Alors que les discussions et recherches sur le réchauffement climatique engendrent une prise de conscience de la population et une mobilisation pour le respect de l’environnement, les portées géopolitiques qu’il implique sont beaucoup moins mises en avant. Les surfaces en eau douce tendant à fortement diminuer, vont faire apparaître, outre un phénomène de réfugiés climatiques, de fortes tensions internationales.
La manière de gérer l’eau devient donc – dès aujourd’hui – un enjeu stratégique majeur.
Sur ce point là, la manière d’envisager la situation diverge. Par exemple, alors que l’Arabie Saoudite utilise une quantité considérable d’eau pour ses besoins de développement en terme d’aménagement et d’infrastructure, Israël, confronté à la même problématique de pénurie, gère cette ressource différemment, mettant en place depuis plusieurs années, un énorme système à la pointe de la technologie lui garantissant son autonomie en eau et lui permettant également d’exporter sa technique.
L’importance capitale que représente l’accès à l’eau est nettement perceptible par le moyen de pression énorme qu’il peut générer. Ainsi en est-il de l’ascendance de la Turquie sur ses pays voisins, l’Irak et la Syrie, grâce au Tigre et à l’Euphrate. De même, de tout temps, le partage des eaux a été une source de conflit importante et plus encore actuellement, d’autant plus que le droit international reste encore très flou sur ces questions.
Un exemple flagrant se déroule actuellement sous nos yeux à travers les relations entre la Chine et l’Inde. Pour faire face à la répartition inégale de l’eau sur son territoire, Pékin est en train d’engager de vastes travaux de détournement de ses principaux fleuves. Cette situation ne cesse d’inquiéter le gouvernement indien qui craint de lourdes conséquences sur cette ressource en eau qui provient des mêmes fleuves prenant leur source dans l’Himalaya. Le contrôle du Tibet, extrêmement riche en eau, devient par là-même, d’une importance capitale.
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