vendredi 4 juillet 2008

Gestion de l’eau agricole : l’Afrique s’organise

NAIROBI, 19 juin (Xinhua) -- Les pays africains ont adopté, lors d'une réunion à Nairobi, un document demandant une approche appropriée à la crise alimentaire qui touche le continent.
Près de 140 délégués de 37 pays africains, réunis du 16 au 18 juin à Nairobi avant la Conférence régionale de la FAO pour l'Afrique, ont estimé qu'il était nécessaire d'améliorer la gestion de l'eau dans le secteur de l'agriculture et dans le commerce entre pays africains.
Ils se sont également engagés à s'attaquer aux questions de la gestion des terres, de la sécurité alimentaire, de la réforme agraire, du développement rural, du partage des connaissances et de la formation de professionnels.
Pour les délégués, la gestion de l'eau agricole est une priorité pour la mise en œuvre du Programme global de développement de l'agriculture en Afrique (CAADP).
"L'objectif de 60 % d'augmentation de l'eau agricole d'ici à 2015 prévu par le CAADP ne sera pas atteint si le taux de croissance annuelle de 1 % est maintenu", souligne un document publié à l'issue de la réunion.
Les délégués ont rappelé aux ministres africains de l'Agriculture les nouvelles opportunités d'investissement dans la récolte des eaux agricoles, soulignant la nécessité d'améliorer le potentiel de productivité des terres alimentées par l'eau de pluie et le besoin de garantir des ressources en eau fiables et d'intégrer certaines pratiques agricoles pour permettre à l'Afrique d'atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD) sur la sécurité alimentaire et la réduction de la pauvreté.
Les délégués ont aussi convenu de développer les infrastructures facilitant l'accès au marché pour les produits agricoles et d'investir dans la recherche sur la gestion de l'eau agricole pour s'adapter au changement climatique et en limiter les impacts.
Un marché commun africain transcendant les frontières des régions et des sous-régions offrirait selon les experts un espace économique de nature à favoriser les investissements privés au niveau des économies régionales.
"Cela implique d'accélérer le processus d'intégration des marchés pour créer une zone de libre échange sur le continent", ont-ils estimé.
Les experts ont par ailleurs reconnu que le commerce entre pays africains était confronté à certains problèmes comme la faible production et productivité agricoles, le manque d'infrastructures, les pratiques commerciales inéquitables des pays développés et un financement insuffisant du secteur agricole.

http://www.french.xinhuanet.com/french/2008-06/20/content_655074.htm

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