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mercredi 12 mai 2010

L’Espagne aide aussi Haïti a retrouver l’accès à l’eau

Après la catastrophe d’Haïti, le pays se reconstruit petit à petit. Dernièrement, c’est l’Espagne qui vient de décider de donner un bon coup de pouce. En effet, ce sont plus de 10 millions de dollars qui sont débloqués par le Fond de la Coopération espagnole pour l’eau et l’assainissement en Amérique latine et dans les Caraïbes. Cette aide financière s’inscrit dans un vaste projet mis en œuvre par la banque interaméricaine de développement. La première phase a permis de mettre en place toute la préparation technique pour permettre l’installation d’infrastructures d’approvisionnement d’eau dans la région de l’Artibonite. Dans cette région, près de la moitié des habitants n’a pas accès à l’eau et seulement 15% de la population a accès à une installation sanitaire…
Concrètement, le projet envisage la construction de 12 à 15 structures d’approvisionnement en eau, de latrines et d’évacuation des eaux usées. Outre ces travaux, sera mise en place une autorité locale de régulation de l’eau et de l’assainissement afin de veiller, à long terme à la pérennité de ces installations ainsi qu’une cellule de veille et de sensibilisation sanitaire.

mercredi 27 janvier 2010

Des unités de dessalement mobiles au secours d’Haïti

Nous en avons parlé dès les jours qui on suivi la catastrophe en Haïti sur ce blog : après la recherche des disparus dans les décombres, la première urgence était l'approvisionnement en eau des rescapés, faute de quoi une autre catastrophe, sanitaire, était à craindre. Il y a une semaine, un premier hélicoptère chargé d'environ 700 litres d'eau dessalée a décollé à destination de Haïti.
Une manne providentielle près de six jours après le tremblement de terre qui a ravagé la région de Port-au-Prince et provoqué une terrible pénurie d'eau et de nourriture pour des centaines de milliers de personnes.
L'immense navire est équipé de quatre unités de dessalement. A bord, l'eau de mer est séparée de son sel par distillation. Grâce à l'énergie produite par ses réacteurs nucléaires, l'eau est chauffée jusqu'à évaporation et la vapeur d'eau condensée est récupérée en refroidissant.
Selon le capitaine Bill McKinley, officier responsable du réacteur nucléaire du navire, "nos quatre unités de distillation peuvent produire chacune 100.000 gallons (378.000 litres) d'eau douce par jour. Nous en avons besoin pour le navire", parfois en mer pendant des semaines, entre autres pour l'alimenter en eau potable.
D'après le capitaine, "actuellement nous produisons un excédent quotidien de 100.000 à 150.000 gallons par rapport à nos besoins", qui pourraient être distribués aux sinistrés de Port-au-Prince souffrant de la soif, de la faim et menacés de catastrophe sanitaire.
La production ne pose pas de problème, c'est le conditionnement de l'eau qui a retardé son acheminement. Sur le pont du Carl Vinson lundi finalement, l'équipage a commencé à remplir des centaines de bidons à l'aide d'une rangée de robinets installés spécialement.
Quelque 84.000 bidons de 5 gallons (d'une capacité totale de près de 1,6 million de litres) ont été commandés sur la base navale américaine de Guantanamo, à Cuba, pour être envoyés par avion sur le navire de guerre.
Le porte-avion américain ne sera pas seul à mobiliser ses capacités de production pour fournir Haïti en eau douce. Attendu lundi à Port-au-Prince, le navire-amphibie Bataan, fort d'un équipage de 2.200 Marines, transporte à son bord quatre unités de purification de l'eau.
Le précieux liquide arrivera-t-il à se frayer un chemin jusqu'à la côte haïtienne ?
"Les limites résident dans le nombre de conteneurs disponibles et dans notre capacité à les transporter" sur la terre ferme à l'aide d'hélicoptères, prévient le capitaine McKinley.

Source AFP

samedi 16 janvier 2010

Haïti : les secours engagés dans une course contre la montre pour l’eau



Soixante-douze heures après le terrible séisme qui a secoué Haïti, l’aide internationale arrive progressivement dans la capitale de Port-au-Prince. Alors qu’il est encore difficile de faire un bilan de cette catastrophe, de nombreuses organisations ont exprimé le même souci de déployer des efforts concertés. Plusieurs organisations officielles ou non ont exprimé leurs préoccupations sur le problème d’accès à l’eau.
Une véritable course contre la montre est désormais engagée en Haïti. L’eau est absolument vitale pour tous : pour ceux qui sont coincés sous les décombres, car les secours sur place le rappellent, on meurt de soif en trois jours - et de faim en une semaine mais aussi pour les survivants de Port-au-Prince. Avant le séisme, il n’y avait déjà pas assez de points d’eau pour tout le monde...
Ainsi, dans les heures qui ont suivi le séisme, le Directeur d’Action contre la Faim (ACF) déclarait "Compte-tenu de l'urbanisation anarchique de Port-au-Prince, de la pauvreté endémique et de la manière dont fonctionne l'approvisionnement en eau dans la ville, il faut s'attendre à de grandes difficultés pour accéder à l'eau potable", rappelant qu'après le passage des violents cyclones qui avaient affecté Haïti fin 2008, ce problème avait rapidement posé "une question de vie ou de mort" pour les populations. L'ONG, qui a fait partir, mercredi, une équipe d'urgence de six personnes dans l'avion affrété par le Quai d'Orsay, prévoit un nouveau départ d'ici la fin de la semaine, qui permettra d'acheminer mini-usines de filtration et produits chimiques de purification de l'eau. Dans le même temps la Sécurité civile Française a emporté dans ses lourds bagages deux unités de production d’eau potable - de quoi purifier une eau contaminée. De son côté, la Croix Rouge en partenariat avec les équipes de Veolia Force (structure d’urgence de Veolia) a affrété aujourd’hui depuis l’aéroport de Vatry (Marne) un avion cargo à destination de Haïti, contenant notamment du matériel de production d’eau. Dès hier après midi, ce sont plus de 20 tonnes de matériels destinés à l’approvisionnement en eau qui ont été préparées pour le départ vers Haïti. En parallèle, une équipe d’experts de l’eau de l’entreprise embarquera pour aller installer les unités mais également pour former les équipes sur place à leur fonctionnement. Ces professionnels de l’eau ont également vocation à apporter une aide aux services des eaux locaux.
Le responsable de cette structure d’intervention d’urgence, qui connait Haïti pour y être intervenu l’année dernière lorsque l’ile à été frappé par plusieurs cyclones dévastateurs déclarait sur BFM hier soir que le gros risque résidait surtout dans les épidémies d’origine hydrique qui risquaient de se déclarer si on n’apportait pas très rapidement une solution aux sinistrés. En effet, est-il utile de rappeler que si l’on peut survivre plusieurs jours sans manger on ne peut pas se passer de boire très longtemps. Par conséquent, lorsque l’eau potable n’est plus disponible le réflexe est de consommer l’eau qui est à proximité dans les marigots, les cours d’eau … Cependant, vu l’ampleur du désastre il est à craindre que les points d’eau qui restent en état soient contaminés par les cadavres des victimes. Ce serait alors une catastrophe sanitaire majeure qui viendrait s’ajouter à celle que les habitants de Port au Prince vivent déjà.
C’est d’ailleurs pour cette raison que Acted, une autre ONG qui travaille à l’accès à l’eau et à la promotion de l’hygiène sur Haïti depuis 2004 a immédiatement décidé de regrouper toutes ses effectifs sur Port au Prince afin notamment de distribuer le plus grand nombre de pastilles de désinfection possible pour éviter les épidémies.
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