Lors du colloque international « l’eau pour la paix, la paix pour l’eau » qui s’est tenu le 13 novembre à Paris, organisé par la Fondation Chirac pour le développement durable et le dialogue des cultures, l'Unesco et l'Agence française de développement, Jacques Chirac a proposé la mise en place d'une taxe applicable au transport maritime, pour financer l'accès à l'eau et à l'assainissement. L'ancien président a souhaité aussi que l'Union pour la Méditerranée (UPM) se penche sur la question de la gestion des eaux du Jourdain et prenne à ce sujet une « grande initiative. » Deux thèmes en particulier ont été abordés dont les recommandations seront transmises au 5ème forum sur l’eau qui doit se tenir à Istanbul au printemps prochain : les eaux transfrontalières, d’une part et l’accès à l’eau dans les États fragiles, d’autre part.
Ce colloque, en se basant sur le constat que « près de 96% des réserves d’eau douce de la planète se trouvent dans des aquifères souterrains majoritairement transfrontaliers », visait à promouvoir la mise en œuvre des mécanismes juridiques internationaux pour prévenir les nombreux conflits qui peuvent naître de l’exploitation de ces réserves d’eau.
Dans son discours, Jacques Chirac a appelé la communauté internationale à prendre sérieusement en main la question de l’accès à l’eau et à l’assainissement : « 900 millions d’habitants de notre planète, 900 millions ! N’ont toujours pas accès à l’eau potable. Pourrons-nous plus longtemps tolérer ce scandale ? Pourrons-nous longtemps encore tolérer que chaque jour, dix mille enfants meurent d’avoir bu une eau insalubre ? » Jacques Chirac a expliqué qu'« il est urgent de fixer et de faire adopter des règles de partage et d’arbitrage de la gestion de l’eau. » Selon lui, ce n’est pas la ressource qui manque mais une bonne gestion de distribution de l’eau au niveau mondial, régional et local. « On sait aujourd’hui que des civilisations sont mortes d’avoir été privées d’eau, que cette privation ait été le fruit de circonstances climatiques particulières, d’une mauvaise gestion de la ressource, ou de la mise à sac délibérée des techniques ancestrales. » « Il faut avoir une vision stratégique du partage des ressources. Une vision stratégique qui consacre l’eau comme un bien commun, à l’abri de tout accaparement. » Il propose en parallèle de poursuivre l’effort de l’aide publique en maintenant l’objectif de 0,7 % du PIB consacré à l’aide au développement. « L’effondrement des crédits d’aide, dans la quasi-totalité des pays du Nord, est une honte, une faute morale et une erreur stratégique. »
Michel Camdessus – membre du conseil d'administration de la Fondation Chirac et ancien directeur général du Fonds monétaire international - a estimé pour sa part que la crise financière associée à la crise alimentaire, à la crise énergétique et à la crise climatique provoque « une situation très dangereuse et très nouvelle. » Il a formulé le souhait qu'une « situation aussi grave » puisse rendre « plus active » la coopération internationale.
Heureux écho politique de ces préoccupations, Noah Kinarti - responsable israélien - a affirmé que l’État d’Israël reconnaît le droit aux palestiniens d’utiliser les ressources en eau. « Les deux parties ont toujours veillé à garder la question de l’eau hors du cercle des affrontements. » Il a souligné qu’« à plusieurs reprises, nous sommes allés ensemble sur le terrain pour résoudre les conflits ponctuels qui se présentaient. Grâce à cette bonne foi, les questions de l’eau sont les seules qui ont pu être réglées et qui continuent de l’être, même sous les bombes. Nous continuerons à œuvrer ensemble. »
Globalement, les intervenants ont tous confirmé qu’il existe un « changement d’attitude » vis-à-vis de l’eau et même si des conflits existent, « finalement le bon sens prévaut » toujours. « Il faut être audacieux, mais nous pouvons réussir si nous le voulons », a ainsi conclu l’ancien président français.
Ce colloque, en se basant sur le constat que « près de 96% des réserves d’eau douce de la planète se trouvent dans des aquifères souterrains majoritairement transfrontaliers », visait à promouvoir la mise en œuvre des mécanismes juridiques internationaux pour prévenir les nombreux conflits qui peuvent naître de l’exploitation de ces réserves d’eau.
Dans son discours, Jacques Chirac a appelé la communauté internationale à prendre sérieusement en main la question de l’accès à l’eau et à l’assainissement : « 900 millions d’habitants de notre planète, 900 millions ! N’ont toujours pas accès à l’eau potable. Pourrons-nous plus longtemps tolérer ce scandale ? Pourrons-nous longtemps encore tolérer que chaque jour, dix mille enfants meurent d’avoir bu une eau insalubre ? » Jacques Chirac a expliqué qu'« il est urgent de fixer et de faire adopter des règles de partage et d’arbitrage de la gestion de l’eau. » Selon lui, ce n’est pas la ressource qui manque mais une bonne gestion de distribution de l’eau au niveau mondial, régional et local. « On sait aujourd’hui que des civilisations sont mortes d’avoir été privées d’eau, que cette privation ait été le fruit de circonstances climatiques particulières, d’une mauvaise gestion de la ressource, ou de la mise à sac délibérée des techniques ancestrales. » « Il faut avoir une vision stratégique du partage des ressources. Une vision stratégique qui consacre l’eau comme un bien commun, à l’abri de tout accaparement. » Il propose en parallèle de poursuivre l’effort de l’aide publique en maintenant l’objectif de 0,7 % du PIB consacré à l’aide au développement. « L’effondrement des crédits d’aide, dans la quasi-totalité des pays du Nord, est une honte, une faute morale et une erreur stratégique. »
Michel Camdessus – membre du conseil d'administration de la Fondation Chirac et ancien directeur général du Fonds monétaire international - a estimé pour sa part que la crise financière associée à la crise alimentaire, à la crise énergétique et à la crise climatique provoque « une situation très dangereuse et très nouvelle. » Il a formulé le souhait qu'une « situation aussi grave » puisse rendre « plus active » la coopération internationale.
Heureux écho politique de ces préoccupations, Noah Kinarti - responsable israélien - a affirmé que l’État d’Israël reconnaît le droit aux palestiniens d’utiliser les ressources en eau. « Les deux parties ont toujours veillé à garder la question de l’eau hors du cercle des affrontements. » Il a souligné qu’« à plusieurs reprises, nous sommes allés ensemble sur le terrain pour résoudre les conflits ponctuels qui se présentaient. Grâce à cette bonne foi, les questions de l’eau sont les seules qui ont pu être réglées et qui continuent de l’être, même sous les bombes. Nous continuerons à œuvrer ensemble. »
Globalement, les intervenants ont tous confirmé qu’il existe un « changement d’attitude » vis-à-vis de l’eau et même si des conflits existent, « finalement le bon sens prévaut » toujours. « Il faut être audacieux, mais nous pouvons réussir si nous le voulons », a ainsi conclu l’ancien président français.
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