lundi 16 mars 2009

Ouverture du forum mondial de l’eau à Istanbul

On espère que les résultats seront à la hauteur de la taille de l’événement : des dizaines de milliers d’experts, plus de 180 pays sont presents à Istanbul pour traiter du dossier brûlant de l’eau dans le monde. 
Dans un contexte de crise mondiale qui rend plus difficile le financement des grands projets d'infrastructure, l’urgence est de convaincre les politiques de continuer à investir dans l'accès à l'eau, mais aussi de l'importance du traitement des eaux usées et de l'accès à des toilettes pour les populations des pays en développement. Au total, 2 milliards de personnes n'ont pas de latrines correctes proches de chez elles. La moitié de la population mondiale vit en ville et 85 % des eaux usées dues aux activités humaines sont évacuées dans la nature sans épuration. Cette situation, comme on ne cesse de le marteler sur ce blog, a des conséquences sanitaires effroyables, scandaleuses. Dans les pays en développement, 80 % des maladies sont liées à l'eau, et 3 millions de personnes en meurent toujours.
Sous l'égide des Nations unies, vingt-six agences de l'ONU ont rédigé et rendu public la semaine dernière le troisième rapport mondial sur les ressources en eau. Il montre qu'il faudrait entre 90 et 150 milliards de dollars, chaque année dans le monde, pour construire et entretenir les systèmes d'adduction, d'évacuation et d'irrigation performants. Sur le continent africain, le manque d'accès à une eau de qualité et à des infrastructures sanitaires de base engendre des pertes estimées 28,4 milliards de dollars par an, soit près de 5 % du PIB. Des chiffres qui restent ridicules face aux enjeux humanitaires.
Dans son discours d'ouverture, le président du Conseil mondial de l'eau, le Français Loïc Fauchon, a lancé une mise en garde contre le gaspillage dans le contexte actuel du réchauffement climatique et de la crise économique.
« Nous sommes responsables des agressions commises contre l'eau, responsables de ces évolutions du climat qui viennent s'ajouter aux changements globaux, responsables des tensions qui réduisent la disponibilité des masses d'eau douce indispensables à la survie de l'humanité », a-t-il déclaré.

dimanche 15 mars 2009

Vers un plan Marshall pour l’eau

« Faire la paix avec l’Eau » devait être la priorité du Forum politique mondial et du Parlement européen. L’accès à l’eau est apparu crucial pour prévenir les conflits et garantir le développement durable: un mémorandum, issu de cette conférence internationale, le rappelle. Ces travaux ont été présidés par le prix Nobel de la paix et ancien président soviétique Mikhail Gorbatchev, patron du Forum. Son crédo: l’eau est un catalyseur économique. “Les projets à grande échelle concernant l’eau pourraient devenir un moteur pour faire repartir l‘économie mondiale sur de nouvelles bases et c’est une chose que nous aurons besoin de faire.”

Le mémorandum propose un Protocole mondial de l’Eau, un texte qui sera présenté en décembre prochain au sommet de Copenhague dans la perspective de l’après-Kyoto. Une sorte de plan Marshall pour l’eau qui fait de cette ressource, un élément-clé dans la lutte contre les changements climatiques.

samedi 14 mars 2009

Augmentation de la pression sur la ressource au niveau mondial

L’augmentation de la demande, liée notamment à la croissance et à la mobilité de la population, à l’évolution des modes de consommation et aux besoins accrus en énergie, ainsi que les effets déjà perceptibles du changement climatique font peser sur les ressources en eau une pression toujours plus grande. C’est ce qui ressort de la troisième édition du Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau, qui sera rendu public à l’occasion du 5ème Forum mondial de l’eau organisé à Istanbul (Turquie) du 16 au 22 mars. Intitulé L’eau dans un monde qui change, ce rapport sera présenté le 12 mars lors d’un point presse organisé au siège des Nations Unies, à New York, en présence de William Cosgrove, Coordinateur du contenu du rapport.

Rapport mondial des Nations-Unies sur les ressources en eau : une pression inedite

La demande en eau n’a jamais été aussi forte. En cause : la croissance démographique, l’évolution des modes de consommation alimentaire ou encore les besoins accrus en énergie. C’est ce que souligne la troisième édition du Rapport mondial des Nations Unies sur l’évaluation des ressources en eau, présenté le 12 mars à la presse, en amont du 5ème Forum mondial de l’eau qui se tient à Istanbul (Turquie) du 16 au 22 mars.

Le rapport, qui est publié tous les trois ans, présente une évaluation complète des resources en eau douce de la planète. Cette nouvelle édition, intitulée "L’eau dans un monde qui change", insiste notamment sur le rôle joué par l’eau dans le développement et la croissance économique.

« Dans un contexte marqué par des pénuries croissantes, une bonne gouvernance est plus que jamais essentielle à la gestion de l’eau. La lutte contre la pauvreté dépend aussi de notre capacité à investir dans cette ressource », a déclaré le Directeur général, Koïchiro Matsuura, qui présentera officiellement le rapport au nom des Nations Unies le 16 mars à Istanbul.

Alors que la demande augmente, certains pays atteignent déjà les limites de leurs ressources en eau. Les effets attendus du changement climatiquedevraient encore accentuer ce phénomène. Une compétition pour l’eau se dessine – entre les pays, entre les zones urbaines et rurales, mais aussi entre les différents secteurs d’activité - qui risque de se traduire à l’avenir par une politisation plus marquée des questions relatives à l’eau.

Des politiques existent pourtant qui permettent de réduire les déperditions, d’améliorer la gestion de l’eau ou de réduire la demande. De fait, de nombreux pays ont déjà pris des mesures légales pour protéger leurs ressources en eau. Mais, constate le rapport, les réformes n’ont guère porté leurs fruits jusqu’ici car les actions menées restent trop souvent cantonnées au seul secteur de l’eau. Or, pour être efficaces, celles-ci doivent aussi impliquer les décideurs dans des domaines tels que l’agriculture, l’énergie, le commerce ou la finance, qui ont un impact déterminant sur la gestion de l’eau. Le rapport met aussi l’accent sur l’importance des partenariats entre les gouvernements, le secteur privé et la société civile.

Ouverture le 16 mars du 5ème forum mondial de l’eau


Le 5ème Forum mondial de l’eau, le plus grand évènement au monde du secteur de l’eau, se tiendra à Istanbul, en Turquie, du 16 au 22 mars 2009. Il mettra en avant la crise de l’eau sur la scène politique internationale. Organisé tous les trois ans, le Forum rassemble des parties prenantes de tous horizons dans le but de trouver des solutions durables aux défis mondiaux de l’eau. Cette année, avec plus de 3 000 organisations présentes et plus de 20 000 participants, le Forum rassemblera des chefs d’état internationaux, des représentants des Nations Unies, des ministres, des parlementaires, des représentants de collectivités locales et de gouvernements, ainsi que des professionnels de l’eau, des activistes et d’autres parties prenantes. Au cours du Forum de cette année, le Rapport mondial des Nations Unies sur la mise en valeur des ressources en eau sera publié et donnera un état des ressources en eau douce.


Selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement, les deux-tiers de la planète se trouveront dans une situation de stress hydrique d’ici à 2025 si la consommation d’eau continue au même rythme. « L’objectif du 5ème Forum mondial de l’eau Istanbul 2009 est de définir des mesures pour améliorer la gestion mondiale des ressources en eau », explique le Professeur Dr. Oktay Tabasaran, le Secrétaire général du Forum. « Ce qui ne peut être possible que grâce à une prise de conscience plus grande sur l’importance des questions liées à l’eau. Cependant, la prise de conscience mondiale doit être accompagnée d’actions telles que des règlementations et des financements, actions qui sont encouragées par le Forum. »


Cette année, à travers son Initiative pour un Forum écologique, le Forum mondial de l’eau plantera un arbre pour chaque participant. En outre, le Pacte d’Istanbul pour l’eau a nommé des « Villes championnes » unies dans leur engagement dans la gestion des ressources en eau urbaine face aux changements mondiaux. Les Villes championnes comprennent Brisbane, en Australie ; Stuttgart, en Allemagne ; Vienne, en Autriche ; Paris et Strasbourg, en France ; Rotterdam, aux Pays-Bas ; Buenos Aires, en Argentine ; Lausanne, en Suisse et Istanbul, en Turquie.


Cette année, la Turquie est le lieu idéal pour le Forum en raison de sa situation au carrefour entre plusieurs continents, régions, cultures et civilisations : elle est en harmonie avec le thème du Forum, « Bridging Divides for Water » (établir des passerelles entre nos divergences).


vendredi 13 mars 2009

Vient de paraître : L’empreinte écologique par Natacha GONDRAN et Aurélien BOUTAUD



Depuis plusieurs décennies, la multiplication et l’aggravation des atteintes à l’environnement ont amené l’humanité à s’interroger. Ne sommes-nous pas tout simplement en train de solliciter la nature au-delà de ses capacités de régénération ? Ne sommes-nous pas sur le point de dégrader irrémédiablement le capital naturel qui sert de support à toutes nos activités ? C’est pour apporter une réponse argumentée et chiffrée à ces questions que le concept d’empreinte écologique est apparu au cours des années 1990. En démontrant que l’économie mondiale mobilisait chaque année davantage de ressources que la biosphère est capable d’en régénérer, cet indicateur a permis de populariser l’idée de « déficit écologique ». Pour mieux comprendre et interpréter ses résultats, les auteurs nous invitent à plonger au cœur du système comptable de l’empreinte écologique. Détaillant ses fondements, sa finalité exacte, ses limites, mais aussi ses avantages indéniables, ils apportent un éclairage inédit sur un outil qui occupe désormais une place centrale dans les débats sur le développement soutenable. Malgré quelques réserves sur les presupposés idéologiques soutenant leur réflexion, nous recommandons leur ouvrage à tous nos lecteurs soucieux d’environnement !

mardi 10 mars 2009

Un nouveau site sur l’eau

On signale le blog de Frédéric Séguret, animateur du réseau "gestion et protection de l’eau" de l’enseignement agricole. Si vous ne trouvez pas un renseignement sur Infos-eau… ;-)

samedi 7 mars 2009

Cycle de conférences sur l’eau

L’Académie de l’Eau consacre une part importante de ses réflexions et débats à la dimension culturelle de l’eau, en vue d’une meilleure prise en compte de cette aspect dans la gestion des ressources et des usages de l’eau. Le thème « Eau et Culture » constitue ainsi l’un des axes majeurs de ses activités. C’est dans le cadre du travail de l’Académie sur les sujets culturels liés à l’eau qui s’inscrit sa participation à un Cycle de Conférences sur le thème des « Arts et Civilisations de l’Asie » organisé par le Musée Guimet de Paris en collaboration avec l’Association française des amis de l’Orient.

Parmi les différentes cycles de conférences, l’Académie de l’Eau a été particulièrement impliquée dans l’organisation du Cycle N° 5, intitulé « L’Eau, à l’origine des civilisations… un défi pour l’avenir ». Trois de ses experts, membres de l’Académie, interviendront dans le cadre de ce cycle, qui prévoit 6 cours-conférences qui auront lieu entre le mois de mars et le mois d’avril 2009 dans les lieux du Musée Guimet. Les sujets et les dates de leurs interventions sont les suivants : - L’eau en Mésopotamie : enjeux hydro-politiques dans le bassin du Tigre-Euphrate avec Evelyne Lyons, Ingénieur-Consultante, Formation Etude et veille sur l’Eau et le développement durable. Jeudi 9 avril 2009 à 18h15- L’eau au Japon : culture, tradition, aménagements et usages contemporains avec Yves Kovacs, Docteur de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, consultant des pouvoirs publics japonais. Lundi 27 avril 2009 à 18h15- L’eau en Chine : Les enjeux du barrage des Trois Gorgesavec Jean-Paul Bravard, Géographe, Université Lyon II. Jeudi 30 avril 2009 à 18h15.

Venez nombreux !

jeudi 5 mars 2009

Espoirs et difficultés de l’Algérie

Incapable d'assurer correctement jusqu'à la fin des années 90, l'alimentation en eau potable de sa capitale, l'Algérie figure pourtant, aujourd'hui, parmi les rares pays du continent africains ayant, déjà, réalisé le 7e Objectif du millénaire pour le développement (OMD) de l'ONU, qui cible de réduire de moitié, à l'échéance de 2015, le nombre d'habitants sans accès à l'eau potable et aux services d'assainissement. 
En effet, selon les statistiques du ministère des Ressources en eau, l'Algérie fournit 93 % de sa population en eau potable par le biais de réseaux de distribution, alors que 86 % des foyers algériens sont raccordés à des réseaux d'assainissement. 
Pour arriver à ce résultat, qui progresse chaque jour davantage, l'Algérie a mis en place une stratégie de développement du secteur de l'hydraulique basée, notamment sur une mobilisation des ressources en eau superficielles et souterraines, la réalisation de réseaux d'adduction et de distribution et la lutte contre la déperdition de la ressource à travers, notamment une gestion rationnelle. 
Cette stratégie pour la réalisation de laquelle a été allouée, notamment une enveloppe de 2000 milliards de dinars, s'est appuyée sur des programmes de développement portant, notamment sur la construction de nombreux barrages dans les principaux bassins hydrographiques, dont l'interconnexion, à travers des systèmes de transfert d'eau, a permis de tisser une véritable toile d'araignée au niveau de toutes les régions du pays pour desservir le plus reculé des villages. Le pays, qui ne possédait en effet que 44 barrages jusqu'en l'an 2000 pour une capacité de stockage de 2,2 milliards de m3, a mis en exploitation 15 nouveaux barrages durant les cinq dernières années, dont ceux de Beni Haroun (Mila) et de Taksebt (Tizi-Ouzou) en 2007, avant d'en réceptionner 13 autres. Ce qui portera le nombre de barrages à 72 et la capacité de mobilisation à 7,8 milliards de mètres cubes/an à la fin de l'année 2009. 
Les grands systèmes de transfert sont, quant à eux, lancés autour du barrage de Beni Haroun, qui a une capacité de stockage de près d'un milliard de m3, pour l'alimentation de cinq wilayas de la région est (Mila, Constantine, Khenchela, Oum El Bouaghi et Batna), de celui de Taksebt pour desservir les wilayas du centre (Tizi-Ouzou, Boumerdès et Alger), et de Koudiet Acerdoune (Bouira) au bénéfice des wilayas de Bouira, Tizi Ouzou, M'sila, et Médéa. Pour la région ouest, le système, intitulé le MAO, sera inauguré durant ce 1er trimestre 2009 pour alimenter les villes situées dans le couloir Mostaganem-Arzew-Oran, à partir des barrages de Cheliff et de Kerrada. 
Les régions sud et des Hauts-plateaux bénéficieront, également, de transferts d'eau de forages effectués sur la nappe albienne, à l'exemple de celui en cours de réalisation pour l'alimentation de Tamanrasset à partir de Ain Salah sur une distance de 740 km.
Par ailleurs, et afin de ne pas dépendre uniquement de la pluviométrie, l'Algérie a engagé un programme de réalisation de stations de dessalement d'eau de mer dans les régions côtières, et, notamment dans l'ouest du pays qui souffrait d'un déficit chronique en pluie, pour renforcer les apports des barrages et parer au manque d'eau en périodes de sécheresse. 
Treize stations sont ainsi programmées pour fournir, à la fin de l'année 2009, une production de près de 2,26 millions de m3/jour, soit 825 millions de m3/an, une quantité qui représentera près du tiers des capacités de retenue des barrages qui existaient jusqu'en 2000. 
Deux stations sur les 13, sont déjà en production à savoir celle d'Arzew pour Oran et celle de Hamma pour Alger, alors que près de 10 contrats de réalisation ont déjà été conclus avec des chantiers lancés ou en cours de lancement. 
Cette mobilisation tous azimuts des ressources hydriques s'est répercutée sur la dotation moyenne par habitant en eau potable qui a atteint, actuellement, plus de 165 litres/jour par habitant, alors qu'elle n'était que de 123 litres en 1999 et de 160 litres en 2007, et sur la fréquence de la distribution de l'eau au niveau des 1.541 communes du pays, dont 70% reçoivent désormais l'eau quotidiennement contre 45% en 1999. Le réseau national d'alimentation en eau potable totalise 60.000 kilomètres. 
Grâce à un réseau national d'assainissement des eaux usées de quelque 38.000 kilomètres, contre 21.000 kilomètres en 1999, soit une progression de près de 82%, le taux national de raccordement à l'égout est passé de 72% en 1999 à 86% en 2008. 
La réalisation de 40 stations d'épuration des eaux usées et la réhabilitation de 20 autres, a permis, par ailleurs, de faire passer les capacités nationales de traitement des eaux usées de 90 millions de m3 en 1999 à 350 millions actuellement. Elles atteindront 600 millions en 2010 avec la réception des projets en cours de réalisation. Cette mobilisation de ressources hydrauliques a permis, également, l'irrigation, en 2007, de 24 périmètres agricoles totalisant 219.000 hectares, alors que 4 autres totalisant près de 11.000 hectares étaient prévus à la livraison en 2008 dans les wilayas de Tlemcen, Tiaret, Jijel et Oum El Bouaghi. Une quinzaine d'autres périmètres totalisant une superficie de plus de 120.000 hectares sont également en cours de réalisation. 
Les retenues collinaires, dont le nombre avoisine les 460 en 2008, participent, de leur côté, avec un potentiel de 44 millions de m3, à l'irrigation de 850.000 hectares dans le cadre de la petite et moyenne hydraulique. 
L'irrigation agricole devra, également, profiter du recyclage des eaux usées.
Il est à noter, enfin, que le souci de mieux gérer la ressource en eau potable a amené les pouvoirs publics à conclure des contrats de gestion intégrée des réseaux de distribution, avec des sociétés spécialisées au niveau de grandes villes dont, Alger, Oran, Constantine et Annaba. 
En combinant ainsi plusieurs technologies (dessalement, retraitement et réutilisation des eaux usées, utilisation des eaux de pluie…) associées à une meilleure gestion (et surtout entretien) de ses réseaux l’Algérie serait-elle en phase de devenir l’exemple à suivre pour sa gestion raisonnée de ses ressources en eau, l’avenir nous le dira car malgré ces efforts et les budgets colossaux investis, certaines zones restent encore inégalement raccordées: ainsi la wilaya (province) d’Oran, qui a bénéficié de plusieurs projets de stations de dessalement (deux stations monoblocs, deux autres stations de dessalement à Béthioua et Arzew), de la réfection du réseau de l’AEP (Approvisionnement en eau potable), etc. Cet effort aurait permis à la wilaya d’atteindre un taux de raccordement au réseau AEP de l’ordre de 90%. Mais des dizaines de quartiers et d’extensions urbaines et villages demeurent sans eau potable. Plus grave, des quartiers attendent depuis 10 ans un branchement au réseau d’AEP, quand ce n’est pas ce même réseau qui n’est pas aux normes et où aucune goutte ne peut couler. Résultat : les revendeurs d’eau douce ont encore de beaux jours devant eux et les citoyens déboursent jusqu’à 400 DA et plus chaque mois pour s’approvisionner en eau. Le secteur de l’habitat, qui a permis grâce aux différents programmes de réaliser quelques 39 560 logements abaissant le taux d’occupation par logement à 5,1 en 2008, n’a pas pour autant trouver l’équation au problème de l’habitat précaire et du vieux bâti. Rien que pour la ville d’Oran, ce sont plus de 2 200 immeubles menaçant ruine et qui concernent plus de 13 000 familles à reloger de façon urgente.
Lors de la visite du chef de l’État en décembre dernier, la wilaya s’était vu octroyer, au titre de budget complémentaire, un montant de plus de 14,5 millions de dinars où le secteur de l’urbanisme représentait la plus grande portion, soit plus de 6 millions de dinars. Fin février en marge de la visite du Président à Arzew, le ministre de l’Intérieur a, dans un document remis à la presse, évoqué le programme quinquennal prévisionnel d’un montant total de 194 milliards de dinars, dont seulement pour l’heure 60,1 milliards de dinars ont été autorisés. Dans cette projection du futur plan quinquennal, c’est le secteur de l’eau qui bénéficiera de l’effort de budgétisation le plus élevé avec un total prévisionnel de 16 millions de dinars. Ce qui fait dire au ministre de l’Intérieur que très prochainement à Oran il y aura de l’eau H24... A suivre…

dimanche 1 mars 2009

Accord autour du “canal de la paix” au Moyen-Orient

Après dix ans de négociations, un accord portant sur la faisabilité d'un canal d'alimentation en eau de la mer Morte par la mer Rouge a été signé par Israël, la Jordanie et l'Autorité palestinienne. Evalué à 15 milliards de dollars, ce « canal de la paix » permettrait de produire 800 millions de mètres cubes d'eau potable grâce à des usines de dessalement.
Ce projet vraiment prometteur pour toutes les populations de la région, mais que l'intervention d'Israël à Gaza risquait de remettre en question, est d’une nécessité vitale à moyen terme : agriculture intensive et industries assèchent peu à peu le Jourdain, qui, désormais, peine à alimenter la mer Morte, réduite de plus en plus à un lac de sel.

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