L ‘eau, c'est la vie. Malheureusement, ses ressources sont limitées et la pénurie croissante et la pollution de l'eau appartiennent déjà aux problèmes mondiaux de l'humanité.
‘L’eau, source de conflit potentiel’ est le sujet actuel de réflexion du Professeur John Pinnekamp, directeur de l'Institut de génie de l'environnement d’Aix la Chapelle.
"Il ya beaucoup d'eau sur la Terre, mais seule une petite proportion est disponible" a-t-il déclaré. Environ 97% des ressources en eau se trouve dans la mer, et seulement 2,5 % est de l'eau douce. Parmi ces 2,5%, 70% sont dans les nappes souterraines et dans des glaciers. Seulement 0,4 % est en surface dont seulement 1,6 % dans les fleuves et les rivières.
Le Dr Pinnekamp observe que, bien qu'il soit possible d’utiliser l’eau salée, la dépense énergétique pour la rendre potable reste assez élevée. Les prévisions en termes de croissance estiment que la population mondiale, en 2050, sera d’environ 9 milliards d'habitants. Le problème de la pénurie d'eau risque donc de s'aggraver de façon spectaculaire.
Ce qui va être crucial n'est pas tant la consommation d'eau potable, même si elle reste primordiale, mais l’accès à l’eau à usage agricole. «L'irrigation des terres agricoles représente 70 % des besoins en eau », a déclaré Pinnekamp. Bien que la superficie mondiale de culture agricole va demeurer sensiblement la même, mais l’irrigation va augmenter de plus en plus en lien avec l’intensification des cultures intensives.
De plus, le partage de l’eau est très inégal. Les personnes dans les pays d'Afrique ne consomment que 5 litres par jour quand la moyenne d’un résident américain se situe aux environs de 300 litres. Sans compter que la quantité, la qualité et l’accessibilité à l’eau dans les pays du tiers monde est un problème majeur.
L’OMS estime à 1,7 millions par an les décès dus à l'eau insalubre et les objectifs du millénaire pour 2015 concernant l’accès et l’assainissement de l’eau ne seront vraisemblablement pas atteints.
A côté de cela, une quantité inimaginable d’eau est consommée dans la fabrication de produits, qui n’ont pas de rapport direct avec l’eau. C’est ainsi qu’une tasse de café demande environ 160 litres, une paire de chaussures, 8000 litres, et un camion : 450.000 litres.
La rareté d’une telle ressource apporte naturellement une potentialité de conflit. Comme l’explique le professeur Pinnekamp : « D’autant plus lorsque un fleuve traverse plusieurs pays, comme par exemple le Jourdain qui a, dans la région, une grande signification dans les relations entre palestiniens et israëliens. ». On retrouve une situation similaire avec le fleuve Mékong qui est vital pour le peuple de Chine, du Laos, de Myanmar, de Thaïlande, du Cambodge et du Vietnam.
Pinnekamp voit néanmoins une lueur d’espoir : « Les conflits pour l’eau ont rarement fait l’objet d’interventions militaires. Il semble que jusqu'à présent, du moins, il existe un seuil pour résoudre les conflits. La priorité est donc désormais de favoriser les accords pour la paix», a conclu le Professeur Pinnekamp.
Source : Az-web
‘L’eau, source de conflit potentiel’ est le sujet actuel de réflexion du Professeur John Pinnekamp, directeur de l'Institut de génie de l'environnement d’Aix la Chapelle.
"Il ya beaucoup d'eau sur la Terre, mais seule une petite proportion est disponible" a-t-il déclaré. Environ 97% des ressources en eau se trouve dans la mer, et seulement 2,5 % est de l'eau douce. Parmi ces 2,5%, 70% sont dans les nappes souterraines et dans des glaciers. Seulement 0,4 % est en surface dont seulement 1,6 % dans les fleuves et les rivières.
Le Dr Pinnekamp observe que, bien qu'il soit possible d’utiliser l’eau salée, la dépense énergétique pour la rendre potable reste assez élevée. Les prévisions en termes de croissance estiment que la population mondiale, en 2050, sera d’environ 9 milliards d'habitants. Le problème de la pénurie d'eau risque donc de s'aggraver de façon spectaculaire.
Ce qui va être crucial n'est pas tant la consommation d'eau potable, même si elle reste primordiale, mais l’accès à l’eau à usage agricole. «L'irrigation des terres agricoles représente 70 % des besoins en eau », a déclaré Pinnekamp. Bien que la superficie mondiale de culture agricole va demeurer sensiblement la même, mais l’irrigation va augmenter de plus en plus en lien avec l’intensification des cultures intensives.
De plus, le partage de l’eau est très inégal. Les personnes dans les pays d'Afrique ne consomment que 5 litres par jour quand la moyenne d’un résident américain se situe aux environs de 300 litres. Sans compter que la quantité, la qualité et l’accessibilité à l’eau dans les pays du tiers monde est un problème majeur.
L’OMS estime à 1,7 millions par an les décès dus à l'eau insalubre et les objectifs du millénaire pour 2015 concernant l’accès et l’assainissement de l’eau ne seront vraisemblablement pas atteints.
A côté de cela, une quantité inimaginable d’eau est consommée dans la fabrication de produits, qui n’ont pas de rapport direct avec l’eau. C’est ainsi qu’une tasse de café demande environ 160 litres, une paire de chaussures, 8000 litres, et un camion : 450.000 litres.
La rareté d’une telle ressource apporte naturellement une potentialité de conflit. Comme l’explique le professeur Pinnekamp : « D’autant plus lorsque un fleuve traverse plusieurs pays, comme par exemple le Jourdain qui a, dans la région, une grande signification dans les relations entre palestiniens et israëliens. ». On retrouve une situation similaire avec le fleuve Mékong qui est vital pour le peuple de Chine, du Laos, de Myanmar, de Thaïlande, du Cambodge et du Vietnam.
Pinnekamp voit néanmoins une lueur d’espoir : « Les conflits pour l’eau ont rarement fait l’objet d’interventions militaires. Il semble que jusqu'à présent, du moins, il existe un seuil pour résoudre les conflits. La priorité est donc désormais de favoriser les accords pour la paix», a conclu le Professeur Pinnekamp.
Source : Az-web
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