Sous l'effet des changements climatiques, la fréquence et l'ampleur des sécheresses vont très probablement s'accroître. Dans la «Déclaration de Lincoln sur les indices de sécheresse», cinquante-quatre experts provenant de toutes les régions du monde ont adopté un indice de sécheresse météorologique universel destiné à faciliter la surveillance des sécheresses et la gestion des risques liés au climat.
Une sécheresse est une période prolongée caractérisée par un déficit de précipitations ayant de graves répercussions sur l'agriculture et les ressources en eau. Les spécialistes se sont intéressés aux différents types de sécheresses: météorologique, agricole et hydrologique. Pour assurer l'efficacité des systèmes de surveillance et d'alerte précoce pour ces trois catégories de sécheresses, il faut disposer d'indices normalisés.
Les experts qui ont participé à l'Atelier interrégional sur les indices et les systèmes d'alerte précoce applicables à la sécheresse, organisé à l'Université du Nebraska-Lincoln (États-Unis d'Amérique) du 8 au 11 décembre 2009, ont pris une décision majeure en adoptant par voie de consensus un indice de précipitations normalisé (SPI) auquel les Services météorologiques et hydrologiques nationaux du monde entier devraient se référer pour décrire les sécheresses météorologiques.
Le SPI est un indice basé sur la probabilité que surviennent des précipitations, quel que soit le laps de temps considéré, par référence aux relevés relatifs à de longues périodes. Une période de sécheresse débute lorsque cet indice commence à être systématiquement négatif et s'achève lorsqu'il devient positif. En permettant de déceler rapidement une sécheresse et de prévoir son intensité, l'Indice de précipitations normalisé contribuera à optimiser les régimes d'assurance-récolte pour les agriculteurs et à améliorer les moyens de subsistance de ces derniers.
Les experts ont décidé de procéder également à une analyse très complète des sécheresses agricoles et hydrologiques afin de définir des indices communs qui aideraient les secteurs de l'eau et de l'agriculture à mieux anticiper ce type de situation.
Une même intensité de sécheresse peut avoir, selon les régions et leurs vulnérabilités, des conséquences fort diverses. Aussi doit-il y avoir un dialogue permanent entre ceux qui émettent des alertes précoces et ceux qui les utilisent. Il est essentiel dans ce contexte que les organismes chargés de contrôler les données se concertent afin de faciliter la prise de décision et qu'une analyse systématique des incidences de la sécheresse dans différents secteurs soit entreprise dans tous les pays concernés afin de fournir des informations utiles aux décideurs.
L'étape suivante consistera, pour l'OMM, à mettre au point un manuel et à constituer deux groupes de travail qui auront pour tâche de recommander, d'ici à la fin de 2010, des indices à vocation mondiale applicables aux sécheresses agricoles et hydrologiques.
L'Atelier interrégional sur les indices et les systèmes d'alerte précoce applicables à la sécheresse était coparrainé par l'École des ressources naturelles et le Centre national d'atténuation de la sécheresse de l'Université du Nebraska, l'Organisation météorologique mondiale (OMM), l'Administration américaine pour les océans et l'atmosphère (NOAA), le Ministère américain de l'agriculture et la Convention des NationsUnies sur la lutte contre la désertification.
source : WMO
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