Au Cameroun, la situation concernant l’accès à l’eau est devenue extrêmement problématique. Les grandes villes sont les premières à en payer le prix. Ainsi, à Yaoundé et Douala, les deux plus grandes agglomérations du pays, le robinet ne fournit de l’eau que vers 2h du matin et ce pour un temps incertain, souvent pas plus d’1/2h…
La crise est devenue "criarde depuis le début de cette année", selon M.Kamgaing président de la ligue camerounaise des consommateurs (LCC). Cette pénurie se traduit "par des coupures d'eau qui durent plusieurs jours" dans certains quartiers dans les deux villes, a-t-il ajouté.
Dans certains quartiers, l’eau qui s’écoule a une couleur douteuse et, avant d’en faire la moindre chose, il faut la laisser décanter.
C'est difficile à imaginer pour nous qui sommes habitués à bénéficier d’une distribution d’eau de qualité en quantité non limitée. Là-bas, l’eau est distribuée à la population par des camions citernes qui sillonnent la ville. Il faut voir les habitants se précipiter vers eux munis de récipients de toute sorte et faire des heures de queue pour quémander un peu d’eau. Et ce d’autant plus que nul ne sait où et quand passera le prochain camion. Il faut parfois attendre plusieurs jours…
"Le volume de production d'eau a énormément chuté après le tarissement du fleuve Nyong (centre) où nous captons l'eau pour alimenter la ville de Yaoundé", explique sous couvert d'anonymat une source de la Camerounaise des Eaux (CDE), la compagnie de production et de commercialisation de l'eau courante*.
De nombreuses voix se sont élevées pour défendre les populations demandant une organisation plus efficace et un rationnement de l’eau dans les villes les plus affectées.
Une telle situation est principalement due, outre à la sécheresse qui s’abat depuis ces deux dernières années sur le pays, à une infrastructure de distribution des plus vétustes. Les travaux d’entretien et d’extension qui auraient été nécessaires n’ont pas été réalisés. Face à cette situation, de grandes mesures devraient être prises sous peu notamment pour la réfection du réseau. Espérons que les 66 milliards empruntés à cette fin à l’Agence française de développement et à la Banque européenne d’investissement permettent au Cameroun de surmonter la situation à laquelle le pays est confronté aujourd’hui
* en octobre 2008, l'Office marocain des eaux potables a été constitué en société de droit camerounais "la Camerounaise des eaux".
Pour aller plus loin : l’eau du Cameroun, post du 4 décembre 2008
1 commentaire:
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