Après des mois d'investigations, la justice vient de mettre la main sur la première preuve concrète de l'existence d'un trafic mafieux de déchets toxiques en Méditerranée.
L'épave en question, contenant a priori 120 bidons de déchets radioactifs, a été retrouvée début septembre, à 500 m de profondeur au large des côtes de Calabre. Depuis des années, des associations de défense de l'environnement et des magistrats enquêtent sur ce business: la 'Ndrangheta (mafia calabraise) est soupçonnée de se faire payer pour se débarrasser en mer de déchets hautement toxiques.
Sa technique ? Racheter de vieux navires, les remplir de déchets puis les couler au large, avec de la dynamite. Malgré de nombreuses pistes, jamais personne n'avait mis la main sur une épave, si bien qu'au fil des années, l'existence de ce trafic semblait presque être un fantasme. L'affaire semble maintenant bien réelle. D'autant que c'est le témoignage d'un repenti, Francesco Fonti, qui a permis de trouver cette première épave - dont l'identification doit encore être confirmée par des tests scientifiques.
Dès 2006, Francesco Fonti a avoué avoir participé au sabordage de trois bateaux chargés de déchets toxiques. Il y aurait donc au moins deux autres cargos à retrouver... Et même plus ! "Nous estimons que la mafia a dû couler au moins une trentaine de bateaux, avance Sebastiano Venneri, vice-président de Legambiente, association écolo qui dénonce ce business depuis 1994. À la lumière de cette découverte, toutes les enquêtes doivent maintenant être réouvertes."
Principale difficulté ? Les recherches en mer sont coûteuses et fastidieuses. "C'est aussi une enquête de longue haleine car la N'drangheta n'est que le dernier maillon de la chaîne. Ce n'est pas la mafia qui produit les déchets et qui les fait arriver jusqu'ici. C'est elle qui les fait disparaître. Elle offre des moyens logistiques pour un trafic d'envergure internationale", précise le procureur Bruno Giordano.
"Cette méthode de sabordage de bateaux a surtout été utilisée en Méditerranée dans les années 80-90", ajoute-t-il. Maintenant, "le trafic de déchets continuerait ailleurs", au large de l'Afrique ou sur la terre ferme, selon lui. Au-delà de l'enquête, la découverte de cette épave soulève des questions environnementales. Si le danger pour les baigneurs semble écarté, la chaîne alimentaire, à travers les poissons, a pu être contaminée. Et on peut craindre le pire quant à ce qui repos au fond des océans.
L'épave en question, contenant a priori 120 bidons de déchets radioactifs, a été retrouvée début septembre, à 500 m de profondeur au large des côtes de Calabre. Depuis des années, des associations de défense de l'environnement et des magistrats enquêtent sur ce business: la 'Ndrangheta (mafia calabraise) est soupçonnée de se faire payer pour se débarrasser en mer de déchets hautement toxiques.
Sa technique ? Racheter de vieux navires, les remplir de déchets puis les couler au large, avec de la dynamite. Malgré de nombreuses pistes, jamais personne n'avait mis la main sur une épave, si bien qu'au fil des années, l'existence de ce trafic semblait presque être un fantasme. L'affaire semble maintenant bien réelle. D'autant que c'est le témoignage d'un repenti, Francesco Fonti, qui a permis de trouver cette première épave - dont l'identification doit encore être confirmée par des tests scientifiques.
Dès 2006, Francesco Fonti a avoué avoir participé au sabordage de trois bateaux chargés de déchets toxiques. Il y aurait donc au moins deux autres cargos à retrouver... Et même plus ! "Nous estimons que la mafia a dû couler au moins une trentaine de bateaux, avance Sebastiano Venneri, vice-président de Legambiente, association écolo qui dénonce ce business depuis 1994. À la lumière de cette découverte, toutes les enquêtes doivent maintenant être réouvertes."
Principale difficulté ? Les recherches en mer sont coûteuses et fastidieuses. "C'est aussi une enquête de longue haleine car la N'drangheta n'est que le dernier maillon de la chaîne. Ce n'est pas la mafia qui produit les déchets et qui les fait arriver jusqu'ici. C'est elle qui les fait disparaître. Elle offre des moyens logistiques pour un trafic d'envergure internationale", précise le procureur Bruno Giordano.
"Cette méthode de sabordage de bateaux a surtout été utilisée en Méditerranée dans les années 80-90", ajoute-t-il. Maintenant, "le trafic de déchets continuerait ailleurs", au large de l'Afrique ou sur la terre ferme, selon lui. Au-delà de l'enquête, la découverte de cette épave soulève des questions environnementales. Si le danger pour les baigneurs semble écarté, la chaîne alimentaire, à travers les poissons, a pu être contaminée. Et on peut craindre le pire quant à ce qui repos au fond des océans.
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