vendredi 8 avril 2011

Des souches de la "super-bactérie" retrouvées dans l'eau à New Delhi

Des souches de bactérie de type NDM-1 résistante aux antibiotiques, considérées comme une bombe à retardement par les experts, ont été retrouvées dans de l'eau à New Delhi, révèlent dans une étude publiée jeudi des médecins de l'université britannique de Cardiff. Selon cette étude publiée dans la revue britannique The Lancet, ces agents pathogènes connus comme le "New Delhi métallo-beta-lactamase" (NDM-1) ont été retrouvés dans 51 échantillons d'eau sur 171 prélevés dans des rigoles et dans deux échantillons sur 50 issus de l'eau du robinet. Ces échantillons positifs, identifiés pour la première fois en 2009, ont été prélevés dans le quartier administratif et commercial de Connaught Place ainsi que dans la zone touristique et populaire du Fort rouge, à Delhi.


"Une surveillance internationale sur la résistance, incorporant des prélèvements de l'environnement et un examen clinique doit être mise en place en priorité", estime dans son étude l'équipe de médecins. L'équipe plaide aussi pour des mesures urgentes pour empêcher la propagation de ces germes rebaptisés "super-bactéries" dans les médias, car le gène NDM-1 qui leur confère cette super-capacité à résister aux antibiotiques a été repéré dans plusieurs espèces de bactéries totalement différentes. Selon Mohammed Shahid, de l'hôpital Jawaharlal Nehru dans l'État indien de l'Uttar Pradesh (nord), cité dans l'étude, l'hypothèse d'une large propagation sur le plan mondial de la "super-bactérie" est "réelle et ne devrait pas être ignorée". Les chercheurs ont mené cette étude en septembre et octobre 2010, peu après des mises en garde lancées par des chercheurs, inquiets de voir le NDM-1 s'étendre rapidement via des étrangers venant se faire opérer à moindre coût dans des hôpitaux indiens.


Selon les chercheurs, la présence de NDM-1 a "des implications importantes" pour les habitants de New Delhi qui dépendent uniquement de l'eau publique. Elle représente plus largement une menace pour les 650 millions d'Indiens qui n'ont pas accès à une eau propre. "De façon préoccupante", ce gène de résistance NDM-1 s'est diffusé à des espèces de bactéries pathogènes responsables non seulement de la dysenterie, mais aussi du choléra, selon l'étude. L'étude montre que ces souches résistantes ne sont pas uniquement présentes dans les hôpitaux indiens, mais également répandues dans l'environnement.

mercredi 30 mars 2011

Kenya : La vie de milliers de personnes menacée par la sécheresse

« Pénurie alimentaire, augmentation des prix, manque d'eau et de récolte, migrations, conflits, faim et morts » : telles sont les conséquences de la situation de sècheresse qui affecte depuis des mois plus de 2 millions de personnes au Kenya, dont un certain nombre de diocèses catholiques du pays, selon les évêques qui appellent à une aide alimentaire d'urgence par l'intermédiaire du Service d'information catholique pour l'Afrique (CISA). « Les plus affectés sont les éleveurs du nord et les familles paysannes des plaines côtières et du sud-est du pays », précisent les évêques qui invitent les catholiques à une grand initiative de solidarité en faisant des dons financiers « dans les escales, les paroisses, les diocèses et toute autre structure de l'Eglise », rapporte le CISA. L'appel des évêques, signé par l'archevêque de Nairobi, le cardinal John Njue, est adressé à tous les archevêques, supérieurs religieux, associations de fraternité, ainsi qu'à la Conférence épiscopale nationale, au secrétariat catholique, aux commissions et institutions de l'Eglise catholique du Kenya pour une large diffusion. « Nous sommes profondément préoccupés par cette situation, et par la souffrance des nombreux Kenyans, à la suite de cette sécheresse », souligne le cardinal Njue qui craint une perte des moyens de subsistance pour de nombreuses communautés.

mercredi 23 mars 2011

La Journée de l'eau d'Hugo Chavez

Le président vénézuélien Hugo Chavez a fait des déclarations une nouvelle fois surprenantes, hier, à l'occasion de la journée mondiale de l'eau. Il affirme qu'il y a eu une civilisation sur Mars, et qu'elle a été détruite par l'arrivée du capitalisme. Le président du Vénézuéla n'est jamais avare en théories abracadabrantesques. Il l'a prouvé hier encore lors d'un discours à l'occasion de la journée mondiale de l'eau, comme le rapporte clarin.com. L'homme est persuadé de deux choses : il y a eu une civilisation sur la planète Mars (et à vrai dire, il n'existe pas de preuves scientifiques permettant de confirmer ou d'infirmer ses dires), et il se pourrait bien qu'elle ait été détruite par l'arrivée du capitalisme.


"On avait des fleuves, aujourd'hui ce sont des déserts"

"J'ai toujours dit, et entendu, qu'il ne serait pas étrange qu'il y ait eu une civilisation sur Mars, mais que peut-être le capitalisme est arrivé, l'impérialisme est arrivé et c'en était fini de cette planète", a-t-il expliqué. Et, pas avare non plus en explications, il précise : "Attention, attention, regardez comme ici sur la planète Terre, où il y a des centaines d'années ou moins on avait de grands bois, aujourd'hui ce sont des déserts. On avait des fleuves, aujourd'hui ce sont des déserts."


Al-Qaïda et exhumation de Bolivar... Chavez surprend toujours. Outre ses déclarations sur Al-Qaïda, dont il ne croit guère à l'existence, car, affirmait-il à un chroniqueur de Slate : "Je ne sais rien d’Oussama Ben Laden qui n’ait pas été passé au filtre de la propagande de l’Occident", l'homme aurait, selon ce même chroniqueur, présidé le 16 juillet 2010, à une "cérémonie" d'exhumation du cadavre de Simon Bolivar, figure de la révolte de l'Amérique latine contre l'Espagne au XIXe siècle, mort en 1830. Objectif ? Prouver que cet homme, dont le président vénézuélien se réclame, est mort par empoisement...

mardi 15 mars 2011

Séisme au Japon: Tepco envisage de verser de l'eau par hélicoptère dans le réacteur 4

La compagnie d'électricité japonaise Tepco, qui exploite la centrale de Fukushima 1, a annoncé mardi qu'elle envisageait de verser de l'eau par hélicoptère dans une piscine du réacteur 4 pour refroidir du combustible nucléaire usé. Dérisoire ?

Lors d'une conférence de presse, les responsables de Tokyo Electric Power ont expliqué qu'ils étudiaient cette solution, qui ressemble beaucoup à une action désespérée, faute de pouvoir employer les moyens habituels de refroidissement, tombés en panne à cause du séisme et du tsunami qui ont dévasté la région nord-est où se situe la centrale. "Même usé, du combustible nucléaire doit continuer d'être immergé", a précisé Olivier Isnard, expert de l'Institut français de radioprotection et de sûreté nucléaire. Ce réacteur 4, l'un des six de la centrale Fukushima 1, a subi ce mardi une explosion suivie d'un incendie. Il était à l'arrêt pour maintenance au moment du puissant séisme de vendredi, mais contient encore des barres de combustible radioactif qui présentent un danger si elle restent hors de l'eau. Ces dernières se trouvent dans une piscine de refroidissement spéciale, située dans l'enceinte de confinement, au-dessus du coeur du réacteur.

mardi 1 mars 2011

Justin BIeber : Charity Water s’est trouvé un allié de poids

Les artistes américains nous ont habitué a des approches philanthropiques parfois originales, et souvent commandées par des problématqiues d’image (on pense notamment à Beyonce et Nelly Furtado, forcées de réagir suite aux événements en Lybie) .
Dernièrement, c’est Justin Bieber qui a annoncé une initiative originale : pour ses 17 ans, il demande à ses fans de faire un don à une association, « Charity Water », une ONG à but non lucratif qui s’efforce d’apporter l’eau potable dans les pays en voie de développement.
Bieber demande donc à ses fans, via sa page personnelle de collecte de dons, d’envoyer « 17 dollars pour [son] 17ème anniversaire. Il précise à ses fans : « Saviez-vous qu’environ 4500 enfants meurent chaque jour de maladies d’origine hydriques. En menant des projets d’eau potable dans les villages qui en ont besoin, nous pouvons éviter ce genre de désastre. »
La jeune star avait fixé un objectif de 17 000 dollars, qui serait d’ores et déjà largement dépassé.
A noter par ailleurs que l’association Charity Water proposait déjà, sur son site, une application permettant au grand public de s’impliquer dans le fund raising en faveur de l’accès à l’eau dans les PVD.

lundi 28 février 2011

Water Makes Money : le documentaire sur l’eau

Jeudi 3 février, à la Marie de Paris, on pouvait voir an avant-première le documentaire “Water Makes Money”. Cette enquête militante de Leslie Franke et Herdolor Lorenz dénonce la gestion de l'approvisionnement en eau par les trois acteurs privés qui se partagent l'essentiel du marché en France.
Le film est prévu pour une diffusion nationale sur Arte, le 22 mars prochain, et devrait faire couler beaucoup d’encre.
D’ici-là, quelques extraits sont déjà disponibles sur les sites de partage :



On pourra regretter le focus très « franco-français » de ce film, qui aurait profité d’un élargissement de ses perspectives.

samedi 26 février 2011

Nous comptons sur les banques

Le blog d’Emery, « Choses vues », nous alerte cette semaine sur une nouvelle initiative en faveur de l’eau : « Nous comptons sur les banques ».
Derrière ce titre (et le site éponyme) un peu provocateur, se cache une initiative de l’association « 1001 fontaines », que nos lecteurs connaissent bien, et qui souhaite mobiliser les acteurs financiers sur des questions d’accès à l’eau.
La solution développée par 1001 Fontaines est décrite sur le site : « Sans attendre un avenir meilleur, « 1001 fontaines pour demain » propose une solution simple permettant aux petites communautés isolées de produire au minimum leur eau de boisson en potabilisant par eux-mêmes la ressource à portée de main, le plus souvent l’eau de surface. Avec environ 2 litres par personne et par jour, on limite significativement les maladies d’origine hydrique dont ces populations souffrent et qui sont, en particulier, responsables d’un taux de mortalité infantile proche de 20%. »
A ce jour, les banques n’ont toujours rien donné, comme l’indique le compteur mis en place sur le site de l’opération. A comparer au compteur du Téléthon qui renvoie, lui, à la générosité des particuliers…
Une vidéo est disponible :

lundi 21 février 2011

Des bouteilles d'eau Apple ?



Le très inventif site Scoopertino, spécialisé dans les faux scoops concernant la marque Apple, a imaginé que la marque à la pomme se préparait à lancer un nouveau produit révolutionnaire : la bouteille d'eau, avec ce slogan hilarant : « Water : Clean. Simple. Wet. » (« L’Eau : Propre. Simple. Mouillé »)
La présentation du produit sur le site Internet est semblable à celles des iPad, MacBook, et autres iPhone.
Joli clin d'œil aux minéraliers de tous poils et à leur marketing !


jeudi 9 décembre 2010

Etats-Unis : les rivières s’assèchent

La quantité d'eau qui coule dans les rivières aux Etats-Unis a été considérablement réduite dans près de 90 % des cours d’eau évalués, contribuant à la dégradation des écosystèmes et la perte des espèces, selon une étude de l’Institut de géologie américain (USGS).

« Cette évaluation est la plus vaste réalisée à ce jour sur la modification du débit des cours d’eau », a déclaré Bill Werkheiser, directeur associé sur l'eau à l’USGS. « Les résultats montrent l'altération du débit résultant de l’aménagement des sols et des cours d’eau, l'impact significatif sur les organismes aquatiques, et la nécessité de considérer ce facteur pour maintenir et rétablir la santé des cours d'eau et des écosystèmes de la nation. »

Les flux sont modifiés par une variété d'aménagements et d’activités humaines comme les réservoirs, les détournements, les drains souterrains, les prélèvements d'eau souterraine, le rejet des eaux usées, et les surfaces imperméables (parkings et routes).

« L’altération des flux des rivières entraîne la perte de poissons et d'invertébrés indigènes dont la survie et la reproduction sont étroitement liées à des conditions d'écoulement spécifiques », a expliqué Daren Carlisle, écologue à l’USGS et auteur principal de l'étude. Par exemple, dans les ruisseaux à débit fortement diminué, la truite indigène, appréciée par les pêcheurs amateurs, qui a besoin de cours d'eau rapides, est remplacée par des espèces non indigènes et moins désirables, comme la carpe.

« Des études ciblées dans des régions géographiques spécifiques permettront de mieux comprendre les effets écologiques des débits modifiés, afin de trouver une solution efficace aux problèmes locaux de gestion de l'eau », a ajouté Daren Carlisle.

L'étude a identifié plus de 1.000 cours d'eau intacts utilisés comme points de référence pour créer des modèles de flux de courant. Les modèles ont été appliqués pour estimer les flux de 2.888 autres cours d'eau pour lesquels l’USGS disposait de données de surveillance de 1980 à 2007. Les valeurs estimées ont ensuite été comparées aux débits réels mesurés pour déterminer le degré d’altération des débits.

Source : Journal de l’environnement
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