mercredi 28 octobre 2009

L’eau, source de conflits frontaliers - article de Jean-Louis Lemarchand


La revue Géopolitique dans sa dernière livraison trimestrielle d’octobre 2009, propose treize articles qui portent sur les différents aspects d’actualité de l’eau, traitant aussi bien des questions stratégiques que d’exemples régionaux , au Moyen-Orient, en Afrique ou en Chine.
Dans ce numéro 107, Géopolitique dresse notamment un panorama des risques de conflits entre pays pour l’accès à l’eau. L’aspect stratégique de l’eau et la nécessité d’une coopération internationale ont été affirmés lors du Forum mondial de l’eau de mars dernier à Istanbul.
« Rien n’indique que l’absence de conflits dans le passé offre la même garantie pour le futur ». Sous une formulation diplomatique, un haut fonctionnaire du Ministère de l’Ecologie, Jacques Sironneau, évoque les risques existant des guerres pour l’eau. Une mise en garde qui ouvre le dossier spécial consacré à l’eau dans ses aspects internationaux par la revue Géopolitique dans sa dernière livraison trimestrielle d’octobre.
Tout l’intérêt de ce panorama réside dans une présentation des situations existantes en soulignant la persistance des zones de tension pour les ressources en eau partagées –Turquie et Syrie, Egypte et Soudan, Israël et Palestine et Syrie, Chine et Tibet, Mexique et Etats-Unis…- et l’émergence de nouvelles zones de tension potentielles –Inde avec le Népal et le Bangladesh, Chine avec le Cambodge.
Un chiffre suffit à mesurer l’ampleur de la conflictualité : sur les 263 bassins fluviaux internationaux, 158 accusent une carence en termes de coopération. Autrement dit, la vision bilatérale l’emporte majoritairement sur une approche multilatérale, à l’évidence plus équilibrée.
Le récent Forum mondial de l’eau, tenu à Istanbul en mars 2009, a mis l’accent dans ses conclusions sur « la mise en œuvre d’une gestion intégrée des ressources en eau au niveau des bassins dans chaque pays et si approprié dans le cadre d’une coopération internationale ». Le champ des possibles est ouvert, il est large.
Dans le monde, observe Jean-François Donzier, directeur général de l’Office international de l’eau, 15 % des pays dépendent à plus de 50 % des ressources en eau d’autres pays amont. Pour certains, cette dépendance dépasse même les 2/3 : Pays-Bas, Luxembourg, Syrie, Roumanie, Egypte, Hongrie, Bulgarie, Paraguay, Soudan…

Pour tout contact Institut International de Géopolitique, 27, Quai Anatole France. 75007.
instit.geopol@wanadoo.fr

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