mercredi 18 août 2010

Les installations sanitaires de base


Proportion of people with access to appropriate sanitary facilities (toilets,etc.)

Les installations sanitaires (toilettes) doivent permettre l’assainissement (isoler les déchets de l’eau et de la nourriture) et l’hygiène (se laver). Elles jouent un rôle primordial dans la propagation ou non des microbes, et en particulier dans les infections de diarrhée (l’une des principales causes de mortalité infantile).
L’ONU estime que « 2,6 milliards de personnes vivent sans installations sanitaires adéquates ». En particulier, 62% des Africains en sont privés. La couverture est aussi faible en Asie du Sud. Dans 54 pays du monde, moins de la moitié de la population a accès à des installations sanitaires. A Mumbai, on compte environ une installation sanitaire pour 1440 individus !
Mais la couverture en installation sanitaire n’est pas forcément liée à la richesse du pays : par exemple, les Philippines ont un revenu moyen plus élevé que le Sri Lanka, mais une couverture en assainissement inférieure. Cependant, elle peut varier selon la richesse des personnes : au Vietnam, aucun individu du quintile le plus pauvre de la population n’a accès à des toilettes, alors que 70% du quintile le plus riche en disposent.
Cette pénurie d’installations génère une importante quantité de déchets non traités qui sont responsables de maladies infectieuses (touchant en particulier les enfants). 42 000 personnes meurent chaque semaine en raison du manque de salubrité et d’hygiène.
Un meilleur accès à ces installations permettrait d’éviter 2/3 des décès d’enfants en bas âge. On estime qu’1,2 milliards de personnes ont bénéficié de l’amélioration de leur accès aux installations sanitaires depuis 1990. Le problème des installations sanitaires est lié aux problèmes d’éducation, car il engendre l’absentéisme scolaire en raison des maladies infectieuses. Il a des conséquences encore plus négatives sur les filles et femmes qui sont plus en contact avec les déchets et soignent les malades. De plus, il pose le problème de respect de l’intimité, de la dignité et de l’épanouissement social.

2008 avait été décrétée par l’ONU « Année internationale de l’assainissement ». L’ONU a en particulier lancé une campagne de sensibilisation de l’opinion publique à cette question et de promotion de l’hygiène (lavage de mains…).
Par ailleurs, le programme WASH de l’ONU vise à promouvoir la construction de toilettes dans les écoles et leur utilisation hygiénique. En 2006, il était mis en œuvre dans 86 pays. L’ONU a fait de l’assainissement une priorité dans les situations d’urgence (catastrophes naturelles, vagues de réfugiés…).
La question de l’assainissement peut être résolue par des mesures simples et peu coûteuses ; le problème réside dans le fait qu’il s’agit d’un problème peu abordé. On estime à 10 milliards de dollars l’investissement annuel nécessaire pour réduire de moitié d’ici 2015 le nombre de personnes n’ayant pas accès aux installations sanitaires.
On estime que la résolution du problème de l’assainissement permettrait par la suite d’économiser 9 milliards de dollars par an dans les dépenses de santé publique. Selon une étude de l’OMS, un dollar d’investissement dans l’assainissement génère en retour 9 dollars de croissance économique grâce à des gains de temps (et donc de productivité) pour les personnes concernées, et la réduction directes ou indirectes des dépenses de santé. Le bénéfice économique total lié à l’amélioration de la couverture sanitaire est évalué à 35 milliards de dollars.

lundi 16 août 2010

Le contrôle sanitaire de l'eau en Afrique de l'Ouest

Dans les pays en développement, on a tendance à privilégier la quantité sur la qualité. Cela a pour résultat le développement de maladies hydriques et un nombre de décès liés à l’eau estimé annuellement entre 3 et 20 millions, ainsi qu’une diminution de la productivité économique.
En Afrique de l’Ouest, on estime le nombre de sources d’eau polluées à 100% des mares, 70% des puits traditionnels, 15% des puits aménagés et 7% des forages. Le forage est donc l’équipement qui offre la meilleure qualité sanitaire ; cependant, l’eau qu’il produit est généralement utilisée pour abreuvée le bétail et non la population. L’eau peut également être bien traitée au centre de production mais contaminée au cours de son acheminement dans le réseau de distribution. C’est pourquoi des mesures sont nécessaires en ce qui concerne les forages (construction, protection, contrôle…), l’éducation sanitaire de la population et surtout la désinfection et l’assainissement.
La désinfection peut être réalisée simplement par des moyens physiques (ébullition, filtration sur sable…) qui peuvent s’avérer inefficace, ou selon des procédés chimiques. Le désinfectant le plus utilisés dans les pays pauvres (car moins coûteux) est le chlore et son produit dérivé le plus connu : l’eau de Javel. En effet, elle permet de produire de l’eau potable, et aucun lien de causalité avec des problèmes de santé n’a été scientifiquement établi. L’eau de Javel est victime de la contrefaçon : sur 16 marques disponibles en Afrique de l’Ouest, seules deux (importées) ont été jugées réellement efficaces.

vendredi 13 août 2010

Le contrôle sanitaire de l’eau en France


Exemple : Contrôle de l’impact sur l’eau d’une centrale nucléaire

L’eau comporte un grand nombre de micro-organismes, bactérie et virus, qui peuvent être responsables de maladies. En particulier, le contact d’une eau avec des déjections humaines ou animales favorisent la propagation très rapide de ces organismes. C’est pourquoi les pays qui ne disposent pas d’installations sanitaires suffisantes sont fréquemment sujets à des épidémies ; les maladies hydriques sont responsables de nombreux décès dans le monde, en particulier chez les enfants en bas âge. Malgré les capacités de filtrage naturel des sols traversés par les eaux, celles-ci doivent donc être contrôlées et traitées de manière à diminuer les risques.
En France, les Agences Publiques de l’eau aident les élus et les producteurs à lutter contre la pollution des eaux. Elles perçoivent des redevances qu’elles redistribuent pour financer des travaux. Le contrôle de l’eau utilise des techniques d’analyse physico-chimiques qui permettent de déterminer la concentration de certaines substances polluantes. On a également recours à l’analyse des sédiments, des mousses aquatiques ou des microorganismes présents dans l’eau ; ces « indicateurs biologiques » permettent de comprendre l’influence de la pollution sur le milieu aquatique. On étudie ainsi les comportements et caractéristiques biochimiques des espèces, la taille des populations…La détection des pollutions peut également s’effectuer par l’intermédiaire de satellites.
La pollution est essentiellement d’origine agricole ; cependant, elle peut également provenir des décharges d’ordures, des transports, de l’industrie ou des systèmes d’assainissement individuels. Dans de nombreux pays, la loi impose la mise en place de périmètres de sécurité autour des zones de captage. Cependant, le ruissellement favorise la contamination des eaux malgré ce système de protection. Les experts préconisent donc, en plus de la réduction des sources de pollution, la création de parcs naturels hydrogéologiques où toute activité polluante serait défendue : cela permettrait de protéger les nappes d’eau et les sources.
En France, le contrôle sanitaire de l’eau est défini par le décret n°2001-1220 du 20 décembre 2001. C’est la Direction Départementale des Affaires Sanitaires et Sociales qui est responsable de ce contrôle. La qualité de l’eau est contrôlée à trois niveaux : sur l’eau brute, au sortir des installations de traitement et sur le réseau de distribution. Plus une agglomération est grande, plus les contrôles sont fréquents. Les résultats des analyses sont redus publics. Il existe sept catégories de normes : organoleptiques (couleur, saveur, odeur et transparence), physico-chimiques (concentrations en minéraux, pH, température, conductivité, présence de substances indésirables mais tolérée en dessous d’un certain seuil), substances toxiques (plomb, chrome…), pesticides, paramètres concernant les eaux adoucies destinées à la consommation humaine). Ces normes sont établies avec une marge de sécurité suffisante pour qu’un dépassement de petite envergure soit sans conséquences pour la santé. En revanche, les normes bactériologiques doivent être scrupuleusement respectées et font l’objet d’une surveillance permanente. Ce sont les maires qui ont la responsabilité de prendre les mesures correctives nécessaires.



mercredi 11 août 2010

Rendre l'eau en bouteille sexy

Dans la série « les industriels de l'eau en bouteille ne savent plus quoi inventer », voici un des plus aguichants épisodes... la nouvelle campagne publicitaire de Perrier, dont on se souvient des fameuses pin-ups, met en scène la burlesque Dita Von Teese qui tient la vedette.

Elle vous invite à une petite partie de jeu de dés coquin. Vous lancez par hasard la combinaison parfaite, sur quoi elle doit enlever ses vêtements.

La suite ici :


lundi 9 août 2010

Qu'est-ce que le stress hydrique ?


Selon l’ONU, le stress hydrique correspond à un approvisionnement en eau inférieur à 1700 mètres cubes par habitant et par an. Chaque année, il s’évapore plus d’eau qu’il n’en tombe sur les océans. A l’inverse, il tombe plus d’eau qui ne s’en évapore sur les continents. La vapeur océanique se transforme donc en pluie sur les continents, ce qui permet d’approvisionner les cours d’eau qui constituent des réserves. Cependant, bien que la quantité d’eau disponible sur la planète soit stable, elle varie selon les régions.
Les régions arides d’Afrique du Nord et du Sud, l’Australie, le Moyen-Orient et le centre du continent eurasiatique ont un bilan hydrique négatif, alors que les autres régions ont un bilan annuel positif. Même dans les régions ayant un bilan positif sur l’année, l’apport en eau peut être très différent en fonction des saisons. Les pays au bilan hydrique positif peuvent puiser dans leurs réserves lors des périodes sèches, alors que les pays au bilan négatif risquent l’épuisement de leurs ressources. Il faut se souvenir que selon les Nations Unies, 40% des terres émergées sont menacées par la désertification.

Au cours du XXe siècle, la population mondiale est passée de 1,7 milliards d'individus en 1900 à plus de 6 milliards en l'an 2000. Mais alors que la population triplait, la consommation en eau de l'humanité était multipliée par plus de six, soit une augmentation deux fois plus importante. La consommation mondiale d’eau est d’environ 3800 kilomètres cubes d’eau douce par an. Aujourd’hui, 1/3 de la population mondiale vit en situation de stress hydrique.
9 pays (Brésil, Canada, Chine, Colombie, Etats-Unis, Inde, Indonésie, Pérou, Russie) possède 60% des réserves d’eau douce mondiales. Environ 40 000 kilomètres cubes d’eau douce s’écoulent chaque année sur Terre ce qui, pour 6 milliards d’habitants, devrait représenter 6600 mètres cubes d’eau douce à chacun. On estime qu’avec l’augmentation de la population, ce volume devrait chuter à 4800 d’ici 2025. De plus, si la tendance actuelle de consommation se poursuit, entre la moitié et les 2/3 de la population mondiale seront en situation de stress hydrique d’ici 2025.
D’un pays à l’autre, les situations peuvent donc être très dissemblables. Ainsi, par exemple, entre la bande de Gaza, en Palestine, très pauvre en eau douce (59 mètres cubes par habitant et par an), et l'Islande, où la ressource est pléthorique (630 000 mètres cubes par habitant et par an), le rapport est de un à dix mille. De plus, tandis que l'Asie, qui concentre près de 60 % de la population mondiale, ne dispose que de 30 % des ressources mondiales disponibles en eau douce, l'Amazonie, qui ne compte que 0,3 % de la population du globe, possède 15 % de ces ressources. Le manque d'eau est structurel dans le vaste triangle qui s'étend de la Tunisie au Soudan et au Pakistan, c’est–à-dire dans plus de 20 pays d'Afrique du Nord et du Proche-Orient : chaque habitant y dispose en moyenne de moins de 1 000 mètres cubes d'eau douce par an, une situation dite de « pénurie chronique ». » Il existe également des inégalités au sein d’un même pays : par exemple, en Espagne, la région de Barcelone est proche de l’état de stress hydrique. La consommation d’eau dans une région est d’ores et déjà considérée comme un indicateur de développement humain.
Des rencontres internationales sur l’eau ont lieu depuis 20 ans ; cependant, elles n’ont pour le moment pas permis de prendre des mesures concrètes. En 1977, à la conférence de Mar del Plata, l’eau a été déclarée « bien commun » ; depuis la conférence de Dublin en 1992, elle est un « bien économique ». De nombreux pays partagent leurs ressources en eau avec les pays frontaliers ; le stress hydrique pourrait donc soit engendrer de graves conflits, soit renforcer la coopération internationale.
Les nappes souterraines se renouvellent très lentement et sont menacées d’épuisement en raison de l’intensification de leur exploitation (+144% aux Etats-Unis en 30 ans, +300% en Arabie Saoudite en 10 ans).
L’irrigation consomme 70% des prélèvements d’eau dans le monde. La résolution du problème de l’eau passe donc par une meilleure gestion de cette technique.
L’enjeu de l’accès à l’eau potable va également devenir crucial en raison de l’augmentation de la population dans les pays les moins développés. Selon l’ONU, l’eau pourrait devenir d’ici 50 ans un bien plus précieux que le pétrole. Le réchauffement climatique aggrave l’inégalité de la situation. Des efforts importants peuvent être réalisés pour permettre d’économiser l’eau. Par exemple, en Afrique, 40 à 60% de l’eau d’irrigation est gaspillée par en raison de fuites et de l’évaporation. On estime qu’économiser 13% de la consommation d’eau agricole permettrait d’épargner l’équivalent de la consommation domestique mondiale. Ces économies peuvent passer par la réduction des fuites et l’utilisation de nouvelles techniques d’irrigation qui sont déjà répandues dans les zones arides, en particulier en Israel. De même, en France, 15 à 25% de l’eau consommée dans un immeuble est perdue dans des fuites. Cela peut monter jusqu’à 50 ou 70% dans les pays en développement. pays en développement, comme Le Caire ou Mexico, les fuites dans les réseaux publics de distribution peuvent représenter jusqu'à 50 à 70 % de l'eau distribuée. Pour faire des économies, l’entretien et la réfection des réseaux et des installations domestiques sont donc indispensable. L’eau peut également être économisée par le recyclage.

Sources : CNRS

vendredi 6 août 2010

L'Australie, eldorado du dessalement d'eau de mer

L'hiver australien est trompeur dans l'État de Victoria. Le long de la route reliant Melbourne à la petite ville de Wonthaggi, les vaches paissent paisiblement dans de longues prairies verdoyantes gorgées d'eau. La température ne doit pas dépasser les 10 degrés. Succession rapide de phases nuageuses et d'ensoleillement, le ciel pourrait aussi bien coiffer un paysage lunaire du nord de l'Écosse. Pourtant, c'est bien dans ce bourg collé à l'océan qu'est en train de sortir de terre la deuxième plus grande usine de dessalement d'eau de mer au monde.

En quelques années, la problématique de l'accès à l'eau s'est en effet imposée au sommet de l'agenda des responsables politiques australiens. Alarmé par plusieurs années de sécheresse consécutives, généralement attribuées au réchauffement climatique, devant composer avec une croissance rapide de sa population, le pays a engagé une série d'initiatives destinées à sécuriser l'accès de ses citoyens à la rare ressource.
L'Australie s'active sur différents fronts. Depuis plusieurs années, les gouvernements locaux encouragent, contraignent parfois, leurs administrés à une utilisation plus raisonnée de la ressource. Les Australiens utilisent en effet en moyenne 260 litres par jour et par personne, soit 100 litres de plus qu'un Français. Le pays s'est ainsi fixé un objectif de réduction de 15 % des volumes d'eau utilisés d'ici à 2030. A cet horizon, le pays compte également recycler 30 % de cette eau, essentiellement pour des usages industriels et agricoles. Mais l'évolution la plus spectaculaire concerne aujourd'hui le dessalement d'eau de mer. Hormis le Moyen-Orient, aucune région du monde n'a engagé de projets aussi importants en la matière.
Pionnière, Perth a été la première ville à se doter de capacités de dessalement à grande échelle, avec une production de 140 millions de litres par jour, soit un sixième des besoins de l'agglomération. Puisée à 150 mètres de l'usine, en proche banlieue de la ville, l'eau subit un premier filtrage ainsi qu'un pré-traitement chimique. Elle est ensuite envoyée à haute pression - 60 bars - à travers un ensemble de membranes où se produit une réaction d'osmose inverse. La moitié des volumes y est débarrassée de son sel - et de ses minéraux, qu'il faudra rajouter lors de la dernière étape du traitement. L'autre moitié, qui contient une concentration en sel deux fois plus élevée que l'eau de mer, est rejetée entre 300 et 500 mètres du bord.
À partir de 50 mètres des zones de rejets de ces saumures, le différentiel de salinité avec l'eau normale est de moins de 2 %, assure Keith Cadee, de Water Corporation, l'entreprise d'eau locale. Quelques dizaines de mètres plus loin, il devient inexistant, poursuit-il, rappelant la tutelle sourcilleuse de l'agence de protection de l'environnement australienne sur ce sujet. Perth a par ailleurs instauré une règle largement suivie par les autres villes. Les importants besoins en énergie des usines de dessalement sont compensés par la construction d'infrastructures d'énergies renouvelables produisant l'équivalent de leur consommation. Aujourd'hui, Perth a pris goût à l'eau dessalée. Une deuxième usine, confiée à des groupes espagnols, est déjà en cours de construction.
Mais la ville a depuis été imitée par toutes les autres métropoles australiennes. La production d'eau dessalée devrait plus que sextupler entre 2008 et 2017 pour atteindre 4,2 millions de mètres cube, selon le cabinet de conseil Global Water Intelligence. « On peut imaginer qu'à terme, un verre d'eau bu sur trois en Australie proviendra d'eau dessalée ou réutilisée », estime Rémi Lantier, le patron de Degrémont, la filiale d'ingénierie de Suez Environnement. Depuis le début de l'année, Veolia produit 250.000 mètres cubes par jour à Sydney, une capacité permettant de subvenir aux besoins de 15 % de la population de la ville. Brisbane devrait bientôt lancer un appel d'offres. A Adelaide, l'espagnol Acciona est en train de doubler la capacité de son usine, pour la faire passer à 300.000 mètres cubes quotidiens.
Melbourne, où le taux de remplissage des réservoirs de la ville a sa place réservée en première page des journaux, a vu plus grand encore que ses homologues. C'est une usine de 450.000 mètres cubes par jour qui se construit. Sur le site, à Wonthaggi, la future unité de dessalement n'est encore qu'un squelette métallique. Le tunnelier, qui repose au fond d'une profonde excavation, s'apprête à percer la cavité qui ira aspirer l'eau via un tuyau de 4 mètres de diamètre, à la vitesse de 0,54 mètres par seconde. Le long de la route, posés sur le sol, les tronçons du double pipeline de 84 km qui reliera l'usine à Melbourne n'attendent que d'être ensevelis. Si les délais sont tenus, l'usine pourra dès décembre 2011 couvrir un tiers des besoins de la ville, pour un investissement global de 3,5 milliards de dollars australiens (2,42 milliards d'euros). L'énergie consommée - 146 Megawatt par jour - sera elle aussi compensée avec la construction d'une ferme éolienne.

Source : La Tribune

mardi 3 août 2010

La voix des glaces

Un peu de poésie pour ce court-métrage qui alerte sur le réchauffement, et qui mérite d'être regardé, même si son discours un peu idéologique agace parfois : la glace polaire prend la parole et nous livre ses sentiments sur l'homme et son destin. Voix : Priscilla Telmon. Photos et texte : Emmanuel Hussenet. Montage : Michel Candoni.


La voix des glaces
envoyé par LesRobinsonsdesGlaces. - Plus de vidéos de blogueurs.

lundi 2 août 2010

Différentes eaux

L’eau pure est un concept inventé par les chimistes, mais en réalité, une eau ne contient jamais uniquement des molécules d’eau. Elle intègre toujours des matières dissoutes, des organismes vivants, des particules, dont elle s’est imprégnée au cours de son cycle. De plus en plus, les eaux contiennent également des substances liées aux activités humaines (engrais, déchets…). Il existe donc une grande variété d’eaux différentes. On appelle eau « dure » une eau qui contient des sels dissous (calcium, magnésium…) ; une eau dite « douce » en contient peu. La dureté d’une eau est variable selon les régions (eaux douces dans les Vosges, eaux très dures en Région Parisienne). La consommation d’une eau dure n’a aucun effet néfaste sur la santé. Cependant, elle diminue les effets des produits détergents (savon…) qui doivent alors être utilisés en plus grande quantité ; une eau trop douce peut abîmer les canalisations.

Les eaux dites « de source » proviennent de nappes souterraines et protégées des activités humaines. Elles ne subissent donc aucun traitement, mis à part des décantations, aérations et filtrations. Les eaux naturellement gazeuses sont des eaux qui contiennent du gaz carbonique dissous ; elles peuvent être regazéifiées avant leur mise en bouteille. Les eaux dites « minérales » sont reconnus pour leurs propriétés bénéfiques ; elles comportent naturellement des minéraux et oligo-éléments et ne peuvent être traitées. En France, elles doivent être homologuées par l’Académie Nationale de Médecine. Contrairement à l’Europe, les Etats-Unis permettent la vente d’eaux traitées sous l’appellation « eaux de source ».
Le marché de l’eau en bouteille représente environ 1,8 milliards d’euros par an en France, mais connaît une forte décroissance. La France est l’un des trois plus gros consommateurs mondiaux (l’Europe de l’Ouest représente à elle seule 50% de la consommation mondiale). Le marché se compose de plusieurs segments : eaux plates nature (70%), eau gazeuse nature (25%), eau aromatisé (moins de 5%). Sur le marché français, le taux de pénétration de l’eau minérale est encore d’environ 65-70% ; il est plus élevé chez les retraités et la population aisée. L’eau minérale perd de plus en plus de parts de marché au profit de l’eau de source qui atteint un taux de pénétration d’environ 60%. Les consommateurs ne voient pas de différence de qualité réelle entre les deux. L’eau gazeuse est vue comme un bien supérieur ; elle a un taux de pénétration d’environ 58% et est consommée particulièrement par les catégories sociales aisées.
En France, on compte 70 marques d’eaux minérales différentes. La France est le deuxième consommateur mondial d’eau minérale derrière l’Italie. Un litre d’eau minérale en bouteille coûte environ deux fois plus cher qu’un litre d’eau de source, et 90 fois plus chère qu’un litre d’eau du robinet. De plus, l’eau en bouteille, par son contact avec le plastique, peut contenir des substances chimiques. De plus, elle doit respecter des conditions de conservation (en particulier le stockage à l’abri de la lumière et de la chaleur). On a tendance à attribuer à tort à certaines eaux des vertus concernant la santé : par exemple, l’eau minérale n’a aucun rapport avec la minceur. L’eau du robinet bue représente environ 1% de la consommation d’eau domestique. Bien qu’elle coûte environ près de 100 fois moins cher que l’eau en bouteille, elle est associée dans l’esprit des consommateurs à une image de pollution et de substances toxiques. En réalité, il s’agit de l’un des produits de consommation les plus contrôlés ; elle doit répondre à des normes très strictes concernant ses caractéristiques chimiques et microbiologiques ; de plus, elle engendre moins de pollution que l’eau en bouteille. C’est pourquoi des campagnes de publicité sont organisées pour la promouvoir.


Sources :
http://www.cnrs.fr/cw/dossiers/doseau/decouv/potable/menuRessour.html
http://www.mce-info.org/
http://www.aquamania.net/reportage-etude09.htm:
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