Au Cameroun, les plaintes des habitants qui déplorent le « coût trop élevé, la qualité médiocre et l’accès difficile à la ressource » se multiplient. Les raisons évoquées tiennent notamment au retard pris par l’Etat au niveau des investissements pour le renouvellement des infrastructures. Selon le quotidien Le Courrier, « la tâche s'annonce titanesque: l'Etat camerounais n'a pas investi dans le secteur de l'eau depuis plus de vingt ans. »
Depuis cet été, la Camerounaise des eaux (CDE) et Camwater sont les deux entités nées de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC), qui a achevé son processus de privatisation. « La CDE est sous le contrôle de l'Etat », précise Paul Mpoulet - délégué provincial du ministère de l'Eau et de l'Energie - qui refuse le terme de privatisation. « L'Etat a décidé de créer deux structures pour dynamiser le secteur qu'il n'est pas arrivé à développer. Mais l'eau doit rester un service public.» L'Etat est lié à la Camwater par une convention de concession et à la CDE par un contrat d'affermage et de performance.
Lors de sa désignation le 3 octobre dernier, c'est en fait l'Office marocain des eaux potables qui a été constitué en société de droit camerounais "la Camerounaise des eaux".
Lors de la passation de service en présence du ministre Essimi Menye et des responsables marocains de la nouvelle structure, le directeur général du groupe marocain a affirmé qu'il n'y aura pas d'augmentation du prix d'eau. C'est d'ailleurs l'une des closes avec l'Etat camerounais afin de permettre aux nombreuses populations camerounaises d'avoir accès à l'eau potable. Il n'y aura pas non plus, de dégraissage des effectifs. Reste à savoir si cette société constituée de l'opérateur public marocain arrivera à répondre à la taille des enjeux.
La journaliste Anne Pitteloud rapporte en effet que « cette année encore, le Cameroun est classé par l'ONG Transparency International parmi les pays les plus corrompus de la planète. Aujourd'hui, l'Etat compte rattraper son retard dans le secteur de l'eau grâce à la privatisation de sa distribution. La Camerounaise des eaux est compétente, ses objectifs précis, elle réussira peut-être à améliorer la situation. Reste à espérer qu'elle soit épargnée par la corruption et que l'Etat ne fasse pas payer au peuple camerounais le coût de son incurie: il serait regrettable que le remboursement des investissements et des crédits accordés par la Banque mondiale et le FMI plonge davantage la population dans le marasme. »
Pendant ce temps, les camerounais désespèrent d’avoir un jour un accès régulier et sûr à la ressource : le Cameroun Tribune évoque par exemple les coupures d’eaux qui ont eu lieu à Yaoundé le 14 novembre dernier, à propos desquelles Joseph Kenmogne - directeur régional adjoint chargé de la maintenance - affirme que la panne est due à des « engins de travaux publics, notamment, des pelles mécaniques et des niveleuses qui ont dû faire des manœuvres assez rudes sur la conduite enterrée dans l’enceinte du quartier. »
Depuis cet été, la Camerounaise des eaux (CDE) et Camwater sont les deux entités nées de la défunte Société nationale des eaux du Cameroun (SNEC), qui a achevé son processus de privatisation. « La CDE est sous le contrôle de l'Etat », précise Paul Mpoulet - délégué provincial du ministère de l'Eau et de l'Energie - qui refuse le terme de privatisation. « L'Etat a décidé de créer deux structures pour dynamiser le secteur qu'il n'est pas arrivé à développer. Mais l'eau doit rester un service public.» L'Etat est lié à la Camwater par une convention de concession et à la CDE par un contrat d'affermage et de performance.
Lors de sa désignation le 3 octobre dernier, c'est en fait l'Office marocain des eaux potables qui a été constitué en société de droit camerounais "la Camerounaise des eaux".
Lors de la passation de service en présence du ministre Essimi Menye et des responsables marocains de la nouvelle structure, le directeur général du groupe marocain a affirmé qu'il n'y aura pas d'augmentation du prix d'eau. C'est d'ailleurs l'une des closes avec l'Etat camerounais afin de permettre aux nombreuses populations camerounaises d'avoir accès à l'eau potable. Il n'y aura pas non plus, de dégraissage des effectifs. Reste à savoir si cette société constituée de l'opérateur public marocain arrivera à répondre à la taille des enjeux.
La journaliste Anne Pitteloud rapporte en effet que « cette année encore, le Cameroun est classé par l'ONG Transparency International parmi les pays les plus corrompus de la planète. Aujourd'hui, l'Etat compte rattraper son retard dans le secteur de l'eau grâce à la privatisation de sa distribution. La Camerounaise des eaux est compétente, ses objectifs précis, elle réussira peut-être à améliorer la situation. Reste à espérer qu'elle soit épargnée par la corruption et que l'Etat ne fasse pas payer au peuple camerounais le coût de son incurie: il serait regrettable que le remboursement des investissements et des crédits accordés par la Banque mondiale et le FMI plonge davantage la population dans le marasme. »
Pendant ce temps, les camerounais désespèrent d’avoir un jour un accès régulier et sûr à la ressource : le Cameroun Tribune évoque par exemple les coupures d’eaux qui ont eu lieu à Yaoundé le 14 novembre dernier, à propos desquelles Joseph Kenmogne - directeur régional adjoint chargé de la maintenance - affirme que la panne est due à des « engins de travaux publics, notamment, des pelles mécaniques et des niveleuses qui ont dû faire des manœuvres assez rudes sur la conduite enterrée dans l’enceinte du quartier. »
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