Nous en avons parlé dès les jours qui on suivi la catastrophe en Haïti sur ce blog : après la recherche des disparus dans les décombres, la première urgence était l'approvisionnement en eau des rescapés, faute de quoi une autre catastrophe, sanitaire, était à craindre. Il y a une semaine, un premier hélicoptère chargé d'environ 700 litres d'eau dessalée a décollé à destination de Haïti.
Une manne providentielle près de six jours après le tremblement de terre qui a ravagé la région de Port-au-Prince et provoqué une terrible pénurie d'eau et de nourriture pour des centaines de milliers de personnes.
L'immense navire est équipé de quatre unités de dessalement. A bord, l'eau de mer est séparée de son sel par distillation. Grâce à l'énergie produite par ses réacteurs nucléaires, l'eau est chauffée jusqu'à évaporation et la vapeur d'eau condensée est récupérée en refroidissant.
Selon le capitaine Bill McKinley, officier responsable du réacteur nucléaire du navire, "nos quatre unités de distillation peuvent produire chacune 100.000 gallons (378.000 litres) d'eau douce par jour. Nous en avons besoin pour le navire", parfois en mer pendant des semaines, entre autres pour l'alimenter en eau potable.
D'après le capitaine, "actuellement nous produisons un excédent quotidien de 100.000 à 150.000 gallons par rapport à nos besoins", qui pourraient être distribués aux sinistrés de Port-au-Prince souffrant de la soif, de la faim et menacés de catastrophe sanitaire.
La production ne pose pas de problème, c'est le conditionnement de l'eau qui a retardé son acheminement. Sur le pont du Carl Vinson lundi finalement, l'équipage a commencé à remplir des centaines de bidons à l'aide d'une rangée de robinets installés spécialement.
Quelque 84.000 bidons de 5 gallons (d'une capacité totale de près de 1,6 million de litres) ont été commandés sur la base navale américaine de Guantanamo, à Cuba, pour être envoyés par avion sur le navire de guerre.
Le porte-avion américain ne sera pas seul à mobiliser ses capacités de production pour fournir Haïti en eau douce. Attendu lundi à Port-au-Prince, le navire-amphibie Bataan, fort d'un équipage de 2.200 Marines, transporte à son bord quatre unités de purification de l'eau.
Le précieux liquide arrivera-t-il à se frayer un chemin jusqu'à la côte haïtienne ?
"Les limites résident dans le nombre de conteneurs disponibles et dans notre capacité à les transporter" sur la terre ferme à l'aide d'hélicoptères, prévient le capitaine McKinley.
Source AFP
1 commentaire:
En tant qu'humanitaire, j'ai effectivement pris conscience que l'acheminement de l'eau potable est une question de même importance que le réaménagement d'infrastructures sanitaires lors de notre opération en Haïti. Merci pour votre article !
Enregistrer un commentaire