Pour ceux qui auraient raté « Demain la mer », le grand supplément publié conjointement le 1er décembre dernier par « Les Echos » et « Le Marin », c'est une bonne séance de rattrapage. La France est un « empire » maritime - les auteurs se délectent de réutiliser ce mot qui sent le souffre -, mais un empire qui s'ignore trop. Même si une politique maritime globale commence à prendre tournure.
Ce livre fait prendre conscience que c'est grâce aux DOM-TOM, et souvent aux moins habités, que la France contrôle - tant bien que mal -le deuxième espace maritime du monde. Les Kerguelen, Crozet ou Clipperton (2 km2 de terre) lui valent chacun une zone économique exclusive plus vaste que celle de la métropole. Même s'il faut décompter la part du rêve, ce livre fait prendre conscience de ce que pourraient devenir des marchés comme ceux du dessalement, de la culture industrielle des algues ou évidemment des énergies marines.
Les auteurs. Curieuse mais sympathique association entre un parlementaire, élu d'un territoire qui n'a rien de maritime (le Tarn), venu à la mer par la défense, et d'un ancien patron du Tour de France, qui imagine déjà les belles courses croisières que l'on pourrait organiser pour faire le tour de l'empire maritime national.
« France-sur-Mer, un empire oublié », par Philippe Folliot et Xavier Louy, Editions du Rocher, 220 pages, 18 euros.
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