jeudi 30 avril 2009
Le barrage Nam Theun 2 relance l’économie du Laos
mercredi 29 avril 2009
L’Atlas mondial de l’eau : un ouvrage synthétique et pratique
mardi 28 avril 2009
L’eau des Etats-Unis sous la pression des biocarburants
Faisant l'objet d'importantes subventions de la part de l'état fédéral, la filière biocarburant (1ère génération) a été encouragée par les instances gouvernementales américaines afin de diversifier les sources d'énergies et de diminuer la dépendance énergétique vis-à-vis des pays exportateurs d'énergies fossiles. Leader sur la scène internationale dans la production de biocarburants, les Etats-Unis espèrent atteindre le seuil des 57 milliards de litres de bioéthanol d'ici 2015. Cette production croissante d'énergie d'origine biomasse soulève cependant un certain nombre de problématiques, résultant notamment de l'impact environnemental d'une telle industrie.
En effet, selon une étude publiée en février 2009 par le journal "Environmental Science and Technology", la production de bioéthanol consommerait trois fois plus d'eau que ce qui avait été initialement estimé.
D'après l'EPA (Environmental Protection Agency), plus de 95% des biocarburants américains sont produits à partir de grains de maïs. Si les études antérieures estimaient la consommation de 263 à 784 litres d'eau pour la production d'un litre de bioéthanol à partir du maïs, les chercheurs Y. Chiu, B. Walseth et S. Suh du département "Bioproducts and Biosystems Engineering" de l'université du Minnesota, ont mis en évidence qu'il s'agirait en réalité d'une consommation variant pour les différents états de 5 (Ohio) à 2 138 (Californie) litres d'eau pour chaque litre d'éthanol. Se basant sur des données récoltées en 2007 pour 41 états, la quantité d'eau totale nécessaire à la production de bioéthanol aux Etats-Unis s'élèverait ainsi à 3 260 milliards de litres. La consommation d'eau aurait alors augmenté de 246% entre 2005 et 2008 (passant de 1 900 à 6 100 milliards de litres) pour une hausse de la production de bioéthanol de 133% (passant de 15 à 34 milliards de litres sur la même période).
Cette étude met, comme on l'a dit, en évidence une disparité régionale importante, 12 états du Midwest consommant moins de 100 litres d'eau par litre d'éthanol produit. Cette disparité est principalement le résultat de pratiques agricoles différentes (absence d'irrigation, drainage des cultures...). Toutefois, la majorité des états enregistre une consommation d'eau élevée, celle-ci pouvant avoir des répercussions régionales sur la gestion de l'eau et le rechargement des aquifères. A titre d'exemple, les états recouvrant la nappe souterraine d'Ogalla, puisaient 68% de leur consommation en eau pour la production d'éthanol en 2007. Selon les données de l' "U.S. Geologigal Survey", cette exploitation forcenée de l'aquifère serait à l'origine de 18% de la réduction de la taille de cette nappe souterraine.
L'étude confirme ainsi les résultats des recherches du "National Research Council", publiés en 2006 et soulevant la question de l'impact environnementale d'une production à grande échelle de biocarburants à base de maïs. Par ailleurs, ces récents travaux soulignent aussi l'importance de tenir compte des disparités régionales en privilégiant l'implantation de bio-raffineries près de sites ne nécessitant pas d'irrigation intensive et n'utilisant qu'en apport mineur les réserves d'eau souterraines. En effet, sachant que 36 états connaîtront dans le court terme des pénuries en eau de plus ou moins grande échelle (données de l' Office Fédéral "U.S. General Accounting"), l'expansion d'une telle industrie ne pourra qu'aggraver l'épuisement des réserves souterraines.
lundi 27 avril 2009
Vers des conflits pour l’eau en Asie ?
dimanche 26 avril 2009
L’eau du robinet rencontre l’engouement des français
samedi 25 avril 2009
Le CICR lutte au Zimbabwe pour améliorer l’accès à l’eau
vendredi 24 avril 2009
Développement de la desalinisation en Israël
jeudi 23 avril 2009
Accès à l’eau en RDC : objectif 40%
mardi 21 avril 2009
Le Crédit Mutuel distingue deux lycéennes pour un projet de traitement de l'eau au Sénégal
La banque Crédit Mutuel a organisé au niveau national, une opération intitulée “un coup de pouce du Crédit Mutuel pour faire germer vos projets”. Il s’agissait, pour les élèves d'établissements agricoles de présenter un projet réalisé dans le cadre de leurs études.
C’est l’institut Sandar, lycée d’enseignement Général et d’Agrotechnologie situé à Limonest (Rhône-Alpes) qui se verra verser les 1000 euros réservés au projet vainqueur. Faustine Chilliet et Sylvie Clappier, classe de BTSA Gestion et maîtrise de l’eau 2 ème année, ont été récompensées pour leur action d'étude, et de réalisation d'un projet nommé KADABIO, d'épuration de l'eau dans un village du Sénégal.
“Dans le cadre du Projet d’Information et de Communication (PIC) à réaliser en deuxième année de BTS Agricole en Gestion et Maîtrise de l’eau, nous sommes deux étudiantes à nous être intéressées à la demande émanant de l’école du village de Kabadio en Casamance, au Sénégal : sensibiliser des jeunes élèves aux problèmes d’hygiène liés à l’eau et aux différentes maladies transmissibles par cette dernière. Ce projet, nous l’avons élaboré avec l’association IEFR (Il Etait une Fois une Rencontre) basée à Villefranche-sur-Saône" ont expliqué les deux lycéennes.
Après s’être intéressées à la partie théorique du projet, les lycéennes ont pris l’initiative de concrétiser leur action en installant deux systèmes d’épuration d’eau (Miniwata) destinés à l’hygiène quotidienne, l’un pour l’école, l’autre pour la maternité.
Un grand brav-eau aux lauréates !
dimanche 19 avril 2009
Pollutions sauvages : il faut punir !
C’est une affaire comme il en arrive malheureusement toutes les semaines dans nos campagnes ; un acte de vandalisme écologique, passé presque inaperçu, dont les auteurs ne seront jamais retrouvés. Dans la région d’Epernay, la propriété de la famille Splingart est traversée par le Sourdon, un ruisseau qui prend sa source au-dessus de Saint-Martin-d'Ablois et qui court à travers le village avant de rejoindre le Cubry.
Depuis plusieurs années, cette famille élève des poissons, dans les étangs et bassins creusés sur son terrain et alimentés par le Sourdon. Le fils, Olivier, vend des truites pour les concours de pêche. Ce sont ses parents qui s'occupent des poissons pendant ses déplacements professionnels.
« Mardi dernier, comme tous les soirs, j'ai sorti les chiens et j'en ai profité pour enlever les choses qui bouchent la grille, là où l'eau du ruisseau part dans la pêcherie », raconte M. Splingart. « J'ai vu un poisson qui sautait et se retournait à la surface. Je me suis tout de suite dit, il y a quelque chose de mauvais dans l'eau. » Il se dirige vers la pêcherie, où toutes les grosses truites sont en train de flotter, à l'agonie. Le lendemain, il repêche avec son épouse, près de 200 kilogrammes de truites mortes. À cinq euros le kilo de truite, le préjudice est de 1.000 euros pour l'entreprise familiale. « Il n'y a aucune assurance pour ce genre de dommages, c'est perdu », explique le couple, avec amertume.
Un produit chimique de nettoyage ou de jardinage, versé dans le ruisseau en amont de la pisciculture est sûrement à l'origine de cette perte.
Un gros manque à gagner
Si elles meurent avant d'être pêchées, les truites sont évidemment invendables. « Les poissons sont morts la gueule ouverte, le polluant est sûrement une substance qui raréfie l'oxygène dans l'eau, suppose M. Splingart. Les plus petites truites ont survécu. La personne responsable a dû déverser un tel produit en grande quantité, pour que, malgré la dilution, il y ait autant de poissons morts. »
La gendarmerie s'est rendue sur les lieux le lendemain mais il était déjà trop tard pour effectuer des prélèvements et analyser l'eau.
Personne n'a le moindre indice sur le produit qui aurait pu tuer les truites et ni sur son origine.
« Il y a des gens qui prennent le ruisseau pour une poubelle », s'insurge Mme Splingart. « C'est honteux. »
« On y retrouve des cannettes de bière, des sacs en plastique, des bouteilles… On a même vu une tête de veau ! Les gens devraient davantage respecter la nature », ajoute son époux.
D'où est venu le produit polluant, les Splingart ne le savent pas, mais ils aimeraient faire savoir qu'il y a une pisciculture en aval du village, qui récolte tout ce qu'on jette dans la rivière.
La même mésaventure en septembre dernier
« C'est arrivé dans la nuit, à 22 heures, ce n'est pas un accident, quelqu'un a volontairement versé quelque chose dans l'eau, en toute discrétion. Ce n'est pas malveillant, nos truites n'étaient sûrement pas visées. ». « Cette fois-là, le polluant était visible, l'eau était devenue bleu verte », se rappelle M. Splingart.
Mais là encore la gendarmerie n'avait rien pu faire.
« Il faut que ça cesse, affirme Mme Splingard. Ce n'est pas seulement une perte économique pour l'entreprise, c'est révoltant d'un point de vue écologique. En plus, nos chiens boivent dans le ruisseau aussi. »
Le caractère anecdotique de cette triste histoire ne doit pas cacher une incongruité judiciaire choquante : en France, l’incendie de forêt volontaire, en l’absence de victime, est puni de 20 ans de réclusion et 200 000 euros d’amende (article 322-6 du code pénal). La pollution d’un cours d’eau n’expose qu’à une contravention de 5ème classe de 1500 euros au plus.
jeudi 16 avril 2009
Lancement de l’étude de l’Afssa sur les polychlorobiphényles (PCB)
lundi 13 avril 2009
Le poisson-robot qui détecte la pollution des fleuves
Des scientifiques britanniques travaillent sur un modèle de poisson-robot capable de se déplacer de façon autonome pour détecter les sources de pollution en milieu aquatique, a indiqué jeudi la société qui pilote le projet.
Le poisson, long d'environ 1,5 mètre et qui ressemble à une carpe, sera équipé de détecteurs chimiques pouvant identifier des sources de pollutions, telles que des fuites de carburant provenant de navires ou des produits chimiques dilués dans l'eau, selon la société de conseil BMT Group Ltd.
Le poisson-robot, conçu par des chercheurs de l'Université d'Essex (est de l'Angleterre) n'est pas télécommandé mais dispose de ses propres capacités de navigation. Il doit retourner à son port d'attache toutes les huit heures, quand il a épuisé ses batteries.
Cinq poissons-robots de ce modèle doivent être mis à l'eau dans le port de Gijon, dans le nord de l'Espagne, dans le cadre d'un projet de recherche piloté par la Commission européenne.
Conçu par l'équipe du professeur Huosheng Hu de l'université d'Essex, le poisson-robot, d'un coût de 20.000 livres, peut se déplacer à une vitesse maximum d'un mètre par seconde.
"Nous concevons ces poissons de façon à ce qu'ils soient capables de détecter des changements dans l'environnement d'un port et de reconnaître des signes précoces de dispersion de la pollution, par exemple pour détecter une petite fuite dans un bateau", a relevé Huosheng Hu qui prévoit que ces robots seront opérationnels à la fin 2010.
"L'espoir est que cela puisse prévenir des rejets potentiellement dangereux dans la mer, avant que des fuites non détectées ne s'aggravent avec le temps", a souligné M. Hu.
"Si utiliser des bancs de poissons-robots pour détecter la pollution dans les ports semble sortir tout droit de la science-fiction, il y a des raisons très pratiques pour choisir cette forme", a souligné Rory Doyle, directeur de recherche scientifique chez BMT Group.
"Avec des poissons-robots, on copie un modèle créé par des millions d'années d'évolution qui est incroyablement efficace", a-t-il déclaré.
Source : AFP
vendredi 10 avril 2009
Le cercle infernal de l’instabilité politique en Guinée-Bissau
80% de l’eau de Bissau, la capitale bissau-guinéenne, est contaminée par des bactéries nocives. Les habitants sont habitués aux épidémies de choléra et autres maladies diarrhéiques mortelles, et les bailleurs ne peuvent financer d’importants projets de construction d’infrastructures tant que la stabilité du pays ne peut être garantie.
La dernière épidémie de choléra, qui a couru de novembre 2008 à février 2009, a fait au moins 225 morts et touché quelque 14 000 personnes, la plupart dans la capitale. Si la gravité des dernières épidémies a incité certains bailleurs à investir davantage malgré l’incertitude politique qui subsiste, la plupart d’entre eux restent réticents. L’instabilité politique, marquée par les coups et contre-coups d’Etat et les assassinats politiques, contribuent à empêcher l’Etat de pouvoir assurer les services les plus essentiels, dans l’ensemble du pays.
" Le pays est touché par une instabilité continuelle ", a déclaré Silvia Luciani, directrice du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) en Guinée-Bissau. " Cela ne permet pas de mettre en place des systèmes d’infrastructures à grande échelle. Pour attirer les gros bailleurs, il faut pouvoir garantir une longue période de stabilité… On ne peut pas installer des canalisations d’eau en un mois ". Les maladies diarrhéiques comptent parmi les principales causes de mortalité et de morbidité infantiles en Guinée-Bissau, pays qui affiche le cinquième taux de mortalité infantile le plus élevé du monde, puisque près d’un enfant sur cinq y meurt avant l’âge de cinq ans. La plupart des familles de la capitale puisent leur eau dans des puits de surface qu’elles creusent elles-mêmes, souvent dangereusement près des latrines, et la croissance démographique observée dans la capitale ne fait qu’aggraver cette situation, a expliqué Mme Luciani à IRIN.
A cela s’ajoute l’impossibilité de rentabiliser les investissements : des systèmes de facturation de l’eau et de l’électricité ont été mis en place, mais ils ne fonctionnent pas correctement, selon Cesario Sa, directeur des Services d’eau et d’électricité (EAGB) de Bissau, car les ressources pour rentabiliser ces investissements manquent en amont : " Dans bien des cas, nous ne sommes pas en mesure de percevoir les recettes de l’approvisionnement en eau, faute de ressources financières ou de capacités ".
La Commission européenne vient d’approuver un projet d’un budget de 3,9 millions de dollars, visant à renforcer les capacités du ministère de l’Energie et des ressources naturelles dans le domaine de la gestion de l’eau, ainsi que l’octroi de la somme de 3,9 millions de dollars, pour continuer d’aider à la bonne gestion de l’eau en milieu rural. La Banque mondiale est sur le point de commencer à construire des réservoirs d’eau à Bissau, et d’installer 24 kilomètres de canalisations d’eau, pour un coût de près de six millions de dollars.
" Il y a une volonté d’améliorer l’eau et l’assainissement ", se félicite Mme Luciani de l’UNICEF. " Si la situation reste calme, d’autres interventions de ce type pourront être entreprises ". Pour Jose Antonio Borges, un habitant de Bissau, la population ne peut plus se permettre d’attendre. " La Guinée-Bissau est confrontée à une crise électrique depuis 1998. Mais cette année, c’est la crise hydrique qui est la plus grave car elle touche tout le monde dans le pays… On peut accepter la crise énergétique, mais sans eau, on ne peut pas vivre ".
lundi 6 avril 2009
Pollution acide industrielle en Nouvelle Calédonie
Des centaines de poissons et de crustacés sont morts en Nouvelle-Calédonie, suite à une fuite d'acide sulfurique à l'usine de traitement de nickel du Brésilien Vale Inco, en phase de tests, ont indiqué vendredi les autorités locales.
"L'évaluation précise de l'impact de cette fuite est en cours. Mais il est certain que le creeks (rivières) du sud sont l'habitat d'un grand nombre d'espèces endémiques et protégées", a déclaré Christophe Obled, directeur de l'Environnement de la Province sud.
Après l'incident, un PH2, témoin d'une très forte acidité, a été relevé en plusieurs points du cours d'eau.
Plusieurs centaines de poissons et de crustacés ont été retrouvés morts à la surface de l'eau et sont en cours d'identification. Selon le comité autochtone Rheebu Nuu, la fuite est allée jusqu'à la mer où des mulets morts ont été découverts.
L'usine d'une capacité de 60.000 tonnes de nickel doit être inaugurée en milieu d'année et se situe en bordure d'une baie à la biodiversité exceptionnelle et fragile
Mercredi, un joint défectueux a entraîné une importante fuite à l'unité de production d'acide sulfurique, qui doit servir au traitement chimique du nickel.
Selon l'industriel, entre 1.000 et 5.000 litres se seraient déversés mais certaines sources, citées par le journal Les Nouvelles Calédoniennes, font état d'une quantité "vingt à trente fois supérieure".
Mécontent d'avoir été tardivement averti de cet incident, Philippe Gomes, président de la Province sud, a en outre révélé vendredi qu'un bassin de rétention était en réparation.
"La province condamne la poursuite des essais de l'usine d'acide au moment même où les dispositifs de sécurité étaient en réfection", a indiqué M.Gomés
La collectivité entend obtenir des sanctions pénales et des réparations "pour les dommages sur le patrimoine environnemental".
Vale Inco, troisième groupe minier mondial, a arrêté l'unité d'acide "jusqu'à nouvel ordre".
Le WWF (Fonds mondial pour la nature) a de son côté demandé le retrait de l'autorisation d'exploitation accordée à l'industriel.
Tout le chantier de ce site industriel a été émaillé de multiples polémiques avec les populations locales, en raison de ses risques pour l'environnement.
En septembre dernier, le climat s'était apaisé après la conclusion d'un pacte, prévoyant le versement sur 30 ans d'environ 85 millions d'euros par Vale Inco, pour le développement durable.