Dans son édition de décembre 2008, le magazine The Progressive publie une interview de Maude Barlow - présidente du Conseil des Canadiens et conseillère de l’eau auprès de l’ONU - dans lequel elle réaffirme que « l’eau est un droit humain. » Selon elle, le changement dans la gestion de l’eau ne sera pas du aux responsables politiques mais viendra des masses populaires qui devront « se regarder en face et se mobiliser pour protéger cette ressource. »
A cette occasion, elle est revenue sur la gravité de la crise mondiale de l’eau et sur l’attitude d’« inexplicable profond déni » des gouvernements nationaux et des dirigeants des organisations internationales. De plus, elle confirme les prévisions de la Banque Mondiale (BM) qui assurent qu’il est possible que « 5 milliards de personnes ne disposeront pas de suffisamment d’eau potable en 2025. » De son point de vue, « il est incroyable que si peu de personnes soient conscientes du problème » mais elle marque son désaccord avec la Banque Mondiale (BM) quant aux solutions à apporter à cette crise et notamment sur la question du recours à la privatisation et à la mise sur les marchés internationaux de l’eau : alors que la Banque Mondiale défend en effet une politique d'investissements privés pour le développement des infrastructures d'accès à l'eau, considérant que les compétences et les fonds nécessaires excèdent la compétence de nombreux états des pays en voie de développement, la conseillère spéciale de l'ONU refuse que soit accordée à l'eau une dimension marchande. Elle a également profité de cet entretien pour réitérer ses critiques envers l’industrie de l’eau en bouteille et « ses dégâts écologiques. »
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