jeudi 30 octobre 2008

Débat dans The economist sur la valeur marchande de l'eau

Le 30 septembre dernier, l’hebdomadaire britannique The Economist a lancé le débat en ligne « la valeur de l’eau » sur la proposition « le prix de l’eau, en tant que ressource rare, doit être fixé selon sa valeur marchande. » Le débat s’étend jusqu’au 10 octobre 2008. L’hebdomadaire invite les internautes ainsi que des personnalités à prendre position. On consultera avec intérêt le programme des débats et les « discours » des intervenants.

Les deux camps qui s’opposent sur la question de la fixation du prix de l’eau en fonction de sa valeur marchande sont représentés par d’un côté, Vandana Shiva - activiste environnementaliste opposée à la fluctuation du prix de l’eau par le marché -et Steve J. Hoffmann - directeur de WaterTech Capital et en faveur de l’indexation du prix de l’eau sur le marché. Edward McBride - responsable du département environnement à The Economist et le « modérateur du débat. »

Vandana Shiva ne croit pas qu’il peut y avoir un « prix de marché sûr » dans la société actuelle qu’elle voit comme un monde volatile non-régulé et mené par l’avidité et le profit. Par conséquent, elle trouve « absurde et irresponsable » de confier l’accès, la gestion et la distribution d’une ressource vitale rare telle que l’eau aux marchés économiques.

Steve J. Hoffmann défend sa position en affirmant que « les déséquilibres spatio-temporels de la demande et de l’approvisionnement en eau potable impose le fait que la valeur de l’eau soit dictée par le marché dans le but de relever les défis mondiaux de l’eau. »


mercredi 29 octobre 2008

Innovation dans la purification de l'eau

Strauss développe, à travers sa filiale H2Q Water Industries, un nouveau système de purification de l’eau qui pourrait transformer l’eau de surface ou l’eau usée en eau potable.

Ce système présente la particularité d'être adapté à une échelle domestique.

Il n’existerait pas d’appareils similaires sur le marché actuellement.

Strauss ciblerait principalement le marché chinois et indien, pays où les problèmes liés à l’eau potable sont courants et très sérieux.


mardi 28 octobre 2008

Le recyclage des eaux s’étend en Australie

Nouveau projet de recyclage des eaux à destination des industriels en Australie

Veolia Eau, aux côtés d’AquaNet Sydney Pty Ltd, société du groupe Jemena Ltd, vient de signer avec la Sydney Water Corporation un contrat portant sur le premier projet privé de recyclage des eaux usées d’Australie destiné à alimenter un réseau de clients industriels.

Ce projet, vise à réduire la demande qui pèse sur la capacité en eau potable de Rosehill et Camellia, à l’ouest de Sydney alors que l’Australie connait sa plus longue et sa plus intense sécheresse.

L’usine de recyclage de l’eau de Rosehill et Camellia, produira annuellement 4,3 milliards de litres d’eau recyclée de haute qualité pour les besoins de grands opérateurs industriels. Conçu pour permettre une extension ultérieure de capacité, elle pourrait produire à terme 3 milliards de litres d’eau recyclée supplémentaires par an, pour les usages d’autres industries.

Ce nouveau projet illustre la démarche de l’Australie en faveur de la combinaison des ressources alternatives (recyclage, dessalement, recharge de nappes phréatiques…) pour parvenir à une gestion durable de ces ressources en eau malgré les conditions extrêmes de sécheresse qui sévissent depuis plusieurs années.



Eau en bouteille : 5ème année de baisse consécutive des ventes

2008 s'annonce aussi mauvais que 2007 pour les eaux plates en bouteille de Danone (Évian, Volvic, Taillefine), Nestlé (Vittel, Contrex, Aquarel) et du groupe Alma (Cristaline, Courmayeur).

« La baisse des ventes en volume devrait s'établir à 6,5 % à la fin de l'année, comme en 2007 », estime Michaël Aïdan, le vice-président marketing de Danone Eaux France.

Comme le remarque Le Figaro, début juin, ces groupes comptaient encore sur juillet et août (les mois les plus importants pour leurs ventes) pour se refaire. « L'été 2007 a été si déplorable que nous serons sans problème en progression sur l'année 2008 », assurait alors un dirigeant, qui espérait mettre fin à quatre années de baisse du marché.

La météo maussade a certes contribué à ce nouvel affaissement des ventes. Mais celui-ci s'explique également par la baisse du pouvoir d'achat, et par la prise de conscience de plus en plus vive de l'impact écologique du marché de l'eau en bouteille.

Les minéraliers se mobilisent pour tenter de redresser le marché. Leur chambre syndicale vient d'investir 3,5 millions d'euros pour une campagne de publicité destinée à expliquer les spécificités de l'eau minérale, dont la teneur en minéraux est stable et garantie par l'Académie de médecine, contrairement à l'eau du robinet. Mais faute d'une étude démontrant une réelle valeur ajoutée pour la santé des consommateurs, force est de constater que cet argument sonne un peu creux.


lundi 27 octobre 2008

Espoirs et difficultés de l'Angola



Allafrica.com rapporte que Abel João da Costa - directeur provincial de l'Energie et Eaux dans la province de Huila - a annoncé l’exécution du programme Eau pour tous. Ce programme vise à alimenter 80% de la population en eau potable d'ici 2012.

D’après un rapport de l’UNICEF paru au mois de septembre 2008, alors que le pays a connu une croissance économique de 24% en 2007, « seuls 31% des enfants angolais ont un accès adéquat à des installations sanitaires correctes » . Selon l’organisme humanitaire, cela provoque l’apparition fréquente d’épidémies de choléra.

« Les puits, les pompes à eau manuelles, les réservoirs d’eau et les sources ne sont pas hermétiques et sont la plupart du temps à l’origine d’épidémies. » Selon l’UNICEF, le problème de l’Angola n’est « pas un manque de ressources en eau mais un manque de moyens humains et institutionnels pour gérer l’approvisionnement en eau. » Mais n’estce pas le problème dans la majeure partie du monde ?

vendredi 24 octobre 2008

Les poissons du Saint-Laurent gavés d'œstrogènes et d'antidépresseurs


Où l'on comprend l'urgence d'un traitement de l'eau à la pointe...

Le site http://nouvelles.umontreal.ca/content/view/1715/221/, rapporte qu'un seul nanogramme (ng) d'hormones stéroïdes dans un litre d'eau est suffisant pour perturber le système endocrinien des poissons et diminuer leur fertilité, voire causer l'hermaphrodisme ou la féminisation des mâles. Les eaux que l'usine d'épuration de Montréal rejette dans le fleuve Saint-Laurent contiennent jusqu'à 90 ng/l de certains composés d'œstrogène. C'est dire dans quelle soupe hormonale nagent les poissons!

Une étude réalisée par Liza Viglino, chercheuse postdoctorale au Département de chimie et à la Chaire industrielle CRSNG en eau potable de l'École polytechnique, sous la direction de Sébastien Sauvé et de Michelle Provost, démontre la présence de résidus d'œstrogène dans l'eau du fleuve et ses effets sur les espèces aquatiques. Liza Viglino a pris en considération non seulement les hormones naturelles et celles entrant dans les contraceptifs oraux mais, pour la première fois, des produits utilisés dans l'hormonothérapie de remplacement, prescrite aux femmes ménopausées.

On doit se rassurer quant à l'eau potable; elle ne contient pas autant d'œstrogènes que les taux mesurés dans le fleuve puisque, selon Sébastien Sauvé, une bonne part des molécules concernées est dégradée par les procédés de purification comme la chloration.

Une autre étude du même genre portant cette fois sur six antidépresseurs et quatre dérivés métaboliques a été menée par André Lajeunesse, doctorant du professeur Sauvé, et Christian Gagnon, d'Environnement Canada.

L'étude a montré que les antidépresseurs, contrairement aux œstrogènes, ne sont presque pas retenus à l'usine d'épuration. Par exemple, un dérivé métabolique de la venlafaxine (inhibiteur de la recapture de la sérotonine), dont le taux était de 274 ng/l à l'entrée de l'usine, affichait encore un taux de 225 ng/l à la sortie.

«À cause de leur composition chimique, de 80 à 90 % des antidépresseurs demeurent dans l'eau après l'épuration», affirme Sébastien Sauvé.

Ces molécules miment l'effet de la sérotonine et peuvent, entre autres, influer sur la vasoconstriction chez les poissons, la reproduction chez les mollusques et le battement des cils chez les protozoaires. Selon les chercheurs, seul un traitement par ozonation pourrait vraisemblablement détruire ces molécules.

Les enjeux de l'eau et de l'assainissement abordés aux Nations-Unies

Le 30 septembre 2008, s’est déroulé à New-York, l’Assemblée générale des Nations Unies durant laquelle ont été abordés les enjeux liés à l’eau et à l’assainissement. Une réunion précédant l’évènement qui a eu lieu le 24 septembre dernier devait permettre aux intervenants d’évaluer comment les institutions financières internationales comme la Banque Africaine de Développement (BAD), les gouvernements, le secteur privé, la société civile et les ONG, peuvent contribuer à atteindre les Objectifs de développement du millénaire (OMD) en améliorant l’accès à l’eau potable et à l’assainissement.
M. Bai Maas Tal - secrétaire exécutif du conseil des ministres africains de l'eau - a affirmé « l’'importance de l'eau et de l'assainissement dans la réalisation des Objectifs de développement du millénaire (OMD) » et a appelé au « soutien politique conséquent, au renforcement du financement, à la consolidation des partenariats, à l'accroissement de l'aide, au développement de stratégies nationales solides et à la promotion de bonnes pratiques de gestion de l'eau. »
L’Angleterre et la Hollande ont annoncé le déblocage de plusieurs millions d’euros pour un programme en faveur du développement du réseau d’eau et d’assainissement de plus de 20 pays pauvres.
Le secrétaire général des Nations Unies, Banki Moon a déclaré lors de la conférence « Un monde, un rêve : de l’eau et de l’assainissement pour tous » que depuis 1990, 1,6 milliard personnes ont désormais accès à de l’eau potable et plus de 1,2 milliards à un meilleur assainissement.
M. Rakotobé - directeur du département de l'eau et de l'assainissement de la BAD – a quant à lui demandé une mise en commun des ressources financières des pays et des partenaires au développement pour « accroître l’appui financier à l’Afrique. »

mercredi 22 octobre 2008

7.000 ha de champs irrigués avec des eaux usées au Maroc


A la périphérie de plusieurs villes du Maroc, des agriculteurs, malgré la loi, utilisent des motopompes mobiles pour irriguer leurs champs à partir du canal des eaux usées.

Ainsi, ce sont 7.000 ha de champs cultivés autour de centres urbains qui sont irrigués d’eaux usées non traitées. La loi est claire sur la question: en cas de flagrant délit, les agriculteurs fautifs sont passibles de poursuites judiciaires et leur motopompe confisquée.

Selon Omar Assobhei, professeur à l’université Chouaib Doukkali d’El Jadida et coordonnateur local du programme Medaware, «le risque sanitaire de cette pratique dépend du type de culture.

S’il s’agit de salades ou de légumes consommés crus, il y a danger pour la santé humaine. Dans le cas de l’arboriculture ou des cultures de céréales, de fourrages..., il n’y a pas de risque», explique-t-il.

Medaware, projet financé par l’Union européenne, a été justement mis en place au Maroc pour remédier à la situation. Initié en 2003, il est arrivé maintenant à terme.

Ce programme, qui s’est étalé sur cinq ans, consiste en le développement de systèmes urbains de retraitement des eaux usées et leur réutilisation à des fins agricoles.

A ce titre, il convient de signaler qu’au Maroc, à fin 2005, à peine la moitié des 72 stations de traitement d’eaux usées existantes est opérationnelle. Conséquence: sur les 600 millions de m3 d’eaux usées annuelles, moins de 8% sont traitées, soit environ 45 millions de m3.

Cette pratique d’irrigation des terres agricoles avec des eaux usées non traitées a été soulignée par un rapport de l’IWMI (Institut International de Gestion de l’Eau) lors de la Semaine mondiale de l’eau à Stockholm en aout 2008, comme nous l'expliquons dans notre article du 2 septembre.


lundi 20 octobre 2008

L'assainissement, priorité dans la question de l'eau


L’assainissement représente un enjeu planétaire majeur et fait actuellement l’objet d’une importante mobilisation de la part des organisations internationales d’aides au développement, des pouvoirs publics mais uassi des entreprises. Selon l’OMS, 2 personnes sur 6 dans le monde n’ont pas accès aux services d’assainissement (soit 2,6 milliards de personnes). Face à ce constat alarmant les Nations Unies ont déclarée l’année 2008 : « Année internationale de l’assainissement », et consacré le 20 mars 2008 comme Journée Mondiale de l’Assainissement afin de sensibiliser le plus grand nombre à cet élément fondamental du développement. Ces différentes initiatives témoignent de l’importance de cette question à la vue des enjeux sanitaires, sociaux et environnementaux quelle véhicule à l’échelle mondiale et surtout dans les pays en voie de développement et les zones rurales. Cependant, selon Jon Lane, président du Conseil de concertation pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement (WSCC), « il y a cinq fois plus d’argent investi dans l’accès à l’eau potable que dans l’assainissement, alors que si l’on regarde les chiffres, cela devrait être l’inverse. » En effet, l’absence d’équipement d’assainissement a un impact non négligeable sur la qualité des eaux et de ce fait peut considérablement diminuer l’efficacité des investissements réalisés pour l’eau potable. Les campagnes de prévention et l’inscription de l’assainissement dans les Objectifs du Millénaire définis par l’ONU afin de réduire de 50% d’ici 2015 du nombre de personnes n’y ayant pas accès ont néanmoins pour objectifs de mettre en marche les investissements dans ce domaine. L’ONU estime à 10 milliards de dollars par an les investissements nécessaires à la réalisation de cet objectif.

On observe tout d’abord, de fortes disparités concernant l’accès à l’assainissement selon les différentes régions du monde. En effet, les pays en voie de développement et les zones rurales sont les plus touchés par de fortes lacunes dans ce domaine.

En Afrique, seulement 45% de la population dispose d’installations sanitaires et 62% des Africains n’ont pas accès à des sanitaires convenables, selon un rapport conjoint de l’UNICEF et l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).

Contrairement cependant à la croyance d’un grand nombre, l'Europe n'est pas non plus épargnée par le problème. Ainsi selon l’Institut International de l’Eau (SIWI), 20 millions d'Européens n'ont pas accès à des installations sanitaires décentes. Les régions rurales et les derniers pays entrés dans l’Union Européenne sont ceux qui connaissent le plus de retard dans ce domaine. Cela est notamment le cas de la Roumanie, dont 40% de la population n’est pas relié à un système d’assainissement et de la Bulgarie, où 42% de la population habite dans des zones rurales où seulement 2% des foyers sont reliés au tout-à-l’égout.

A l’inverse, en Amérique du Nord et notamment au Canada, 99% des habitants ont accès à des installations sanitaires de base.

Le mauvais accès à l’assainissement et les conséquences sanitaires qu’il emporter mobilisent les organisations d’aides au développement telles que l’UNICEF et pose cette problématique aujourd’hui comme un enjeu fondamental qui nécessite des investissements colossaux.

D’après le président de l’Association Africaine de l‘Eau, Mamadou Dia, le manque d’eau salubre et d’assainissement a de graves répercussions sur la santé des populations. Les enfants étant les premiers exposés aux maladies hydriques diarrhéiques et parasitaires. L’absence d’assainissement accroît également le risque d’épidémie de choléra, de typhoïde et de dysenterie.

Ces problèmes sanitaires graves impliquent ainsi des investissements rapides de la part des pays concernés et mobilise par conséquent de nombreux fonds humanitaires.

Le Fonds International pour l’Assainissement de l’Eau espère ainsi récolter plus de 65 millions d’euros par an pour permettre d’améliorer l’accès aux installations sanitaires et à l’hygiène dans les pays en voie de développement.

Le Fonds créé par le Conseil de concertation pour l’approvisionnement en eau et l’assainissement (WSSCC) s’est fixé lui comme objectif la collecte de 100 millions de dollars par an, une aide qui sera principalement consacrée à la création d’un réseau d’assainissement dans certains pays en voie de développement et en priorité au Burkina Faso, en Ouganda, au Pakistan, en Inde, au Népal et à Madagascar.

Parallèlement, un Fonds mondial pour l’assainissement vient aussi d’être créé sous l’égide de l’ONU.

Enfin, l’Union Européenne va allouer 336 milliards d’euros aux états membres les plus nécessiteux dont 18 milliards destinés à l’amélioration des conditions sanitaires.

L’assainissement représente un objectif de santé public mais il implique aussi un enjeu environnemental. En effet, les eaux usées reversées dans des cours d’eau, engendrent une pollution considérable porteuse notamment de bactéries. De la même façon, les eaux industrielles reversées sans trai_tement préalables sont une importante source de pollution en raison de la présence de nombreux produits chimiques parfois toxiques. Chaque jour ce sont 2 millions de tonnes d'excréments qui sont rejetées dans les eaux libres de la planète.

En Europe notamment, dans certaines zones de Roumanie, le taux de nitrates dans les eaux atteint 500 mg/litre. (le taux de nitrates autorisé est de 50 mg/litre d’eau).

En France, la question de l’impact environnemental de l’assainissement se pose essentiellement pour les installations d’assainissement non collectif c'est-à-dire pour les systèmes d’assainissement géré par un particulier et non relié au réseau d’épuration collectif. Ce type d’installation concerne encore 11 millions d’habitants en France. La loi sur l’eau de 1992 avait imposé aux collectivités le contrôle du fonctionnement et de la conformité des installations individuelles d’assainissement, existantes et à construire. Alors que la loi sur l’eau de décembre 2006 a renforcé les pouvoirs des communes en cette matière. Ainsi, la commune a maintenant le droit de contrôler l’installation en considération de son ancienneté et si l’état n’est pas conforme elle peut obliger le propriétaire à se mettre aux normes. De plus, cette loi a également fixé l’obligation d’un premier contrôle des systèmes d’assainissement individuel au plus tard en 2012, qui devra être suivi d’un contrôle au minimum tous les 8 ans.
Aujourd’hui en France, l’assainissement représente 37% de la facture d’eau, à quoi s'ajoute une part significative correspondant aux investissements réalisés par les agences de l’eauL’IFEN estime à 2,5 milliards par an les besoins d’investissement sur les réseaux et les stations d’épuration pour être en conformité avec la réglementation en 2015.

Une étude de la TNS Sofres de février 2008, révèle une réelle sensibilité à l’enjeu environnemental attaché à l’assainissement non collectif. Ainsi, 89% des Français estiment que « ne pas bien entretenir sa fosse septique et/ou son système d’assainissement » représente un problème important pour l’environnement.
39 % des élus (maires et présidents d’intercommunalité confondus) estiment quant à eux, que l’assainissement représentera dans les années qui viennent un « enjeu majeur » dans leur commune ou leur intercommunalité.

Le développement économique et l’accroissement des populations dans certaines régions urbaines impliquent la construction de nouvelles infrastructures dédiés à l’assainissement. L’Institut International de l’Eau (SIWI) estime qu’il faut 10 milliards de dollars par an d’ici à 2015 pour l’atteinte de l’Objectif du Millénaire de l’assainissement.

Aussi, toujours selon le SIWI, une forte demande viendra d'Asie qui représente 60% de la population mondiale et dont le développement économique exponentiel a largement contribué à la détérioration de son réseau d’assainissement.

samedi 18 octobre 2008

Des résidus médicamenteux dans les rivières françaises

Le quotidien Ouest France consacre un article à la pollution des rivières françaises par les molécules de médicaments qui constituerait « un vrai problème car les stations d’épuration ne seraient pas conçues pour les éliminer. »

Hélène Buzinski - chercheuse au CNRS et à l'Université de Bordeaux - explique que « tout ce qui est consommé, nous le trouvons dans l'eau à plus ou moins grande échelle » et affirme même avoir décelé « des résidus d'héroïne et de cocaïne. » Ainsi, le projet Amperes, mené par le Cemagref, l'Université de Bordeaux et Suez Environnement, cherche à identifier l'efficacité des stations d'épuration face à ces micropolluants. Marina Coquery, la coordinatrice d'Amperes estime que « les concentrations en médicaments sont faibles », mais qu’il existe « une imprégnation chronique dont nous mesurons mal la toxicité à long terme. »

Pénurie d'eau en Inde

Malgré les précipitations abondantes reçues au cours de la saison de la mousson qui s’achève, « les puits et les sources d’eau de la ceinture minière de la ville de Goa sont à sec » ce qui fait craindre à la population d’être confrontée à la première pénurie d’eau de la région.

L’activité minière de la ville de Sirgao est considérée comme la première responsable de cette situation alors que le gouvernement de Goa est accusé « d’être sourd et aveugle face au problème du manque » ce qui devrait conduire à la « mort de la ville » selon les habitants.

vendredi 17 octobre 2008

La fondation Veolia distinguée en Colombie

La Fondation Veolia a été distinguée par le gouvernement colombien, qui lui a remis la médaille de l'Ordre du Congrès, au grade de commandeur, pour son action en faveur de l'amélioration des conditions sanitaires des quartiers défavorisés. Marie-Laure Buisson, déléguée générale adjointe de la Fondation, a reçu la distinction et a eu une entrevue avec le président Alvaro Uribe.

jeudi 16 octobre 2008

Etats-Unis : 50 milliards pour la distribution d'eau


Selon Alternet.org, l’Etat de New-York envisage de « dépenser 50 milliards de dollars dans les 20 prochaines années » pour rénover ses infrastructures de distribution d’eau et atteindre les objectifs fédéraux.

Pour ce faire, l’Etat compte s’appuyer sur les études réalisées par le Conseil de l’eau propre qu’il a créé en août dernier. Le site estime que la « réduction de 70% des aides fédérales dans le domaine de l’eau au cours des deux dernières décennies est à l’origine du mauvais état du réseau de distribution d’eau de l’Etat » et donc de la lourdeur des investissements futurs à réaliser. Selon Alternet.org, l’Etat de New-York envisage de « dépenser 50 milliards de dollars dans les 20 prochaines années » pour rénover ses infrastructures de distribution d’eau et atteindre les objectifs fédéraux.

Pour ce faire, l’Etat compte s’appuyer sur les études réalisées par le Conseil de l’eau propre qu’il a créé en août dernier. Le site estime que la « réduction de 70% des aides fédérales dans le domaine de l’eau au cours des deux dernières décennies est à l’origine du mauvais état du réseau de distribution d’eau de l’Etat » et donc de la lourdeur des investissements futurs à réaliser.

(Ci-dessus, cascades artificielles érigées sur différents points de l’East River, près de Manhattan)

mercredi 15 octobre 2008

Un plan pour les ressources d'eau du Yémen

Selon Hussein al-Junaid, adjoint au ministre de l'Eau et de l'Environnement, un plan vient d'être élaboré afin de renforcer les ressources en eau du pays et de rendre l'eau potable et l'eau d'irrigation plus accessibles. Ce plan a été conçu pour garantir une gestion efficace des ressources en eau et permettre la récupération des eaux de pluie grâce à la construction d'arrêts-barrages à eau, de petits barrages, de réservoirs en béton dans les vallées et de systèmes de récupération de l'eau à l'intérieur ou au-dessus des maisons.

Le plan ciblerait en premier lieu la ville de Sanaa et l'objectif est la récupération d'ici 2012 de 70% des eaux de pluie à Sanaa afin d'approvisionner le bassin et d'alimenter la ville en eau potable et en eau d'irrigation.

Le président du Sénégal sur le front de l'eau


Le ministre d'Etat Oumar Sarr a révélé que le Président Wade (photo ci-contre) considère l'absence d'eau et d'assainissement comme l'une des « 7 plaies contemporaines. »

Selon lui, « la santé publique est étroitement liée à l'accès à une eau potable et à un assainissement de base » car si ces conditions ne sont pas réunies, « c'est la porte ouverte à des maladies qui annihilent toute possibilité de développement. »

mardi 14 octobre 2008

Nigéria : une nouvelle usine de traitement de l'eau

This Day rapporte que l’Etat de Kaduna va lancer un « projet de construction d’usine de traitement d’eau » d’un montant de 90.000 euros dans la région de Zaria afin « d’endiguer la crise de l’eau qui s’y déroule. »

Ce projet est financé pour moitié par l’Etat fédéral et le reste de la contribution est fourni par la Banque Islamique de Développement (IDB), la Banque Mondiale et un fonds koweitien.

Le Jourdain asséché ?


Alternet.org se penche sur la crise de l’eau qui touche le Moyen-Orient et affirme que le « fleuve Jourdain qui sépare la Jordanie d’Israël, tend vers l’assèchement complet

Selon le site, le « prélèvement de quantités importantes destinées à l’agriculture, l’accroissement rapide de la population et les tensions politiques régionales » sont les principaux responsables de la « dangereuse baisse du niveau du fleuve. » Le rejet d’eaux usées et la sécheresse contribuent également à la dégradation de ce qui fut une source d’eau abondante pour toute la région. De plus, Alternet.org pointe « l’incapacité des responsables gouvernementaux des pays concernés à définir une politique commune de préservation du Jourdain. »

lundi 13 octobre 2008

Vers un avenir sans bouteille d'eau ?


Inside the Bottle, campagne de l’institut canadien Polaris conçue pour informer le public l’industrie de l’eau embouteillée dans une perspective très critique, affirme qu’un mouvement favorisant la consommation de l’eau du robinet, « plus respectueuse pour l’environnement que l’eau en bouteille », s’intensifie dans les pays développés qui « ont la chance d’avoir l’eau courante. »

Aux Etats-Unis, Chicago impose un impôt sur l’eau en bouteille et San Francisco interdit l'utilisation des fonds public pour l'achat de cette eau. Au Canada, les étudiants créent des zones « sans bouteilles » sur des campus universitaires et l'Eglise unie du Canada a invité ses membres à boycotter l'eau en bouteille. En Europe, Londres impose l’eau du robinet dans la restauration avec sa campagne « London on Tap », en accentuant notamment les conséquences environnementales de l’eau en bouteille. A cette occasion, les organisateurs ont demandé à des designers de créer une carafe d’eau, destinée à être utilisée dans une douzaine de restaurants de la capitale.

Boris Johnson, maire de Londres, a déclaré : « c’est une campagne extraordinaire qui invite les clients de restaurants à préférer l’eau du robinet plutôt que de demander des marques d’eau en bouteille trop chères. »

dimanche 12 octobre 2008

Choléra en Guinée-Bissau

Selon le site Sanitation Updates, les experts recensent 6.461 cas de cholera et 122 décès et déclarent que l’épidémie est « hors de tout contrôle », les cas enregistrés ayant doublés depuis les trois dernières semaines et touchant 11 régions du pays. Plusieurs associations et ONG se mobilisent, telles que l’UNICEF en désinfectant les puits des villes et les sources d’eau ou la Croix-Rouge en faisant du porte-à-porte afin de sensibiliser les populations à l’hygiène hydrique.

Selon l’UNICEF, les agences internationales ont surestimé la capacité du gouvernement à coordonner un plan de lutte efficace contre l’épidémie.

samedi 11 octobre 2008

Une alerte sur les infrastructures de l'eau

Catalogmedinfo émet une alerte concernant la vétusté des infrastructures de l’eau dans le monde, n’épargnant pas les pays développés tels que le Royaume-Unis. Le problème serait d’autant plus sérieux que l’année prochaine, le rapport d’évaluation de l’eau dans le monde des Nations Unies fera du besoin « d’accélérer sensiblement les investissements » un de ses messages principaux.

vendredi 10 octobre 2008

Aggravation des problèmes liés à l'eau au Kenya

Le Réseau d’information des Nations Unies, rapporte que dans le nord du pays les affrontements pour l'exploitation de l'eau et des pâturages qui sévissent depuis plusieurs jours à la lisière de la commune d'Isiolo et du territoire Samburu, ont fait au moins six morts et des centaines de déplacés.

Selon Ahmed Mohamed, responsable de l’ONG Programme de soutien et de réhabilitation des nomades, « ces affrontements ne sont rien de plus qu'une lutte pour l'obtention de l'eau et des pâturages. Chaque camp essaie de déloger l'autre de la région. »

Par ailleurs, la qualité de l'eau pose des problèmes sanitaires croissants : Allafrica rapporte, par exemple, que le centre sanitaire de Ganze accueille un « nombre croissant de villageois des environs qui se plaignent de maux de ventre et de diarrhées. » Par conséquent, John Elungata, commissaire du district, a envoyé des équipes médicales dans la région pour définir l’origine de cette épidémie et a recommandé à la population de faire bouillir l’eau avant de la consommer.

Il a également demandé au ministère de la Santé Publique de distribuer des tablettes de purification d’eau et du chlore en poudre pour assainir les sources.

Photo ci dessus : des Kenyans tentent de trouver de l'eau dans le lit d'une rivière asséchée à Modogashe, dans le nord-est du pays. copyright Reuters, 14 janvier 2006

jeudi 9 octobre 2008

Cartographier l'assainissement sous googlemap

Le Forum de l’eau du Japon et l’Alliance web de l’eau lancent le Projet de cartographie de l’assainissement dans le monde (World Sanitation Project Map - Sanimap) dont l’objectif est de construire un portail qui répertorie les acteurs et les projets les plus efficaces dans ce domaine, afin de créer une base de données nourissant en ligne échanges d'idées et de best practices.

Le projet est une composante des Projets de l’eau sur le web en partenariat avec Google Map.

Un Monde sans eau ? - Documentaire de Udo Maurer

Avec Un monde sans eau ?, sorti le 8 octobre, le réalisateur autrichien Udo Maurer nous fait prendre conscience, à travers les trois chapitres qui composent ce film, des divers problèmes liés à l’eau.

La première partie, qui se déroule au Bangladesh, dépeint la vie des paysans du delta du fleuve Brahmaputra, qui font face à la montée des eaux au moment de la mousson. L’eau a forcé ces hommes et ces femmes à se muer en nomades.
On part ensuite au Kazakhstan, où la mer d’Aral a perdu la moitié de sa superficie, à cause de la politique soviétique d’irrigation des cultures cotonnières. Cette catastrophe écologique et humanitaire a obligé des hommes et des femmes à parcourir des longues distances, pour continuer à vivre de la pêche.
Le film se clôt à Kibera, le plus grand bidonville de Nairobi (Kenya) où l’accès à l’eau est soumis à la volonté de quelques vendeurs d’eau accrédités par les autorités locales. Certains habitants sont amenés à marcher plusieurs kilomètres pour recueillir le bien précieux qui alimentera tout leur quartier.

mardi 7 octobre 2008

Journées mondiales de surveillance de l'eau

Du 18 septembre au 18 octobre 2008 se déroulent les Journées mondiales de surveillance de l’eau.

Il s’agit d’une campagne mondiale de sensibilisation du public et de participation à la surveillance de l'état des fleuves locaux, des estuaires et des autres sources d’eau. Les coordonnateurs du programme prévoient cette année la participation de plus de 50.000 personnes dans plus de 50 pays.

L’Agence de l’environnement des Etats-Unis (EPA) suivie d’autres organisations se joint au lancement de ces journées, « un effort pour alerter le public sur la protection de la ressource dans le monde. »

samedi 4 octobre 2008

Vers une diplomatie de l’eau ?


Le Monde revient, dans son édition en date du 8 septembre, sur le concept de diplomatie de l’eau. D’après l’article, cette diplomatie « reste à inventer. »

L’article évoque les difficultés pour des Etats de se concerter sur un même projet concernant un cours d’eau. « L’hostilité, ou l'absence totale de relations entre Etats partageant des ressources en eau, domine, chacun agissant à son gré sans se soucier des conséquences pour son voisin. » L’article conclut en rappelant que « si elle peut constituer un facteur de tension, la question de l'eau n'a pas, à elle seule, déclenché d'affrontements armés jusqu'à présent. »

Dans un second papier, Le Monde revient également sur le problème mondial du partage des ressources hydriques entre Etats voisins pour lesquels les « tensions s’accentuent à mesure que les pressions s’accumulent sur les réserves en eau. »

Selon le quotidien, la « convention des Nations Unies sur les fleuves partagés adoptée en 1997 n’est toujours pas appliquée » et devrait « être prolongée par de nouvelles règles. » Selon Marc Zeitoun, de la London School of Economics and Political Science, « c'est le contexte politique général dans une région du monde qui détermine la politique de l'eau. » Il cite en exemple le cas du partage de l’eau entre Israël et la Palestine ou entre la Turquie et la Syrie.

vendredi 3 octobre 2008

World water congress de Vienne

A Vienne, en Autriche, s’est déroulé du 7 au 12 septembre 2008, le World Water Congress, une conférence internationale organisé à l’initiative de l’Association Internationale de l’Eau (IWA) et réunissant plus de 3 000 experts et professionnels.

Les débats et ateliers lors de la conférence ont porté sur six grands thèmes: le traitement de l'eau, celui des eaux usées, la conception des systèmes d'approvisionnement en eau, la gestion des ressources hydrauliques et des services sanitaires et enfin l'eau, la santé et l'environnement.

L’évènement a été l’occasion pour des chercheurs et entreprises de présenter différents outils liés à la purification d’eau et à sa sûreté sanitaire.

La société BWT a par exemple présenté « le premier filtre à arsenic d’eau de table. » Il s’agit d’une cartouche filtrante d’une capacité de 100 lires d’eau. Des chercheurs australiens du Centre de recherche de biotechnologie environnementale (EBCRC) ont développé un système permettant d’analyser la pureté de l’eau en quelques minutes, contre les 20 à 48 heures requises par les méthodes existantes.

jeudi 2 octobre 2008

Le Yemen, premier pays arabe sans eau

Le UAE Daily News rapporte que selon des experts le Yémen pourrait être le « premier pays arabe à épuiser ses ressources souterraines en eau. » Afin de sensibiliser la population aux enjeux de la consommation d’eau, le gouvernement a lancé la « première campagne nationale de conservation d’eau du Moyen Orient » en utilisant notamment une mascotte appelée Rowyan, terme qui signifie « J’ai eu assez d’eau. »
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