dimanche 11 mai 2008
Eau : le nouveau « choucou » des cleantech ?
Depuis quelques années, le domaine des technologies propres semble obnubilé par la question des énergies renouvelables, en premier lieu le solaire. Mais dans un article titré « Water, the Next Clean Tech Darling » , Emily Crawford rapporte que certains experts estiment que le secteur de l’eau va connaitre des percées technologiques d’importance au cours des années à venir, au point de devenir le « chouchou » des investisseurs.De fait, la prise de conscience par le grand-public des enjeux régionaux autour de l’eau, les sécheresses à répétition, et la tension que connaissent les Etats-Unis sur la question (et pas seulement à Las Vegas) ont concouru à attirer les regards. Or, avec des données démographiques évidentes (urbanisation industrialisation des PVD, croissance de la population mondiale…) et des données climatiques de plus en plus préoccupantes, tout semble réuni pour que les quatre à cinq années à venir voient l’émergence de technologies nouvelles.Cette effervescence touche d’ailleurs aussi bien le secteur de la potabilisation que de l’assainissement. Mais la technologie star, pour le moment selon le CNRS, reste le dessalement d’eau de mer, qui prend tout son sens lorsque l'on garde à l’esprit que 40% de la population mondiale vit à moins de cent kilomètres des côtes.C’est pourquoi les industriels du secteur tablent sur une hausse de 15% par an du marché de dessalement dans le monde, soit dans les dix ans une capacité de près de 80 millions de m3 par jour, c’est-à-dire de quoi alimenter 300 millions de personnes.Deux techniques sont aujourd’hui disponibles : l’osmose inverse, qui repose sur le principe du filtrage : l’eau de mer est filtrée à travers des membranes qui retiennent les impuretés et le sel, et la distillation ou dessalement thermique, qui repose sur le principe de l’évaporation: l’eau est chauffée jusqu’à évaporation, la vapeur étant condensée pour obtenir de l’eau douce.Ces deux technologies sont cependant assez gourmandes en énergie, et c’est ici que sont censées intervenir les innovations : réduire le cout énergétique du m3 produit. Un challenge peut-être plus vital que la question du moteur propre dans des pays où l’absence d’eau potable tue encore de nos jours.
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