Dans le cadre du nouveau Programme d’appui aux infrastructures existantes et nouvelles (INFRA), la Banque mondiale accordera 45 milliards de dollars de prêts à l’infrastructure dans le secteur de l’eau au cours des trois prochaines années, soit 15 milliards de plus que pendant les trois années précédant la crise. C’est ce qu’a annoncé le président du groupe de la Banque mondiale, Robert B. Zoellick, le 23 avril.
La nature des investissements dépendra des demandes faites par les pays bénéficiaires. Les prêts pourront concerner la gestion de la ressource, la distribution, l’assainissement. Des projets bien ficelés de dessalement d’eau de mer pourraient aussi être éligibles. D’autre part, la petite hydro-électricité pourrait être particulièrement encouragée, dans le cadre du « programme vert » de l’INFRA, qui vise à développer les énergies renouvelables et l’efficacité énergétique.
Les crises qui ont secoué l’Amérique latine dans les années 1980 et l’Asie dans les années 1990 ont montré « l’impact négatif qu’un recul de l’activité dans le secteur des infrastructures peut avoir dans un pays, en ébranlant les fondations d’une croissance économique à long terme d’une manière particulièrement préjudiciable aux groupes de populations les plus pauvres. L’infrastructure fournit également un appui essentiel à l’agriculture. En l’absence de l’infrastructure nécessaire, une grande partie de la production agricole peut être perdue ». a expliqué Robert Zoellick. Dans le même esprit, en raison de la crise alimentaire qui a sévi l’année dernière le groupe accroît également son appui à l’agriculture. Cette enveloppe passera de 4 milliards de dollars en 2008 à 12 milliards de dollars au cours des deux prochaines années. La filiale du groupe chargée de financer le secteur public, l’International Finance Corporation, a de son côté créé un mécanisme d’appui à l’infrastructure en situation de crise (Infrastructure Crisis Facility - ICF) destiné à combler les besoins de financement des projets menés par le secteur privé. En effet, les fonds levés sur le marché des capitaux au titre d’investissements dans l’infrastructure de pays en développement sont tombés de 200 milliards de dollars en 2007 à 135 milliards de dollars en 2008 et devraient encore diminuer cette année.
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