lundi 31 mai 2010

L’Azerbaïdjan détourne ses rivières pour lutter contre les inondations

En Azerbaïdjan, le ministre de l’écologie et des ressources naturelles vient de lancer un vaste plan d’action pour faire face aux inondations qui frappent son pays. Huseyngulu Bagirov veut réduire l’eau entrant dans le lac Mingechevir dont le niveau qui augmente sensiblement est en train d’engloutir les rivages.
Ces derniers jours, en effet, de grandes inondations ont eu lieu dans 40 districts de l'Azerbaïdjan en raison de hausse de la rivière Kur. À la suite de la catastrophe, environ 20.000 maisons ont été inondées, plus de 300 ont été détruites et 50.000 hectares de terres cultivées ont été laissés sous l'eau.
Bagirov déclare ainsi aux journalistes : « Les rivières qui viennent des montagnes fournissent la rivière Kur ce qui augmente le niveau du lac Mingechevir. Si un réservoir est construit sur la rivière Ganikh autour du lac Adjinohur, alors il sera possible de maintenir la situation sous contrôle. Il est nécessaire de surveiller les barrages et les renforcer. Des opérations sont en cours pour restaurer les barrages endommagés et pour résoudre les problèmes sociaux de la population», ». Il expose également les recherches qui sont en cours visant à diviser et détourner les cours des rivières Araz et Kur.
Les conditions météorologiques et la neige encore présente en grande quantité dans les montagnes risquent encore d’aggraver la situation.

Source : Trend

vendredi 28 mai 2010

Disparition partielle du Jourdain redoutée pour 2011

Eternel sujet de convoitise, le fleuve Jourdain, qui fait la frontière entre la Cisjordanie, Israël et la Jordanie, est aujourd’hui menacé d’assèchement en plusieurs endroits. C’est ce qu’annonce la FoEME (organisation de défense de l’environnement Amis de la Terre/Proche Orient).
En effet, bien loin des ‘eaux débordantes’ relatées dans la Bible ou du ‘bruit assourdissant de ses eaux tumultueuses’ décrit en 1847 par un officier de la marine américaine, le Jourdain n’est plus actuellement, à certains endroits qu’un petit filet d’eau que l’on peut aisément traverser à pied sans danger.
Gidon Bromberg, directeur du FoEME, déclare ainsi dans ce sens : "On peut presque franchir ce fleuve d'un bond. A certains endroits, on n'a même pas besoin de sauter, on peut le traverser à pied, l'eau arrivant à hauteur de la cheville".
Comment en est-on arrivé là ?
Tout d’abord, le détournement du fleuve par les différents pays qu’il traverse a commencé a appauvrir son débit. En effet, en 50 ans, c’est environ 98 % du fleuve qui a été détourné afin de pouvoir subvenir aux besoins d’eau potable et d’irrigation agricole.
De plus, les dernières mesures visant à protéger le Jourdain de la pollution sont en train, de fait, de le faire mourir à petit feu. En arrêtant de rejeter directement dans le fleuve les eaux usées en les dirigeant vers des stations d’épuration, le fleuve n’est plus approvisionné et s’assèche peu à peu. Après leur traitement, les eaux seront en effet directement redirigées pour un usage agricole.
Ce projet de protection du fleuve est salué et encouragé par les écologistes, mais ceux ci estiment urgent de trouver une solution pour réapprovisionner le Jourdain par le lac de Tibériade, des rivières environnantes ou le reversement d’une partie de l’eau traitée, sans cela, ils prévoient une disparition du fleuve, en divers endroits, d’ici 2011.
Le ministre israélien de la Protection de l’environnement, Alon Zask, déclarait à ce sujet : "Nous avons un plan pour le Jourdain (en évoquant le projet de pompage de l’eau dans le lac de Tibériade), mais il faut des décennies pour restaurer et réhabiliter un fleuve".
Le contexte politique complexe de la région ne devrait pas faciliter les initiatives et aura un impact direct sur la situation du fleuve.

Source : Nouvelobs

jeudi 27 mai 2010

Un nouveau « pôle Eau » pour Montpellier

Le comité interministériel d'aménagement et de développement du territoire (CIADT) qui s'est tenu mardi 18 mai à Paris a labellisé six nouveaux pôles de compétitivité. Parmi eux, un pôle "Eau" à vocation mondiale implanté à Montpellier.
L 'eau en Languedoc-Roussillon, ce sont déjà 750 chercheurs soit le tiers du potentiel scientifique français de recherche sur l'eau et des entreprises déjà organisées en réseau au sein de Swelia. Cette fois-ci c'est fait : moins de dix jours après la visite de Christian Estrosi, ministre de l'Industrie, venu annoncer sans le dire officiellement que Montpellier allait accueillir un nouveau pôle à vocation mondiale de compétitivité autour de l'eau (lire L'Indépendant du 30 avril), un comité interministériel l'a confirmé mardi à Paris ! Axé sur les écotechnologies de l'eau, le futur pôle coordonnera des structures implantées en Languedoc-Roussillon, Provence Alpes Côte d'Azur et Midi-Pyrénées. Des partenariats ont déjà été formalisés avec les pôles Mer, Risques et Derbi. Objectif du pôle : "mieux gérer les ressources et les usages en eau contraints par les changements globaux", en privilégiant trois axes stratégiques, l'identification et la mobilisation des ressources en eau, la gestion concertée des ressources et des usages et la réutilisation des eaux de toute origine.
Bien qu'il n'ait pas été retenu lors de précédentes labellisations de pôles de compétitivité, ce projet bénéficiait du fort soutien des pouvoirs publics qui ont tout de suite encouragé sa vocation mondiale. Il est vrai que l'ILEE (Institut Languedocien de Recherche sur l'Eau et l'Environnement) rassemble à Montpellier près de 750 scientifiques, ainsi que pratiquement tous les établissements français de recherche et d'enseignement supérieur intervenant dans le domaine des sciences de l'eau et de l'environnement. C'est un dispositif unique en France où il n'y a pas d'autre exemple d'une telle concentration autour de l'eau. Il n'y a pas non plus d'équivalent au plan européen.
Des multinationales en soutien
Autre atout du nouveau pôle et qui a fortement joué en faveur de sa reconnaissance, il s'appuie sur l'association VERSeau créée en 1983. Portée par les collectivités et les centres de recherche, elle a fédéré le savoir régional autour de l'eau et surtout les entreprises avec la création en 2006 de Swélia. Cette association regroupe à ce jour 70 entreprises régionales employant près de 4 000 personnes pour un chiffre d'affaires de l'ordre de 700 millions d'euros. Le cluster "eau", préfiguration du pôle de compétitivité, présidé par Jean-Pierre Buchoud, directeur régional de Veolia Eau a reçu l'adhésion de Veolia Environnement, Suez Environnement, Egis Eau, Nestlé Waters, Danone, etc. IBM est également partie prenante. Après Dublin (défis environnementaux) et Amsterdam (gestion des crues et des digues), c'est à Montpellier qu'IBM vient de décider d'implanter son troisième centre d'excellence européen sur la gestion de l'eau. Grâce à l'utilisation des capacités de modélisation de son centre de calcul hébergé depuis dix ans à Montpellier, IBM étudiera notamment l'impact du changement climatique sur les ressources en eau de la région. Enfin, l'IWRA (International Water Ressources Association) qui regroupe 262 membres de 4 5 pays, vient d'installer son bureau exécutif au sein de VERSeau.

Source : l’Indépendant

mercredi 26 mai 2010

Les solutions marocaines contre les pénuries d’eau

La politique adoptée par le Maroc dans le domaine de la mobilisation et de la préservation de ses ressources hydriques lui a permis de triompher des problèmes nés de la pénurie de l'eau durant les années de sécheresse, a affirmé, vendredi à Beyrouth, Maati Benkaddour, membre de la chambre des conseillers, qui conduit la délégation marocaine aux travaux d'un congrès parlementaire sur les ressources hydrauliques, ouvert jeudi dans la capitale libanaise
Cette politique, qui se décline notamment à travers la construction d'un nombre important de barrages à travers tout le pays, a permis également au Maroc d'atténuer les effets néfastes des inondations, de sédentariser les populations sur leurs terres, et de surcroit, d'endiguer l'exode rural en particulier dans les périmètres irrigués, a souligné M. Bekaddour .

Le Maroc a ainsi construit 18 grands barrages avec une capacité de retenue de plus de 16 milliards de mètres cubes, a rappelé le responsable marocain, précisant que ce faisant, le Royaume a pu mettre à disposition de ses populations de l'eau potable et des eaux destinées au secteur industriel.

Ces barrages ont permis l'irrigation de plus d'un million d'hectares, la production de l'énergie électrique ainsi que l'alimentation de la nappe phréatique. Ces ouvrages ont ainsi grandement contribué à la sécurité hydrique du pays, a dit M. Bekaddour.

Malgré toutes ces réalisations, le problème des ressources hydrauliques demeure l'un des sujets qui focalisent l'intérêt des pouvoirs publics au Maroc, a ajouté le parlementaire marocain, rappelant que le département de l'eau et de l'environnement avait organisé en 2007 des forums de dialogue national qui avaient abouti à l'adoption d'une nouvelle stratégie nationale en vue de résoudre l'épineux problème de la rareté des ressources hydriques, en privilégiant notamment la bonne gouvernance et les mécanismes de l'économie de l'eau et de lutte contre la pollution à travers la réutilisation des eaux usées et le dessalement de l'eau de mer.

Cette stratégie se base en particulier sur la construction de grands barrages pour la mobilisation des eaux de surface et la mise en œuvre du plan national de lutte contre les inondations par la construction de nouveaux ouvrages pour la collecte des eaux dans les régions menacées d'inondations.

Pour ce qui est de la politique du Maroc en matière de protection de l'environnement, M. Benkaddour a souligné que grâce aux orientations de S.M. le Roi, le Royaume a adopté au début de cette année, une stratégie nationale de protection de l'environnement qui fait de cette question un axe fondamental dans le processus de son développement économique et social.

SM le Roi avait réitéré cet engagement dans le message adressé au sommet de Copenhague sur l'environnement et dans lequel le Souverain avait souligné que le Maroc place la question de la protection de l'environnement au cœur de son programme de développement.

M. Benkaddour a rappelé que cette stratégie se traduira dans les faits par la création de 16 observatoires régionaux de l'environnement qui seront chargés d'élaborer des rapports annuels sur l'état de l'environnement et de corriger les dysfonctionnements qui pourraient être relevés en la matière.

Le parlementaire marocain a d'autre part évoqué la situation des ressources hydrauliques dans le monde arabe, en soulignant que la rareté de ces ressources est due à la prévalence d'un climat aride et semi aride dans le monde arabe, à la faiblesse des nappes phréatiques, à la croissance démographique et à l'exploitation non rationnelle de ces mêmes ressources.

«Nous sommes tous appelés à traiter le problème des ressources hydriques avec sagesse en associant toutes les composantes de nos sociétés et les institutions arabes spécialisées», a indiqué M. Benkaddour, ajoutant que le Maroc est entièrement disposé à œuvrer de concert avec les pays arabes et les instances internationales en vue d'attirer l'attention sur l'exploitation à outrance, par Israël, des ressources hydrauliques de la Palestine et du Golan occupé au su et au vu de la communauté internationale.

Le Congrès de Beyrouth se penchera, trois jours durant, sur les politiques mises en œuvre pour palier la pénurie de l'eau dans le monde arabe, les conventions signées en ce sens et les relations avec les pays voisins (Turquie et Iran).

Source : mpa

mardi 25 mai 2010

Le stress hydrique toujours au cœur des préoccupations européennes

Commission européenne a publié mardi un rapport sur les progrès réalisés par les États membres en matière de lutte contre la raréfaction de la ressource en eau et la sécheresse.
Les pays du Sud de l'Europe ont beau avoir connu en 2009 davantage de précipitations que les années précédentes, le processus de surexploitation des ressources hydriques européennes, que l'on sait limitées, ne pourra être stoppé et inversé qu'au prix d'efforts supplémentaires. Sans une politique de tarification de l'eau efficace, sans une utilisation rationnelle de l'eau et sans mesures d'économie d'eau, l'Europe aura bien du mal à garantir une qualité de l'eau qui réponde à la fois aux besoins des consommateurs et aux défis du changement climatique.

"L'eau, c'est la vie; la politique de l'eau est donc notre assurance-vie. Ce rapport souligne combien il est important d'intégrer la politique de l'eau aux objectifs politiques plus larges fixés à tous les échelons, au niveau de l'UE comme au niveau national. Plus que toute autre sphère d'intervention, notre politique de l'eau doit répondre aux critères du développement durable; nous ne pouvons en effet nous permettre d'emprunter de l'eau aux générations futures" a déclaré à ce propos Mr Janez Potocnik, membre de la Commission européenne chargé de l’environnement.

La rareté de la ressource en eau – un problème européen
L'équilibre entre les besoins en eau et les ressources disponibles a atteint un niveau critique dans de nombreuses régions d'Europe. La pénurie d'eau et la sécheresse nous menacent désormais sérieusement, et le changement climatique risque encore d'aggraver la situation.

Le nouveau rapport montre que la pénurie touche désormais en permanence l'ensemble du territoire national de certains États membres. Le problème n'est pas limité aux pays méditerranéens. Ainsi, la République tchèque fait état de régions fréquemment touchées par le manque d'eau, la France et la Belgique d'aquifères surexploités.

Depuis plusieurs années maintenant, la Commission presse les États membres d'adopter des solutions politiques telles que la tarification de l'eau, les mesures d'économie d'eau et d'utilisation rationnelle de cette ressource, ou des solutions misant sur l'amélioration des instruments de gestion de l'eau.

Une étude réalisée en 2009 pour la Commission a montré que l'introduction d'exigences contraignantes pour les dispositifs consommateurs d'eau, au titre de la directive élargie sur l'éco-conception, était susceptible de générer des économies considérables. En incluant l'ensemble des appareils domestiques consommateurs d'eau, on pourrait parvenir à une réduction de 19 % de la consommation totale d'eau, soit une réduction à hauteur de 3,2 % des prélèvements d'eau réalisés chaque année dans l'Union européenne. Réduire la consommation en eau d'équipements liés à l'énergie tels que les robinets, les douches et les baignoires conduirait aussi à diminuer de 20 % les besoins en chauffage; jouer sur les horaires ou la durée des douches, diminuer la fréquence des bains, utiliser les robinets de manière plus rationnelle, permettrait des économies de l'ordre de 20 à 30 %.

Le rapport qui paraît aujourd'hui confirme qu'il n'y a pas de bonne gestion de l'eau sans hiérarchisation des solutions possibles pour résoudre le problème de l'eau, sachant que la priorité revient à la gestion des besoins. Les solutions concernant l'approvisionnement ne devraient être envisagées qu'après que toutes les formes possibles d'économie des ressources en eau ont été explorées.

Dans ce rapport, la Commission s'inquiète également du retard pris au niveau de la mise en œuvre de la directive-cadre sur l'eau dans les États membres les plus sévèrement touchés par la pénurie d'eau. Les États membres avaient jusqu'au mois de mars dernier pour présenter leurs plans de gestion des bassins hydrographiques européens, mais dans certains pays, les consultations préliminaires n'ont toujours pas commencé.

Vers un programme de sauvegarde des ressources européennes en eau

La Commission lance actuellement une série d'activités préparatoires dans l'objectif d'une révision en 2012 de la politique de lutte contre la pénurie d'eau et la sécheresse. En 2010, le mot d'ordre sera l'efficacité, et l'accent sera mis notamment sur les économies réalisables dans les bâtiments, la limitation des fuites, et une utilisation rationnelle de l'eau dans le secteur agricole.

Ces opérations serviront de base au programme de 2012 visant à sauvegarder les ressources en eau de l'UE, qui s'inspirera également d'un bilan de la mise en œuvre de la directive-cadre sur l'eau et de l'examen de la vulnérabilité des ressources environnementales, telles que l'eau, la biodiversité et le sol, aux effets climatiques et aux pressions d'origine humaine.
Source : Enerzine

dimanche 23 mai 2010

Inondations en Pologne: la Vistule en crue à Varsovie …

Le bilan des récentes inondations en Pologne s'est alourdi à neuf morts, et trois disparus cependant que la crue de la Vistule a atteint Varsovie et que des milliers de personnes ont été évacuées dans le sud du pays, ont annoncé les secouristes et les autorités locales.
"Nous déplorons neuf morts, alors que trois personnes sont portées disparues. La dernière victime est un homme de 70 ans, noyé dans sa maison à Tarnobrzeg" (sud-est), a déclaré vendredi à l'AFP le porte-parole des pompiers, Pawel Fratczak.
Le Premier ministre Donald Tusk a présenté vendredi au Parlement un rapport sur les inondations qu'il a qualifiées de "drame sans précédent depuis 160 ans". "Nous parlons de dégâts de l'ordre de 10 milliards de zlotys" (2,43 milliards d'euros au cours actuel), a précisé M. Tusk.
"La situation dans le bassin de la Vistule est plus grave que lors des grandes inondations de 1997", a-t-il affirmé.
Des milliers de personnes ont dû être évacuées des localités du sud du pays, où beaucoup de maisons et de routes étaient toujours sous l'eau vendredi.
Le niveau du fleuve à Varsovie, une agglomération de 2 millions d'habitants, a atteint dans la matinée 7,40 m et pourrait encore monter dans la journée de quelque 40 cm, selon les prévisions météorologiques, un niveau record depuis 60 ans.
Source AFP

jeudi 20 mai 2010

Comme un poison dans l'eau...

Après s'être notoirement enrichis pendant des décennies, les vendeurs d’eau en bouteille voient depuis quelques années leur avenir sous un jour nettement plus sombre. Même si les pays émergents représentent un potentiel de croissance encore considérable, dans les économies occidentales, une prise de conscience a lieu, et des initiatives se multiplient pour dénoncer l'aberration économique et le scandale écologique que constitue l'eau en bouteille. Quelques exemples parmi tant d'autres, aux Etats-Unis, la Conférence des maires a voté une résolution appelant les municipalités à abandonner l'eau en bouteille et à promouvoir l'importance des réserves publiques d'eau potable, à Londres, la ville impose l’eau du robinet dans la restauration avec sa campagne «London on Tap », en Australie, les habitants de la ville de Bundanoon, un lieu touristique célèbre pour ses beaux paysages et se trouvant à 150 kilomètres au sud-ouest de Sydney, a voté avec une écrasante majorité l’interdiction pure et simple des bouteilles d'eau en plastique. La Ville de Paris, tout dernièrement, a amorcé une campagne de communication sur le même thème . Ces actions ne sont pas forcément très coordonnées, mais elles traduisent une évolution des mentalités dont l'impact sur les ventes d'eau en bouteille est indéniable. La crise aidant, les consommateurs joignent l'économique à l'éclogique, et désertent massivement les rayons d'eau en bouteille.

Bilan des courses en France, le marché, qui s'est retourné en 2007, plonge sans voir le fond. Les ventes en 2008 avaient fini à -7%, et 2009 a encore été fortement négatif ! Evian, qui représente presque 10% du chiffre d'affaires de Danone, ne produit plus qu'1,5 milliards de litres, pour une capacité de 2 milliards. Et encore est-elle la marque qui s'en sort le mieux : Taillefine, autre marque du groupe Danone, a été retirée du marché suite à une nouvelle réglementation européenne interdisant les ajouts de minéraux (en l'occurence du calcium et du magnésium), et Nestlé Waters, de son côté, sous-performe même vis-à-vis de ses prévisions les plus pessimistes. Bref, les marketeux de la flotte sont à cran.

Deux leviers s'imposaient pour redonner de l'attractivité à court terme aux grandes marques : la promotion et la communication. Sur le premier, elles ont fortement appuyé : la part de vente sous promotion a doublé en trois ans. Sur la communication, l'affaire est autrement épineuse : car l'heure ne semble plus à l'innovation (les eaux aromatisées, qui ont tiré la croissance du marché au début des années 2000, sont à -30%), et les fallacieuses promesses de jeunesse, santé, minceur, etc., qui ont fait les beaux jours du secteur, ont été battues en brèche par la communauté scientifique, et ne font plus recette. Restent donc les publicités choc de la marque cristalline, associant l'eau du robinet aux eaux usées des toilettes. Reste surtout à revenir aux fondamentaux, à la raison d'être de ce marché : la peur diffuse du robinet.

L'année dernière, ce fut au bon docteur Servan-Schreiber, qui justifiait précédemment son existence médiatique en s’attaquant à la dangerosité des téléphones mobiles, de sortir de son chapeau une « étude » consistant en fait en une compilation de données déjà parfaitement établies, pour préconiser « aux personnes malades du cancer ou qui sont passées par la maladie de ne boire quotidiennement de l’eau du robinet que si elles sont sûres de sa qualité »… (source : http://infos-eau.blogspot.com/2009/07/jj-servan-schreiber-et-la-tempete-dans.html) Devant l’indignation des experts, du ministère et des écologistes (qui eurent beau jeu de rappeler que deux études scientifiques de mars 2006 et de novembre 2008 soulèvent également la question de la migration du plastique de la bouteille vers l’eau de substances nocives comme l’antimoine), Servan-Schreiber a affirmé ne pas avoir voulu critiquer l’eau du robinet, et s’en est tenu à cette position d’évidence : la qualité de l’eau est globalement bonne en France, mais dépend aussi des régions et des dispositifs mis en place pour la traiter ; il est aussi très probable que boire une eau de mauvaise qualité est dangereux. En somme, rien de nouveau sous le soleil. Mais alors pourquoi lancer cette polémique ? Comme disent les Dupond et Dupont dans « Tintin au pays de l’or bleu », pardon de l’or noir, cherche à qui le crime profite.

Cette année, le nouveau dada anxiogène s'appelle le radon. Une journaliste, bien entendu indépendante, en fit son cheval de bataille, et vient de produire un documentaire « choc » sur le sujet, diffusé le 17 mai en prime-time sur France 3. Avec « Du poison dans l'eau du robinet », on ne va pas y aller par quatre chemins : apprenez-le, vilains qui rechignez à payez le juste tribut dû aux minéraliers, distributeurs et autres philanthropes, vous empoisonnez vos enfants ! Musique angoissante, caméras cachées et racourcis fallacieux vous en persuaderont, si les arguments développés ne parviennent à vous convaincre. Le complot existe, et des très très méchants tirent les ficelles, gare !

Qu'importe que l'eau du robinet soit en France le produit alimentaire le plus surveillé. Qu'importe que sa qualité soit presque partout équivalente, voire supérieure, à celle d'un bon nombre d'eaux en bouteille. Qu'importe aussi que dans le monde, chaque année, 1,5 à 2 millions de personnes meurent faute de bénéficier d'une eau de la même qualité que celle qui coule dans nos cuisines... Le jour où il faudra nous faire acheter de l'air en bouteille, il se trouvera certainement un journaliste (indépendant) pour démontrer combien il est toxique de respirer à l'air libre. Business oblige.

lundi 17 mai 2010

Ces Jeans qui empoisonnent la Chine

Depuis quelques temps, les habitants des rives de la rivière des Perles, en Chine, commencent à s’inquiéter de la situation du fleuve. « L'eau est devenu sombre et noire » nous confie M. Liu. En effet, au cours des dernières décennies, le développement de la Chine n'a pas été tendre pour la rivière des Perles. Le ruissellement provenant des terres agricoles et des usines est l'une des plus grandes menaces de la rivière. Elle est devenue un dépotoir pour débris flottants, notamment des pièces de tissu style denim.
C’est en effet de cette région que provient la plus grande quantité de jeans. On estime qu’elle produit 200 millions de paires de jeans par an pour plus de 60 différentes marques étrangères. En achetant un jean, le consommateur ne réalise pas le processus de pollution que sa fabrication engendre.
Les images satellites révèlent que la partie de la rivière des Perles qui jouxte les usines est complètement noire, couleur probablement due au processus de teinture du tissu… Monsieur Li Zhongquan, directeur d’une des usines déclare que la plupart de l'eau utilisée est recyclée. « Si nous n'avions pas prêté attention à l'environnement, le Parti communiste nous aurait arrêté depuis longtemps», estime-t-il. Par la suite, il avouera néanmoins que toute l’eau utilisée n’est pas recyclée et qu’elle s’écoule par des tuyaux directement dans la rivière de Perles.
Edward Chan, porte parole de Greenpeace en Chine confiait la difficulté de retracer la provenance de l’eau qui s’écoule de ces tuyaux. L'organisation enquête sur le contenu de 5 tubes et a constaté que les cinq contenaient des quantités excessives de métaux lourds, polluants organiques et chimiques.
Le Docteur Tony Lu, médecin chef de la clinique internationale de Guangzhou prévient que ce genre de toxines sont très dangereuses pour la santé, pouvant endommager le système endocrinien, provoquer des cancers ou des lésions cérébrales…
Le manque d’études poussées sur la situation sanitaire de la population de la région ne permet pas de conclure d’un lien de cause à effet entre la production des usines et la pollution de l’eau.
Et cette situation n’est qu’une parmi de nombreuses à travers tout le pays…

Source : CNN

mercredi 12 mai 2010

L’Espagne aide aussi Haïti a retrouver l’accès à l’eau

Après la catastrophe d’Haïti, le pays se reconstruit petit à petit. Dernièrement, c’est l’Espagne qui vient de décider de donner un bon coup de pouce. En effet, ce sont plus de 10 millions de dollars qui sont débloqués par le Fond de la Coopération espagnole pour l’eau et l’assainissement en Amérique latine et dans les Caraïbes. Cette aide financière s’inscrit dans un vaste projet mis en œuvre par la banque interaméricaine de développement. La première phase a permis de mettre en place toute la préparation technique pour permettre l’installation d’infrastructures d’approvisionnement d’eau dans la région de l’Artibonite. Dans cette région, près de la moitié des habitants n’a pas accès à l’eau et seulement 15% de la population a accès à une installation sanitaire…
Concrètement, le projet envisage la construction de 12 à 15 structures d’approvisionnement en eau, de latrines et d’évacuation des eaux usées. Outre ces travaux, sera mise en place une autorité locale de régulation de l’eau et de l’assainissement afin de veiller, à long terme à la pérennité de ces installations ainsi qu’une cellule de veille et de sensibilisation sanitaire.

mardi 11 mai 2010

Argentine-Uruguay : verdict de la Cour Internationale de Justice

Depuis de nombreuses années, les militants écologiste argentins dénoncent la pollution du fleuve Uruguay qui sert de frontière entre le pays du même nom et l’Argentine. L’affaire a débuté depuis la construction, en 2007 près de la ville portuaire de Fray Bentos, de l’usine Orion fabricant de la pâte à papier et soupçonnée de polluer le fleuve par son activité. L’affaire est portée devant la Cour Internationale de justice, Buenos Aires estimant que l’usine « décharge chaque jour d’énormes polluants dans l’eau et dans l’air » et « provoque des dommages irréversibles pour l’écosystème du fleuve ». Le 20 avril dernier, la Cour a rendu son verdict… déboutant la demande des argentins.
En effet, les juges ont estimé qu’aucune preuve suffisamment claire n’avait été apportée concernant une augmentation nette de la pollution liée à l’avènement de l’usine. En conséquence, Orion pourra continuer à fonctionner.
Cependant, si son démantèlement n’est pas demandé, l’Uruguay a néanmoins été condamné pour la forme. En effet, depuis 1975, un accord a été passé entre les deux pays qui stipule que les états doivent informer de toutes constructions et activités sur le fleuve commun pour une coopération en matière de prévention afin que chacun puisse estimer de « l’effet probable que l’ouvrage aura sur la navigation, sur le régime du fleuve ou sur la qualité des eaux ». Or, l’Uruguay n’a fourni aucun renseignement et n’a pas suivi les procédures convenues.
Dans l’arrêté, les juges reviennent sur une des bases du droit environnemental en reprécisant qu’ «un Etat est tenu de mettre en œuvre tous les moyens à sa disposition pour éviter que les activités qui se déroulent sur son territoire, ou sur tout espace relevant de sa juridiction, ne causent un préjudice sensible à l’environnement d’un autre Etat ».
Prochainement, la Cour Internationale de Justice devra traiter des cas semblables, notamment entre la Colombie et l’Equateur.
Source : RFI

jeudi 6 mai 2010

Les franciliens plébiscitent l'eau du robinet

Le Syndicat des Eaux d'Ile-de-France (SEDIF) a mis en place depuis cinq ans un observatoire de la qualité du service public de l'eau, qui mesure le taux de confiance et de satisfaction des usagers. Les résultats des enquêtes montrent une bienveillance croissante des Franciliens à l'égard de leur eau.
L'Observatoire, géré par TNS Sofres, vient de publier en effet des résultats de sondages selon lesquels 95% des personnes interrogées déclarent avoir confiance dans le service de l'eau et plus de 90% d'entre eux s'en disent satisfaits. Dans le détail, on notera que plus de 80% des usagers sont satisfaits du goût de l'eau et plus de 95% de sa qualité sanitaire.
Logiquement, la consommation d'eau du robinet est en hausse, selon le SEDIF : en 2006, 46% des Franciliens la buvaient quotidiennement, ils sont 57% aujourd'hui.
Ces bons résultats sont largement imputables, selon l'enquête, à la meilleure connaissance des consommateurs du métier de fournisseur d'eau.
Source : Territorial.fr

mercredi 5 mai 2010

Le partage de l'eau au Proche-Orient est plus que jamais un enjeu de pouvoir

Parce qu'elle n'a jamais été aussi vitale en cette période de réchauffement climatique, l'eau ne cesse d'être un enjeu de pouvoir. Deux rendez-vous internationaux viennent de l'attester.
L'échec de la conférence ministérielle, qui s'est tenue le 13 avril, à Barcelone, a porté un coup peut-être fatal à la stratégie sur l'eau, que devait adopter l'Union pour la Méditerranée (UPM). Le lendemain, à Charm el-Cheikh, les neuf pays de l'Initiative du bassin du Nil se sont séparés sur un constat de désaccord.
Dans le premier cas, avec une persistance qui date du lancement du "processus de Barcelone" en 1995, c'est le conflit israélo-palestinien qui a été le prétexte de cette occasion manquée. Le texte de la stratégie sur l'eau faisant référence à la loi internationale, il s'agissait d'une première étape vers la garantie d'un accès équitable à cette ressource dans une région où sa raréfaction est critique. L'adoption d'un tel document aurait donc davantage souligné la politique discriminatoire de l'eau imposée par Israël aux Palestiniens.
A Charm el-Cheikh, l'Egypte et le Soudan ont refusé de remettre en question leurs droits historiques sur les eaux du Nil, que leur contestent les sept autres pays riverains du bassin, en particulier l'Ethiopie, qui contrôle les sources du Nil bleu, c'est-à-dire l'alimentation de 85 % du débit du fleuve. L'Egypte, qui n'aura pas suffisamment d'eau pour les besoins de sa population en 2017, n'a pas l'intention de réduire son quota de 55 milliards de mètres cubes par an.
Le Caire fait donc alliance avec Khartoum pour s'opposer aux projets de barrages envisagés par Addis-Abeba. Au Proche-Orient, qui représente 6,2 % de la population mondiale mais seulement 1,5 % des ressources en eau de la planète, l'enjeu de l'eau occupe une place déterminante dans la géopolitique et les rapports de pouvoir. Ainsi les deux puissances militaires de la région, Israël et la Turquie, imposent-elles une suprématie hydrique à leurs voisins.
La Syrie et l'Irak sont de facto sous la coupe d'Ankara, puisque situés en aval du Tigre et de l'Euphrate, qui ont leur source en Turquie. Leur chance est que le gigantesque projet turc GAP (Projet d'Anatolie du Sud-Est), lancé en 1980 et qui vise à construire 22 barrages et 19 usines hydroélectriques sur l'Euphrate et le Tigre, a pris du retard. Il n'est achevé qu'à 44 %, mais, une fois terminé, il détournera 70 % du débit naturel du premier fleuve et 50 % de celui du second.
"EMBOÎTEMENT"
En 1987, la Turquie a accepté de garantir un débit minimal de 500 m3 par seconde de l'Euphrate. L'Irak et la Syrie ont eu modérément confiance et, en 1989, ils ont conclu un accord prévoyant que 58 % du volume des eaux traversant leurs frontières irait à l'Irak, et 42 % à la Syrie. Cette dernière est très vulnérable : 80 % de ses ressources en eau proviennent de l'extérieur, et elle vient de subir deux années d'une grave sécheresse.
Mais le pire n'est pas toujours sûr : Marwa Daoudy, expert des questions de l'eau au Proche-Orient auprès du Graduate Institute de Genève, explique que Damas a su se livrer à un jeu complexe d'"emboîtement entre les enjeux hydrauliques et stratégiques", dont le résultat a contribué à rebattre les cartes de la géopolitique régionale.
La nouvelle détente entre Ankara et Damas s'est nourrie d'une volonté conjointe : la Syrie a souhaité rompre son isolement diplomatique, et la Turquie, de plus en plus désillusionnée quant à ses chances d'intégrer l'Union européenne, entendait faire fructifier ses racines musulmanes et ottomanes, avec l'ambition de redevenir, outre le grenier à eau et à blé de la région, un médiateur des conflits régionaux.
Dans la phase actuelle, Damas et Ankara ont accepté de taire leur dispute sur l'eau pour privilégier leur relation stratégique. Dans ce "grand jeu" proche-oriental, la Turquie aspire à redevenir l'artisan d'un rapprochement syro-israélien. Mais Israël n'a plus confiance dans les bons offices d'une Turquie qui s'est rapprochée de l'Iran. La dégradation de la relation entre les deux pays pose un nouveau défi à Israël, qui comptait pallier sa pénurie d'eau en se fournissant auprès d'Ankara.
Si, en occupant 70 % des hauteurs du Golan, Israël peut positionner son artillerie à 35 km de Damas, ce n'est pas le plus important : l'Etat juif n'a a priori aucune envie d'abandonner le plateau où le Jourdain prend sa source, pas plus que de rendre à la Syrie l'accès à la rive nord du lac de Tibériade, et le contrôle de la partie aval du fleuve Yarmouk. Pour les mêmes raisons, Israël n'est pas pressé de réviser le partage des eaux, pourtant léonin, avec la Jordanie.
Quatrième pays le moins bien pourvu en eau de la planète, le royaume hachémite a signé un accord de paix avec Israël en 1994, ce qui ne l'empêche pas d'être pris entre deux contraintes : il ne contrôle pas le bassin du Yarmouk, qui lui assure pourtant 40 % de ses réserves, et Israël s'octroie 59 % des eaux du Jourdain, en laissant 23,5 % à la Jordanie.
De plus, ce traité de paix, comme le relève Julie Trottier, chercheuse à l'université de Newcastle et à Oxford, "ignore totalement l'existence d'un futur Etat palestinien". La question de l'eau est une des raisons qui ne laisse pas augurer un règlement prochain du conflit israélo-palestinien.
Source : Le Monde

mardi 4 mai 2010

Le Québec instaure une redevance sur l’eau pour une utilisation plus responsable de la ressource

La ministre du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs, Madame Beauchamp, a annoncé le dépôt pour fins de consultation publique du Projet de règlement sur la redevance exigible pour l'utilisation de l'eau.
«L'instauration d'une contribution financière exigible pour le prélèvement et l'utilisation de l'eau constitue une application concrète d'un principe fondamental du développement durable, le principe de l'utilisateur-payeur» a déclaré la ministre Beauchamp, ajoutant que ce projet
de règlement contribuera certainement à une prise de conscience, tant pour les citoyennes et citoyens du Québec que pour tous les acteurs de l'eau, quant à l'importance d'une utilisation responsable de cette ressource.
La redevance comportera deux taux, établis en fonction de l'utilisation de la ressource. Un premier taux, fixé à 70 $ pour chaque million de litres d'eau prélevée (0,07 $/m3), sera imposé aux industries qui utilisent l'eau comme composante de leur produit. Un second taux, fixé à 2,50 $ pour chaque million de litres d'eau prélevée (0,0025 $/m3), sera imposé aux industries qui utilisent l'eau dans leur processus de production et qui retournent donc la majeure partie de la ressource utilisée dans l'écosystème.
Les catégories de préleveurs visées par le projet de règlement sont les mêmes que celles visées par le règlement ontarien. Cependant, le taux de 70 $ le million de litres est 20 fois supérieur à celui exigé en Ontario aux utilisateurs qui incorporent l'eau dans leurs produits (embouteilleurs d'eau, fabricants de boissons, secteurs des marinades et des conserves, des produits minéraux non métalliques, des pesticides et engrais, des produits chimiques et de l'extraction de pétrole et de gaz).
Le taux de 2,50 $ exigé aux autres secteurs industriels est quant à lui 3 fois supérieur à celui de l'Ontario (0,86 $ le million de litres) et touchera notamment les secteurs des pâtes et papiers, de la métallurgie et de l'exploitation minière.
Les fonds recueillis par le biais des redevances sur l'eau, qui s'appliqueront à compter de janvier 2011, sont estimés à 8,8 M$ sur une base annuelle et seront entièrement versés au Fonds vert. Ils permettront de réaliser plusieurs des engagements gouvernementaux touchant la gestion intégrée des ressources en eau et l'acquisition de connaissances.

Source : Ministère du Développement durable, de l'Environnement et des Parcs
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