En Australie, la population de la petite ville de Bundanoon a interdit la vente de bouteilles d’eau depuis septembre 2009. Pénurie ? Non, un acte volontaire voté par la population.
Voici plus d'un an, cette ville australienne de 2 500 âmes à 150 kilomètres au Sud de Sydney, a été la première au monde à bannir les bouteilles d'eau en plastique. Pour s'approvisionner, les habitants ont le choix entre l'eau du robinet et les quatre fontaines publiques réparties dans la cité.
Cette décision découle de la lutte qui oppose, depuis plus de seize ans, les habitants de Bundanoon à une société d'embouteillage de Sydney, Norlex Holdings. Cette dernière projette de construire une usine de pompage d'eau à Bundanoon, pour ensuite vendre l'eau en bouteille.
Selon un membre de l'association écologiste Do Something, John Doe, « l’exemple de Bundanoon a permis de poser la question à un niveau mondial : pourquoi acheter des milliards de bouteilles d'eau quand on peut avoir accès à une eau du robinet de qualité. »
Logiquement, la décision de Bundanoon fait des émules. Au lendemain du vote populaire de juillet 2009, Nathan Rees, le premier ministre de Nouvelle-Galles du Sud a demandé que les bouteilles d'eau ne soient plus disponibles dans les bureaux et les agences de l'Etat.
Un an plus tard, en juillet 2010, l'association Do Something aidait un lycée de North Sydney, le Monte Sant » Angelo Mercy College, à se débarrasser des bouteilles d'eau et installer des fontaines publiques.
Auparavant, elle avait déjà effectué un travail similaire avec la banque australienne Westpac. Ainsi qu'avec les villes de Manly, Mosman, Waverley, et Marrickville. Toutes sont dans la banlieue de Sydney et ont installé davantage de fontaines publiques dans les lieux fréquentés.
Bundanoon est aussi très sollicitée, selon Sandra Menteith, coordinatrice du comité Bundy on Tap : « Nous recevons des appels de partout. Ces deux dernières semaines, j'ai été contactée par une ville en Italie, les villes australiennes de Newcastle, Bendigo et Illawara. Même des étudiants, lycéens ou doctorants, s'intéressent à nous. »
Source : Courrier International et Rue 89
1 commentaire:
Voici l'initiative parisienne décrite sur le blog Econov'
http://econov.blogspot.com/2010/11/leau-de-paris-une-bouteille-chacun-pour.html
Amitiés.
Alexandre Goncukliyan
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