Le 11 juin prochain, la fondation Veolia Environnement décernera le Prix du livre environnement, une initiative destinée à soutenir et encourager les écrivains et les maisons d’édition qui concourent à la sensibilisation du grand public aux enjeux environnementaux.
Pour cette 4e édition, organisée en partenariat avec Le Point et lepoint.fr, le lauréat se verra attribuer une dotation de 5.000 euros et bénéficiera d'une diffusion à travers la fondation. Sous la présidence de Claude Michelet, le jury a sélectionné cinq livres parmi les vingt-quatre en lice pour le prix et il privilégiera le défenseur de "l'écologie tout court", selon les propres termes du président, celle qui se rapproche davantage de la science que du sentimentalisme.
Parmi les livres nommés, on retrouve donc « L'Avenir de l'eau » , d'Erik Orsenna, qui partage ses interrogations sur le manque et l'accès à l'eau, et dont nous avons fait la recension ici. Philippe Chalmin, lui, revient sur l'histoire des matières premières dans « Des épices à l'or noir » . Le jury a également sélectionné des oeuvres qui mettent en relation deux sciences a priori en opposition, l'écologie et l'économie. C'est le cas du livre de Jean-Paul Fitoussi et d'Éloi Laurent, « La Nouvelle Écologie politique », qui repense le développement économique à l’épreuve des enjeux environnementaux , et de celui de Philippe Jurgensen, L'Économie verte . Dans son ouvrage, Jurgensen, préconise comme solution pour préserver la planète de retourner, au profit de la nature, les deux grands instruments qui ont, parfois, contribué à la détruire : une science bien comprise, qui offre de multiples promesses, et une économie qui ne demande qu’à faire jouer ses lois en faveur de l’environnement, pourvu qu’on valorise, comme il convient, les productions écologiques. Enfin, le jury a choisi un livre du photographe américain Alex Maclean, « Over… » , qui dans la lignée des géographes-humanistes du début du XXe siècle, décrypte et donne à voir les conséquences d’un mode de vie non raisonné – le fameux American Way of Life – sur notre environnement. D’abord axé sur les États-Unis, son travail a bien sûr une réelle valeur métaphorique sur l’avenir environnemental de nos pays européens, tant on connaît la puissance exportatrice, à la fois culturelle et sociale, des Etats-Unis.
Le Prix du livre environnement a également mis en place une mention spéciale jeunesse, qui récompensera son auteur de 2.500 euros. Pourquoi un prix jeunesse ? Parce que comme le souligne Claude Michelet il est nécessaire d'initier et de sensibiliser la jeune génération à une littérature qui place l'environnement au centre de ses préoccupations. Les deux livres nommés cette année sont Environnement et Écologie , de Catherine Stern, et Je serai les yeux de la Terre , d'Alain Serres.
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