Le bilan macabre de plus de 1000 morts au Zimbabwe en quelques mois, rappelle le danger que représente le choléra, et le lien de cette épidémie à un traitement déficient de l'eau.
Le choléra est une infection intestinale aiguë causée par une bactérie appelée « Vibrio cholerae ». Ce « Vibrio cholerae » se transmet de façon directe par voie fécale, orale ou par la consommation d’eau ou d’aliments contaminés. La variante la plus dangereuse de la maladie se manifeste par l’apparition soudaine d’une diarrhée aqueuse et aiguë qui provoque une déshydratation sévère. Ces effets peuvent se compliquer en une insuffisance rénale mortelle. Le choléra a une période d’incubation très courte, qui varie de deux à cinq jours avec un grand risque d’évolution épidémique. Il faut dire que la majorité des personnes atteintes ne présente pas les symptômes de la maladie. Le germe pathogène se retrouve néanmoins dans les scelles, est évacué dans la nature ou il peut être contracté par d’autres personnes, en particulier en l'absence de système d'assainissement. Le choléra est particulièrement agressif et touche indifféremment adultes et enfants. Il peut même « foudroyer » un adulte en quelques heures. Les risques de décès sont plus élevés chez les individus « immunodépressifs » (système immunitaire défaillant pour diverses raisons ; mal nutrition, sida, etc…)
La cause principale de contraction du choléra se trouve dans l'eau et les aliments contaminés. L’eau souillée, un système d’assainissement défectueux, la promiscuité dans des zones ou les conditions élémentaires de salubrité non remplies sont autant d'éléments potentialisant la diffusion de l'épidémie. L’opinion selon laquelle les épidémies de choléra seraient dues à des dépouilles de malades n’est pas exacte. Il est par contre établi que les conséquences des catastrophes naturelles ou provoquées (perturbations dans l’approvisionnement, déplacements massifs de populations en direction de camps mal équipés et surpeuplés) augmentent les risques de transmission une fois l’agent pathogène présent sur les lieux.
La prévention du choléra consiste simplement à mettre de l’eau traitée et un système d’assainissement correct à la disposition des populations. Il est aussi important d’apprendre aux individus à se laver régulièrement les mains et à entretenir une bonne hygiène alimentaire.
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