La réponse est attendue dans quelques jours : Montpellier attend d'être désignée "pôle mondial de compétitivité sur l'eau". L'État, via une mission interministérielle doit donner sa réponse que tous les acteurs de la région espèrent positive. Une façon de sacrer l'investissement du Languedoc- Roussillon autour de ce thème précieux qui a reçu le soutien des chercheurs, des grands groupes industriels (IBM, Véolia, Suez, Danone...), d'offices nationaux et internationaux et des collectivités locales.
Le pôle de compétitivité travaillera autour de quatre axes thématiques :
- l’identification et la mobilisation des ressources en eau,
-la gestion concertée de la ressource en eau et des usages dans des contextes exacerbés par les changements globaux,
-la réutilisation des eaux de toutes origines,
-les approches institutionnelles et sociétales en matière d’acteurs et de décisions
Afin de s’assurer de la complémentarité des thèmes et de profiter pleinement du savoir développé dans d’autres pôles de compétitivité ou clusters, des partenariats ont été formalisés. C’est le cas avec les pôles de Mer, Derbi et Risques, le pôle Avenia en Aquitaine et le pôle Environnement du Limousin.
Au-delà de cette mise en réseau national, le pôle mondial de compétitivité Eau bénéficiera de ses propres connexions internationales notamment en Europe et sur l’ensemble du pourtour méditerranéen.
Dernièrement, à l'invitation de l'Agglomération de Montpellier, ce petit monde, actuellement concentré en cluster (1), est parti en mission économique au Pays-Bas et en Belgique pour promouvoir sa filière eau. « Une façon de devenir un pôle de référence dans le domaine de l'eau », a relevé le vice-président Louis Pouget, chargé de l'eau et de l'assainissement. Comme elle l'avait déjà fait pour la filière biotechnologie de la santé puis pour les technologies de l'information et de la communication, elle appuie de tout son poids cette « filière en plein essor ». D'autant que la collectivité, outre ses compétences assainissement, lutte contre les inondations, gère l'eau brute, et va se voir confier, au 1 er janvier prochain, la compétence eau potable. Soit « une maîtrise complète ». Au-delà, le label attendu va permettre de bâtir des relais entre industriels et chercheurs, comme en témoigne la présence d'IBM Montpellier. « Mais c'est l'ensemble de la filière, des labos, des universités, des PME... qu'il convient de coordonner », estime Louis Pouget.
(1) Clustrant : concentration de sociétés industrielles et d'organismes de recherche et d'enseignement supérieur, opérant dans un domaine particulier.
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