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dimanche 5 décembre 2010

Le pompage excessif de l’eau augmente le niveau de la mer

Selon les estimations d’une nouvelle étude réalisée par une équipe de chercheurs néerlandais et publié dans Geophysical Review Letters, « dans le monde, le pompage excessif des eaux souterraines, en particulier dans le Nord de l'Inde, l'Iran, le Mexique, la Chine et le Nord-ouest américain, a plus que doublé entre 1960 et 2000 et est responsable d'environ 25% de la hausse actuelle du niveau de la mer. »

L'idée générale est que les eaux souterraines utilisées pour l'irrigation s’écoulent dans les cours d'eau reliés aux océans ou que leur évaporation dans les nuages finis par la pluie dans l’océan.

Cette étude, menée par une équipe de chercheurs basée à l'Université d'Utrecht et de l'International Groundwater Resources Assessment Centersouterraines à Utrecht aux Pays-Bas, donne à penser «à la fois l’ampleur et la gravité du phénomène »: elle estime que l’épuisement des eaux souterraines à travers le monde est passé de 29,5 millions de m3 en 1960 à 55 millionsde m3 en 2000.

Ce volume représente 15 fois la quantité d'eau utilisée chaque année par tous les utilisateurs de la rivière Colorado, aux Etats-Unis, des villes de Los Angeles, Phoenix et Las Vegas, des fermes de Californie et dans les déserts d’Arizona, qui produisent la plupart des fruits et légumes de ce pays.

Ce que cette nouvelle étude suggère, c’est que « l'épuisement des eaux souterraines est un problème mondial. Maintenant, nous avons à craindre qu’il contribue aussi à l'élévation du niveau de la mer et cela change l'échelle du problème à laquelle nous n'avions pas pensé avant. »

Selon le directeur du think tank environnementaliste californien, Peter Gleick, « il y a une prise de conscience de la gravité du problème du pompage excessif des eaux souterraines, mais je pense que ça va prendre plus de temps pour réveiller nos politiques, parce que nous sommes extrêmement dépendants de cette source non durable de l’eau », ajoutant : « 40% de nos prélèvements d'eaux souterraines proviennent de sources non durables de l'eau. »

Source : Green blog du New York Times.com

mercredi 17 février 2010

Elévation du niveau des mers : des prévisions à la réalité

Selon des scientifiques européens, le niveau des mers devrait augmenter d'un mètre au cours du siècle prochain. L’étude sur le sujet, publiée dans la revue Climate Dynamics, il y a quelques mois, suggère que même si la température n'augmente que de 2 degrés Celsius sur les 100 prochaines années (ce qui constitue un scénario relativement optimiste), le niveau des mers augmenterait de 80cm.
«Au fond, nous devons tout simplement nous adapter à l'augmentation du niveau des mers», explique le Dr Aslak Grinsted, un géophysicien de l'université de Copenhague, au Danemark. «La réduction des émissions de CO2 permettra d'améliorer la situation mais nous sommes déjà certains de subir une augmentation du niveau des mers. L'inertie du système est trop importante pour empêcher l'élévation.»
Dans cette dernière étude, les scientifiques ont utilisé une autre approche, en remontant dans le temps en vue d'examiner la relation entre la température et l'élévation du niveau de la mer sur les 2000 années passées.

«Au lieu de tenter de calculer l'impact de la fonte des calottes glaciaires, nous avons basé nos calculs sur ce qui est survenu dans le passé», explique le Dr Grinsted. Les données sur les températures du passé ont été obtenues à partir de carottes de glace ainsi que grâce aux anneaux de croissance des arbres. Le niveau des mers a été mesuré directement à divers endroits dans le monde entier depuis 300 ans, et des informations complémentaires, plus anciennes, sont également disponibles.

Selon les estimations et les calculs de l'équipe de recherche, si la température augmente de 3 degrés Celsius au cours des 100 prochaines années, le niveau des mers augmentera de 0,9 à 1,3 mètre. Un scénario plus optimiste, qui implique une augmentation de la température de 2 degrés, conduira à une augmentation d'environ 80 cm. Par contre, dans le cas d'un scénario pessimiste où la température augmenterait de 4,5 degrés Celsius, l'élévation du niveau des mers serait d'environ 1,35 mètre.
«Même si nous arrêtons l'augmentation de la température, le niveau de la mer augmentera de 20 à 40 cm», explique le Dr Grinsted. «Afin d'éviter que le niveau des eaux de la mer augmente, nous devrions diminuer la température de 0,6 degré Celsius.»

Les chercheurs font remarquer que l'élévation du niveau de la mer devrait être plus rapide au cours du 21e siècle que pendant les 2000 années précédents. Néanmoins, de tels changements sur le niveau de la mer ne sont pas sans précédent ; à la fin de la dernière époque glaciaire, il y a plus de 11700 ans, la couche de glace a fondu si rapidement que le niveau de la mer s'est élevé de 11 millimètres par an, ce qui équivaut à un mètre en un siècle.

En Inde, l’élévation du niveau de la mer est anormalelement élevée depuis 2004
Selon le Dr Navak, Secrétaire au Ministère des Sciences de la Terre Indien il y a actuellement une élévation préoccupante du niveau de la mer sur les côtes indiennes; ce phénomène aurait débuté en 2004.

Au cours d'un discours pour l'Indian Science Congress le Dr. Nayak a annoncé qu'entre 2004 et 2008 l’élévation du niveau de la mer aurait atteint 9 mm alors que l'élévation moyenne jusque là observée était d'1,08 mm par an entre 1961 et 2003 ; depuis 2003 celle-ci atteindrait 3.1 mm. Il a affirmé que la température moyenne des océans aurait augmenté contribuant à cette hausse. Cependant cette hausse des températures seules ne peut expliquer cette hausse du niveau des océans; elle est à lier à la fonte des glaciers et à la fonte des couches neigeuses. Il a aussi annoncé que cette hausse du niveau des océans n'était pas identique à la surface du globe et certaines zones sont plus touchées; c'est le cas de la région de l'estuaire de la Hooghly.

L'érosion des Iles Laquedives pourrait être liée à cette hausse des océans mais selon lui il n'y a aucune certitude. Un projet pilote doit être mis en place pour étudier ce phénomène sur la côte de Chennai. Au cours de ce discours il a annoncé que des variations des températures extrêmes avaient pu être observées sur les 50 dernières années. Le nombre de jours et de nuits froids est devenu moins important tandis que les périodes de canicules sont devenues plus régulières.

La fréquence des fortes précipitations pluvieuses à elle aussi augmentée sur la plupart du territoire et a contrario de fortes et intenses sécheresses ont pu être observées sur de vastes zones depuis les années 70 et ceci plus particulièrement dans les régions tropicales à subtropicales. Selon lui l'Inde doit augmenter la surveillance de ces régions et comprendre l'impact de cette évolution sur le système des moussons.

vendredi 5 septembre 2008

Le Vietnam menacé par la hausse du niveau de la mer

Intitulé "Minimiser les impacts du changement climatique dans les villes", le premier rapport sur ce sujet de la Banque Mondiale et de l'ONU a pour but d'aider les villes d'Asie-Pacifique à évaluer les risques du changement climatique et de proposer des solutions pour y faire face. Il sera, selon les experts de la BM, un outil efficace pour seconder les décideurs politiques et les autorités des villes menacées dans l'élaboration de stratégies spécifiques pour chaque ville, face aux caprices du climat, susceptibles de causer des dégâts.

Une grande partie du rapport de 150 pages est consacrée aux impacts de la hausse du niveau des océans sur les villes vietnamiennes, dont Hanoi, Nam Dinh et d'autres villes côtières. Les auteurs ont constaté que "les plus grandes répercussions se produiraient notamment dans le delta du fleuve Rouge et celui du Mékong".

Dans le rapport, de nombreuses mesures sont proposées : renforcement du système des digues, des activités de lutte contre les inondations et les crues... pour aider ces villes à affronter le changement climatique mondial.

Le changement climatique fait augmenter le niveau de la mer, provoquant chaque année typhons et inondations qui menacent notamment les villes en Asie de l'Est. Selon les prévisions, le Vietnam, la Chine, le Myanmar et la Thaïlande seraient les pays les plus touchés par ce phénomène. Pourtant, "ses répercussions seront plus ou moins graves en fonction des plans d'action et des initiatives déployés par les autorités", a constaté Jim Adams, vice-président de la BM en Asie de l'Est et Pacifique.
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