les conditions d’un avenir viable, mais aussi pour donner une chance à la paix.
Il y a pénurie d’eau dans la région. Dans le même temps, les eaux usées urbaines et industrielles qui circulent à travers le bassin de l’Hébron et du Besor, qui coulent depuis la Cisjordanie, à travers le Néguev dans le sud d’Israël, jusqu’à la Méditerranée, ont endommagé l’environnement et posé de graves problèmes de santé aux résidents de la contrée, exacerbant du coup les tensions politiques, toujours présentes. Tout récemment, le débordement d’un égout dans une colonie israélienne en Cisjordanie a provoqué une contamination de l’environnement et des champs d’un village palestinien voisin.
Naguère, le Jourdain charriait, bon an mal an, 1,3 milliards de mètres cubes d’eau douce jusqu’à la Mer Morte. Aujourd’hui, ce volume est tombé à 20 ou 30 millions de mètres cubes en raison de la diversion de 98 pour cent de son débit par Israël, la Jordanie et la Syrie pour des usages agricoles et domestiques. La raréfaction de l’apport d’eau à la Mer Morte est la raison première de son assèchement, sans parler d’activités minières intensives.
Ces exemples de pollution de l’eau et de perte des ressources ne sont qu’un aspect de la crise de l’eau au Proche-Orient. Pour compliquer le problème, les responsables nationaux et régionaux continuent de fonctionner hors de toute planification ou gestion raisonnée des principales sources d’eau de la région : le Jourdain, la Mer Morte, et les aquifères côtiers et d’altitude. Sans parler du conflit arabo-israélien qui bloque souvent la mise en place de solutions viables de gestion partagée de la ressource.
La région doit certes résoudre ses problèmes d’environnement, mais elle doit avant tout régler les vieux conflits qui empêchent tout règlement de ses problèmes d’eau. EcoPaix/les Amis de la Terre Proche-Orient (FoEME), fondé en 1994 sous le nom EcoPaix, s’est transformée depuis en une organisation régionale unique composée d’environnementalistes israéliens, palestiniens et jordaniens. Elle a réussi à établir des actions coopératives transfrontalières visant à faire prendre conscience du problème et à inverser la dégradation d’un héritage environnemental partagé, tout en suscitant de bonnes relations et la confiance mutuelle.
Le projet Bons voisins de l’eau (GWN) lancé par les Amis de la Terre PO est un exemple d’activité qui engendre un esprit de coopération. GWN organise le jumelage de collectivités de part et d’autre de la frontière israélo-jordanienne, des partenariats entre collectivités israéliennes et collectivités palestiniennes ou jordaniennes partageant des ressources en eau communes afin de régler les problèmes de pénurie et de pollution. Cette interaction permet à des collectivités voisines de s’unir pour la réhabilitation du milieu, démontrant ainsi l’importance et la réussite d’une gestion écologique transfrontière.
Ainsi, entre 2007 et 2009 les collectivités partenaires de Tsur Hadassah en Israël et Wadi Fukin en Palestine, à force de pétitions, de campagnes et de menaces de procès contre le Ministère israélien de la Défense sont parvenues à empêcher la construction entre leurs villes de la barrière de séparation qui aurait irrémédiablement compromis leur accès commun à l’eau. Elles se sont lancées ensemble dans d’autres projets : la vente à Jérusalem des fruits et légumes produits à Wadi Fukin par le biais d’une coopérative gérée par un résident de Tsur Hadassah, ou encore des visites et échanges entre jardins d’enfants ou écoles primaires pour contrer les préjugés et la méfiance dès la plus tendre enfance. Leur dernière idée : la création d’un parc qui sera situé entre la ville israélienne et le village palestinien.
Tout dernièrement, FoEME a plaidé pour une coordination transfrontière entre Israël, la Palestine et la Jordanie pour garantir le développement durable du Jourdain et de la Mer Morte, alors que la Banque mondiale, de son côté, travaille sur les plans d’une conduite entre la Mer Rouge et la Mer Morte pour faire remonter le niveau de cette dernière. Mais ce projet a l’inconvénient de présenter des risques graves pour le milieu extrêmement sensible de la Mer Morte et modifier sa composition minérale unique. FoEME défend également la régénération du cours inférieur du Jourdain, qui débouche dans la Mer Morte.
Ces temps derniers encore, FoEME a encore organisé un événement dénommé “Un grand saut dans le Jourdain inférieur” pour attirer l’attention sur la situation écologique de ce cours d’eau. Des maires, des conseillers municipaux, des jeunes venus d’Israël, de Palestine et de Jordanie se sont jetés à l’eau pour affirmer leur objectif commun de ressusciter leur fleuve. Il est évident qu’une mauvaise gestion de l’eau continuera de mettre en danger les moyens de vie des populations et l’équilibre du milieu, jusqu’à ce que des mesures énergiques soient prises pour reconstituer des écosystèmes partagés grâce à une coopération au-delà des frontières.
D’ailleurs, les activités et les recherches de FoEME le prouvent, la coopération transfrontière peut ouvrir la voie à l’équilibre du milieu de vie et, qui sait, à la paix.

Source : France-Palestine
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