L'Algérie est un exemple quasiment unique en Afrique d'un pays qui est parvenu à accomplir sa révolution de l'eau. Partie d'une situation post-coloniale extrêmement défavorable, prisonnière d'une guerre civile qui a longtemps mobilisé tous les efforts que les gouvernements successifs auraient pu faire en matière de développement, l'Algérie est en train de se doter des infrastructures et des technologies qui lui permettront de faire de sa situation une richesse. Ces efforts ont été rendus possibles par une politique volontariste, qui a commencé, en 1995, par la tenue d’Assises Nationales de l’Eau, au cours desquelles ont été adoptés les principes d'une Nouvelle Politique de l’Eau, introduisant notamment la possibilité pour les maître d’ouvrages de concéder leurs installations d’eau potable ou d’assainissement à des opérateurs privés. Ainsi les transferts de compétences depuis des experts (français notamment) ont-ils pu se mettre en place. Le gouvernement algérien a également su faire comprendre à son opinion publique que la hausse du prix de l'eau, en particulier courant 2005, permettrait de dégager les sommes nécessaires aux investissements : l'Etat a d'ailleurs montré l'exemple en payant pour la première fois de manière régulière ses propres factures d'eau.
L’Algérie se prépare à aborder un autre plan quinquennal extrêmement dense, après une décennie de développement rapide de ses équipements. On se fera une bonne idée de l'émulation du secteur algérien de l'eau au SIEE Pollutec, Salon international des équipements, des technologies, et des services de l’Eau, qui, après cinq éditions à Alger, se tiendra pour la première fois à Oran du 17 au 20 mai 2010, réunissant tous les grands acteurs algériens de l'eau et les principaux opérateurs internationaux, fournisseurs d'équipements et prestataires de services.
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